Cowork en Ré, un « Tiers Lieux » géré par une société et animé par une association
A Loix, le village artisanal poursuit son extension. Le lundi 9 octobre, l’espace commercial « Cowork en Ré » a ouvert ses portes, qui sera animé par l’association « Les Coworkers rétais ».
Sur une idée de Nathalie Wiederkehr, présidente directrice générale de la SA Cowork en Ré, gestionnaire de l’espace de coworking, un lieu de travail de type nouveau vient de voir le jour.
Nathalie, 35 ans, est originaire de Nantes, elle venait passer ses vacances à Ré depuis l’âge de six mois. Elle a fait plusieurs saisons sur l’île de 1998 à 2006. Elle s’est installée définitivement en janvier 2016 avec son compagnon. Diplômée en sociologie du travail, elle a débuté sa carrière professionnelle à Air France et, a ensuite été recrutée dans un cabinet conseil spécialisé dans la santé au travail. C’est au printemps 2016 qu’elle a pris la décision d’ouvrir cet espace après avoir découvert le principe du coworking quelques années auparavant et réalisé une étude de marché poussée.
Un lieu de travail partagé, convivial et collaboratif
Partager et collaborer, tels sont les maîtres-mots pour définir l’esprit du coworking. Nathalie nous confie : « C’est un endroit de création de richesse humaine, on est sur un lieu de vie professionnelle ». Sur un espace de 200 m2, tout à fait adapté et fonctionnel : coin bureau, salon pour échanger, salle de réunion, les travailleurs indépendants, ceux qui ont opté pour le télétravail, vont pouvoir occuper les lieux et disposer d’un matériel des plus sophistiqués : une imprimante professionnelle, un rétroprojecteur interactif. La fibre sera mise à disposition dès la fin du mois. Un espace restauration équipé favorise les pauses déjeuners ou dîners, l’espace étant accessible aux abonnés tous les jours, y compris le dimanche, de 5 heures à 23 heures. Dans l’esprit développement durable qui anime Nathalie, un projet de transport partagé pourrait compléter ce dispositif.
Les particuliers, les professionnels indépendants tels que professions libérales, agents immobiliers, commerciaux, artisans et bien sûrs professionnels du numérique vont se retrouver dans cet espace d’une capacité d’accueil de 45 personnes.
L’initiatrice de « Cowork en Ré » précise : « Nous disposons des mêmes équipements que ceux des entreprises, le plus important c’est que l’on aura l’occasion de rencontrer des gens, de créer des liens, d’échanger des bons plans, de développer des projets, de valoriser ses connaissances, ses compétences, son réseau et d’augmenter son chiffre d’affaires… ».
Le projet a été soutenu financièrement par la région Nouvelle Aquitaine dans le cadre d’un « Appel à manifestation d’intérêt pour des projets de Tiers Lieux ».
Aide de la Région
La Région Nouvelle-Aquitaine a lancé un appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour des projets de Tiers Lieux. Elle souhaite accompagner la mise en place de 300 Tiers-Lieux, aussi bien ruraux qu’urbains, sur le territoire régional d’ici 2020. L’aide de la Région correspond à 40 % des dépenses éligibles ; elle est plafonnée à 100 000 € HT sur une durée de deux ans maximum.
L’association de loi 1901 « Les Coworkers rétais », créée en juillet 2017, et présidée par Chantal Morisset, ex-directrice d’agence de travail temporaire, a pour vocation d’être le comité d’animation de Cowork en Ré.
Un programme d’animations de l’espace à destination des coworkers, c’est-à-dire des usagers de Cowork en Ré et des adhérents de l’association, est en cours de définition. Certaines manifestations seront ouvertes au public, et viseront à partager les connaissances et favoriser les échanges et la créativité. Ré à la Hune vous en communiquera l’agenda (voir rubrique événements en cliquant sur ce lien www.realahune.fr).
Nathalie Wiederkehr accueille en semaine (du lundi au vendredi) de 9 heures à 17 heures.
Jacques Buisson et Nathalie Vauchez
Cowork en Ré
12 chemin du Corps de Garde
Village artisanal de Loix
Tél : 06 99 19 35 59
Qu’est-ce qu’un Tiers Lieux ?
En 1989, Ray Oldenburg publie un livre sur les tiers-lieux (« The Great Good Place », Marlowe & Co ed.), ces espaces indépendants de tout contexte d’entreprise ou familial.
Mot chapeau pour rassembler sous une même et grande famille les espaces de coworking, les FabLab, les HackerSpace, les Repair’Café, les jardins partagés et autres habitats partagés ou entreprises ouvertes, le « Tiers Lieux » (écrit avec des majuscules et un x au bout) est devenu une marque collective.
Ils peuvent prendre la forme d’espace de travail partagés (appelés aussi « coworking »), d’ateliers partagés, de fablab (laboratoire de fabrication) et accueillir des services hybrides tels que des salles de réunions, des jardins partagés, des boutiques partagées, des cafés, des épiceries, des ressourceries, des espaces de méditation culturelle et bien d’autres.
Les espaces de travail partagés et collaboratifs désignent des lieux de travail où la créativité peut naître entre différents acteurs, où la flexibilité répond aux difficultés économiques du champ entrepreneurial. Ils permettent aux actifs de travailler à distance, à proximité de leur domicile et dans le même confort, dans des lieux aussi bien équipés et aménagés que l’entreprise. Ils permettent aussi aux personnes de trouver une solution alternative au fonctionnement traditionnel, de croiser des mondes qui ne se seraient pas rencontrés par ailleurs, de favoriser des échanges grâce aux animations et évènements mis en place. L’aspect “bottom up” est fondamental et le militantisme citoyen est souvent un élément moteur de la dynamique interne. Les Tiers-Lieux ne se décrètent ainsi pas mais il est possible de favoriser leur essor.
Ils séduisent aujourd’hui de plus en plus de personnes. Pourquoi un tel succès ?
Lieux de savoirs, sans notion de hiérarchie ni de pouvoir, favorisant l’inventivité et les échanges d’idées, ils correspondent à un courant sociologique devenu assez prégnant auprès des trentenaires et quadragénaires. Mais pas que, l’idéal étant de créer un lieu intergénérationnel.
Un café-citoyen du CESIR à Cowork en Ré
Les citoyens rétais sont invités par le Conseil Économique et Social de l’Ile de Ré (CÉSIR), pour la dix-septième édition du café-citoyen, à venir confronter leurs idées sur la création d’emplois pour les jeunes.
En introduction Nathalie Wiederkehr évoquera la possibilité offerte aux jeunes de « réussite de leurs projets et activités », puis Michel Lardeux indiquera quelles sont les mesures envisagées lors des séances consacrées par la CdC à l’élaboration du PLUi. Un débat animé par Didier Guyon et Michel Lardeux.
Venez en discuter, autour d’une boisson servie à la place par Windara, mercredi 18 octobre 2017 de 18h30 précises à 20h30 dans les locaux de Cowork en Ré.
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