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De nouveaux dispositifs en faveur de l’emploi
Le Département poursuit sa mise en place d’un accompagnement des personnes éloignées de l’emploi pour les former et leur trouver un travail. De nouveaux dispositifs apparaissent, avec une vigilance accrue sur le sort des 25-30 ans, toujours plus nombreux à être touchés par le chômage.
« Je tiens à ce que le Département soit exemplaire en matière d’insertion », martèle la présidente de la Charente-Maritime, Sylvie Marcilly. Elle compte donc « aller plus loin » que les actions mises en œuvre depuis 2019 par la collectivité pour aider les plus éloignés de l’emploi à renouer avec une activité professionnelle. Une convention signée entre l’Etat et le Département pour la période 2019- 2022, dans le cadre de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté (SNPLP), a permis de mettre un certain nombre d’actions en place. Exemple : l’insertion dans le domaine des métiers de l’aide à domicile. « Ça se traduit par un tutorat des salariés de ce milieu auprès de personnes sans emploi, directement sur le terrain. Seize personnes ont déjà bénéficié de cet accompagnement sur les cent places à pourvoir », explique la conseillère départementale (Oléron) Dominique Rabelle, en charge du dossier. Un nouvel appel à candidats va être lancé. Objectif à terme : leur faire signer un CDI ou un CDD longue durée. « Il s’agit aussi de répondre à une demande de recrutement forte sur un secteur d’activité en tension », poursuit l’élue. Pour faciliter l’insertion, la Département développe en parallèle un dispositif de prêts de véhicules, via des garages solidaires. Une quarantaine de véhicules sont déjà mobilisés pour permettre aux personnes en insertion de se rendre sur leur lieu de travail.
Satisfaire les filières en tension
Les secteurs en grand besoin de main d’œuvre, le Département en a identifié bien d’autres. « Après l’aide à la personne, la restauration, l’industrie – en particulier la filière nautique, le BTP – et l’agriculture sont, dans l’ordre, les filières les plus sous tension », note Daniel Dartignolles, directeur territorial de Pôle emploi des deux Charentes, avec lequel la collectivité a un partenariat. Il y a donc aussi un grand besoin de formation, en particulier sur la filière nautique. Une réflexion est également en cours avec les Maisons Familiales Rurales, pour pallier le manque de bras en agriculture. Il s’agit de permettre aux bénéficiaires de découvrir les métiers agricoles, d’accéder à une formation et d’acquérir les techniques de recherche d’emploi du secteur, accompagné par l’association Atouts et Compétences, du groupe des MSA des Charentes.
Depuis peu, des accompagnements psychologiques sont également pris partiellement en charge, revenant à 10 € la séance pour le demandeur d’emploi. « On s’est rendu compte qu’il existait trop de freins à la reprise d’un emploi chez les chômeurs de longue durée : les transports, l’accès au numérique et le psychique », explique Daniel Dartignolles. « Les personnes éloignées de l’emploi depuis longtemps ont tendance à se sentir illégitimes pour reprendre un travail », poursuit Sylvie Marcilly.
Les jeunes, ces nouveaux chômeurs
Le dispositif d’accompagnement vers l’emploi est ouvert notamment aux personnes qui cumulent le RSA et une activité à temps partiel. Depuis 2018, ces bénéficiaires peuvent cumuler ces deux sources de revenus sur 300 heures travaillées. Ils sont 670 à avoir pu en bénéficier depuis sa mise en place. L’an dernier, les dispositifs d’insertion du Département ont permis l’accompagnement de 817 demandeurs d’emploi de longue durée. A l’issue de leur stage, 40 % ont trouvé un CDI ou un CDD de plus de six mois. La Charente-Maritime compte actuellement 27 000 chômeurs de longue durée (depuis au moins un an), où les jeunes de 25-30 représentent chaque mois 26 à 30 % des nouveaux entrants depuis l’an dernier.
Le Département compte donc particulièrement accompagner ces derniers. Si le taux de chômage en Charente-Maritime reste élevé (8,1 %), le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité ces douze derniers mois a baissé d’un peu plus de 15 % en un an. Sans pouvoir dire s’il y a un lien de cause à effet, le directeur territorial de Pôle emploi observe depuis peu une capacité nouvelle des salariés à négocier leur emploi. « Dans les secteurs en tension, les employeurs sont en train de revoir leurs conditions de travail et les rémunérations, car de nombreux salariés sont partis à l’occasion des confinements et ne sont pas revenus. Il apparaît clairement que les contraintes et les bas salaires liés à ces métiers ne sont plus acceptés ».
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