- Environnement & Patrimoine
- Envasement et pollution
Le CLUPP* se mobilise pour le port d’Ars
Le 21 septembre 2017, une réunion sur l’envasement des ports d’Ars-en-Ré a eu lieu avec la municipalité, le Conseil départemental, le bureau d’étude et les usagers du port d’Ars pour analyser la situation et faire le point sur les opérations de dragage devenues urgentes.
Les constats : du cuivre et de la vase
Des prélèvements de sédiments avaient été effectués le 21 mars 2017 dans les deux bassins d’Ars (au droit des rejets des cales de carénage et autour des appontements) les résultats révèlent la présence de cuivre au-delà des seuils autorisés dans le bassin de La Prée. L’envasement important des deux bassins ne permet plus la flottaison à marée basse, ils doivent être dragués rapidement. Il faut donc traiter conjointement les problèmes de pollution et d’envasement. Les volumes de sédiments à extraire des deux bassins sont connus depuis une étude de mars 2017 : 26 831 m³ pour le port de La Prée et 56 180 m³ pour le bassin de La Criée.
Le financement reste un problème de taille
Le coût d’un désenvasement varie selon les procédures : pour un pompage des sédiments avec clapage (rejet) à moins de 5 milles des côtes il en va de de 4 à 10 euros le mètre cube, pour un pompage avec traitement simple (décantation et mélange avec liant) il faut compter de 60 à 120 euros/m³.
La Mission Mer, conduite par le Département de la Charente Maritime, prévoit une série de mesures pour pérenniser les activités maritimes, pour protéger le milieu naturel ainsi que pour l’entretien des ports. Elle réalise des diagnostics environnementaux, met en oeuvre des études sur les zones de production de coquillages et tend à répondre au déficit d’aires de carénages.
Pour le CLUPP, il est urgent de passer à l’action
Le Comité estime qu’il faut prévoir avant 2019 une à deux aires de carénage supplémentaires aux normes (on parle d’une privée et d’une publique ?) ainsi que le dragage des deux bassins. D’ici là, plusieurs études complémentaires seront nécessaires (cahier des charges, planning, etc.), il faudra aussi et surtout en déterminer les coûts et trouver les aides et les subventions nécessaires à ces réalisations.
« Il faudra faire vite et au mieux compte tenu du processus et des délais associés : procédure rapide, études préliminaires, avant-projet, autorisation, enquête publique, etc. Le temps presse ! » ont conclu les participants à la réunion.
Véronique Hugerot
* CLUPP : Comité local des usagers permanents du port
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