Concertation et mutualisation des compétences pour une vision d’avenir

L’Afipar (association régionale très active en faveur des territoires ruraux) nous rend visite à l’occasion de son assemblée générale.

L’association dont le siège est à Melle symbolisait en organisant cette journée de rencontres vendredi 29 avril à la coopérative du Bois, son partenariat avec les agriculteurs de l’île. Très impliquée en Poitou-Charentes mais aussi au niveau national par le biais de l’antenne parisienne qui coordonne ses actions, le réseau Afipar forme et accompagne les acteurs du monde agricole dans leurs projets.

Par les nombreuses actions menées pas ses quatre salariés et les membres du bureau, cette structure locale contribue au développement des circuits courts, favorise la création d’activité en milieu rural et porte la parole des paysans auprès des institutionnels.

La première partie de cette réunion fut l’occasion de présenter les différents projets menés cette année en appui au développement d’une agriculture citoyenne. Parmi les axes forts, la création de magasins de producteurs est un levier de valorisation du travail des exploitants locaux. Autre innovation qui s’inscrit dans une économie sociale et solidaire : la mise en oeuvre des « champs du partage » créés en 2014, vise entre autres à favoriser l’installation des jeunes dans la filière agricole.

Le GDAD se structure et renforce sa communication

Missionnée au printemps 2015 par les élus de la Communauté de Communes de Dolus d’Oléron et également par Le GDAD (Groupement pour le Développement d’une Agriculture Durable) ici, le rapprochement des problématiques agricoles insulaires a conduit l’Afipar à organiser 2 journées de rencontres inter-îles pour créer des espaces de concertation. Une première étape importante dans un processus de mutualisation des savoirs et des initiatives.

S’agissant du partenariat avec l’île de Ré, une première intervention a consisté l’année dernière en une formation de 5 séances auxquelles 12 agriculteurs du GDAD ont participé, visant à structurer un dialogue territorial. Carole Pardell, présidente du GDAD a témoigné : « Ces réunions nous ont permis de nous positionner pour élaborer un discours commun et acquérir une légitimité auprès des élus ». Ces groupes de travail ont permis entre autres réflexions d’identifier comme prioritaire la gestion des friches sur l’île. En effet, les agriculteurs en quête d’espace auraient bien besoin d’occuper ces zones pour revaloriser ces terres abandonnées et pour la plupart préemptées par le Département et le Conservatoire du littoral.

Dans le cadre de la révision du SCoT, la Communauté de Communes a mis en place un comité des gestion des friches ouvert à plusieurs acteurs du territoire (Département, Conservatoire du Littoral, mais aussi agriculteurs, chasseurs, associations naturalistes…).

L’idée de monter un projet pilote d’écopastoralisme sur l’île de Ré est née de ce travail de préparation à la concertation. Intégrer un troupeau itinérant sur ces parcelles délaissées pourrait-être une solution écologique pour les défricher tout en introduisant une production de viande locale en circuit court. Ce nouveau projet (qui devrait dans un premier temps concerner les zones de Rivedoux et Sainte-Marie) est actuellement en étude de faisabilité et de viabilité économique, mais a reçu un accueil plutôt favorable lors d’une première réunion en mars dernier avec Gisèle Vergnon.

Après cette matinée dense et très constructive, la quarantaine de membres présents s’est retrouvée autour d’un repas de la mer typiquement rétais, avant de visiter le magasin de producteurs installé juste derrière la coopérative Uniré.

GDAD : gdad@gmail.com

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