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Confitures du Clocher, l’audace en mouvement
«En vingt ans, nous avons obtenu une quinzaine de médailles et de nombreuses récompenses. Celle-ci est la première que nous gagnons au Concours Général Agricole. En plus elle est en or ! » s’enthousiasme Françoise Héraudeau, enchantée de cette distinction nationale. La confiture d’abricots, plein fruit, 100 % issu du fruit, est l’heureuse élue en 2013. Elle porte désormais sur son pot la fameuse feuille de chêne, la palme symbole de la récompense, accordée sous l’égide du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. 700 produits ont été testés à l’aveugle, dont 70 confitures d’abricots, c’est dire la fierté de la famille Héraudeau.
La relève familiale se met en place
Les parents, Françoise et Claude, laissent progressivement la main à leurs trois fils, Stéphane 38 ans, Thomas 33 ans et Bertrand 23 ans, complémentaires dans leur métier. « Plus de professionnalisme, plus de suivi, plus d’audace, faire de notre produit un produit d’excellence » affirment-ils. Le marketing prend de plus en plus de place. La société rochelaise Altitude and Co les a épaulés pour bâtir le positionnement des produits, à partir de tests consommateurs, et aussi pour donner un coup de jeunesse aux packagings. Les gammes des sirops et des pâtes de fruits ont été revisitées, tout comme celle des herbiers, les gelées, délicieuses en infusion ou mélangées à du yaourt ou du fromage blanc. Un directeur commercial, spécialiste de la grande distribution, a été recruté. L’ambition est là. Les locaux actuels s’avèrent exigus. Un déménagement dans la zone artisanale d’Ars est envisagé, afin d’adapter l’outil de travail aux normes de fabrication en laboratoire, de plus en plus strictes. Les trois frères sont bien conscients du pas à franchir : « Cela ne se fera pas tout seul. Nous voulons porter les valeurs de l’île de Ré, celles du haut de gamme, mais toujours dans l’esprit artisanal ».
Aujourd’hui les fruits proviennent du Sud-Est de la France, toutefois les aromatiques qui agrémentent les saveurs sont rétais. Chaque année, 80 000 pots sont vissés à la main, et sur les étiquettes, figure toujours l’emblématique clocher d’Ars.
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