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Comité Consultatif Citoyen, dernière séance
Mardi 20 septembre, les membres du Comité Consultatif Citoyen ont été réunis une dernière fois pour la restitution finale de leur travail sur le Schéma de Développement Durable (SDD).
Assistance réduite dans la salle des Paradis, nombre des membres du CCC ayant sans doute été retenus par des obligations professionnelles, auxquelles ajouter peut-être une forme de délitement à mesure que le temps passe. Pourtant cette session est importante puisque c’est la dernière. De toutes les actions proposées, lesquelles seront intégrées au Schéma de Développement Durable 2023-2030 ? C’est ce que nous allons découvrir.
Aux manettes, nous retrouvons Jérôme Dyrande, chargé de mission Développement Durable à la CdC et la Directrice du Pôle Sylvie Dubois, entourés de Gisèle Vergnon et Lionel Quillet.
Petit rappel
A toutes fins utiles et parce qu’il est impossible de lister toutes les actions en détail, rappelons qu’il a été proposé aux membres du CCC de travailler sur six thèmes : patrimoine, économie, social et culture, aménagement du territoire, mobilité et enfin gestion des déchets. A chaque sujet un atelier se concluant par des propositions concrètes avec objectifs de résultat, l’ensemble étant ensuite analysé par la CdC (faisabilité, compétences, légalité), avant d’être restitué au CCC pour commentaires éventuels, puis présenté aux élus chargés, avant cette dernière restitution, de « prendre position » (selon les mots de Lionel Quillet).
« Nous sommes à mi mandats, les Maires sont orientés Communes », explique Lionel Quillet évoquant « le temps de la décision ». « 2023 est une année charnière mais il faut être dans les choix de faisabilité », poursuit le Président de la CdC, nous assurant qu’il « Il ne faut pas de frustration dans notre travail ».
Les consensus
A noter que sur de nombreux points, les propositions du CCC sont venues enrichir, compléter ou conforter le travail des pouvoirs publics, que celui-ci soit déjà effectué, en cours, voire initié depuis la clôture des ateliers. Et s’il est une chose qui a été, semble-t-il, entendue, c’est le besoin d’une meilleure communication et d’une information adaptée à tous les publics, allant de la sensibilisation dès le plus jeune âge à l’accompagnement concret des acteurs économiques et des habitants.
Sur les grands enjeux d’une l’Ile de Ré soucieuse de préserver à la fois son environnement, son identité humaine et sociale et son équilibre entre économie et qualité de vie, tout en s’adaptant aux exigences d’un développement durable imposant plus d’autonomie alimentaire, une meilleure gestion des ressources, une mobilité repensée et la maîtrise du tourisme, pouvoirs publics et citoyens sont d’accord.
Mais des deux côtés, il y a encore beaucoup de travail à accomplir pour vaincre les lenteurs d’un temps politique qui semble toujours trop long, les réticences au changement, les situations figées et l’individualisme.
De l’importance du transversal
Prenons pour exemple une déception, la création d’un CIAS (Centre Intercommunal d’Action Sociale), proposition non retenue par les élus. Dans l’assistance c’est l’incompréhension. Car il s’agissait non pas de supprimer mais d’harmoniser l’ensemble des actions menées par chaque CCAS. L’action sociale, chasse gardée des communes ? Lionel Quillet tempère, conseillant de « ne jamais oublier que les Maires sont avant tout des Maires et que sur les sujets Ile de Ré, il n’y a pas de Maire Ile de Ré ». « Les communes sont les acteurs de la proximité », poursuit Gisèle Vergnon.
Il demeure des besoins réels et des pistes à explorer. Lionel Quillet propose une réunion des CCAS tandis que quelqu’un évoque le logement d’urgence. « Voilà un sujet transversal » approuve Lionel Quillet ajoutant qu’« il faut se tourner vers l’avenir ». D’autres sujets comme l’éclairage public (autre responsabilité communale) relèvent des mêmes attentes et il semble que les choses avancent, une bonne nouvelle pour Gisèle Vergnon, impliquée de longue date dans la démarche pour une île de Ré étoilée.
Trouver l’équilibre
D’autres sujets seront bien sûr abondés des réflexions des pouvoirs publics par la parole de Lionel Quillet et Gisèle Vergnon, notamment la question de la location saisonnière, du logement, de la gestion des déchets ou de l’adaptation nécessaire de l’architecture rétaise aux énergies renouvelables. « Sur le solaire, il faut passer en force », affirme Lionel Quillet face aux fins de non-recevoir de l’Etat, le Président de la CdC affirmant par ailleurs « la volonté politique de limiter les locations saisonnières », et se déclarant plus inquiet sur la question de la mobilité que sur celle du logement. Quant à la gestion des déchets, toute alternative comprenant la réduction de la TEOM (Taxe d’enlèvement des ordures ménagères) étudiée jusqu’alors conduit à « l’effondrement du modèle luxueux de l’Île de Ré », affirme le Président de la CdC.
Alors que conclure de ce premier Comité Consultatif Citoyen qui devrait être renouvelé l’année prochaine ? Alors que les citoyens aspirent aujourd’hui à une gestion de la cité plus participative et réfutent trop de verticalité, il est intéressant de noter que d’une instance comme le CCC (réunissant rappelons-le élus, associations et citoyens), émane par ailleurs une demande parfois inverse.
Paradoxal ? Sans doute mais l’humain ne l’est-il pas ? « L’Ile de Ré est face à certaines contradictions », souligne Lionel Quillet. Elles se retrouvent souvent dans l’espace existant entre intérêt collectif et privé chez les citoyens, intérêt communal et de territoire au plan politique. Reste que sur certains sujets, il peut être simplement question de bon sens et que l’heure est à la responsabilité collective rassemblant élus et citoyens. Sans oublier une vision globale indispensable face à un changement climatique se fichant comme d’une guigne des préoccupations peut-être légitimes mais par trop individuelles.
Le Schéma Directeur du Développement durable sera soumis au vote des élus communautaires le 8 décembre prochain.
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