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Cinéma : quelles retombées pour l’île ?
Des plages superbes, des paysages variés évoquant du sud au nord l’Italie ou la Bretagne, un ensoleillement annuel conséquent et une lumière très particulière ont favorisé les tournages de films dans l’île de Ré.
Cela a commencé, il y aura bientôt 53 ans par Le jour le plus long, qui fit découvrir l’île à toute une génération. Plus tard, en 1970, ce seront Les choses de la vie, puis en 1992, Tout ça… pour ça dans lequel figurait déjà Fabrice Luchini.
Depuis les années 2000, le rythme des tournages de films, téléfilms et séries s’est accéléré. L’île n’est plus seulement utilisée pour ses décors naturels, l’action s’y déroule véritablement et elle devient même dans Alceste à bicyclette, le troisième personnage. Il y a plusieurs raisons à cet état de choses. Tout d’abord, Ré implose sous le nombre des vacanciers et résidents secondaires en juillet et août, mais elle est praticable le reste de l’année. Si bien qu’il est aisé, de loger les équipes et de bloquer l’accès à certains sites pendant les tournages.
Le fait qu’il existe en Poitou-Charentes une filière cinéma dynamique (cf. encadré) bénéficiant du soutien sans faille du Conseil régional et de la Région attire des sociétés de productions. Enfin, la présence à La Rochelle des Studios de l’Océan est un plus car tout ne se passe pas en extérieur !
Des retombées intéressantes pour l’île
Il est difficile d’appréhender les retombées économiques. Poitou Charentes Cinéma estime que l’on peut appliquer un coefficient de 4 à 6 aux subventions accordées pour évaluer les retours. Cette activité pérennise des emplois de comédiens, techniciens, réalisateurs et intermittents du spectacle. Certains vivent maintenant à l’année sur l’île parmi lesquels : Julie Lipinski, réalisatrice, Anne Sophie Duplessis, régisseur adjoint, toutes deux installées à Loix, Anaïs Coué, directrice de casting et assistante mise en scène, Yves Morin, réalisateur, ces deux derniers résidant au Bois-Plage. Une centaine de figurants ont ainsi participé à la réalisation d’Alceste à bicyclette dont David Canard, journaliste et Monique Schlumberger, peintre, qui ont apporté leur contribution à la réception finale du film. Les retombées indirectes touchent les restaurants, l’hôtellerie, les commerces ainsi que les locations de résidences secondaires servant de décors. La Maline aussi profite du phénomène. Les entrées pour Alceste à bicyclette ont été de 2033, ce qui est une excellente performance pour un film sorti en janvier. À titre de comparaison, La Maline n’a enregistré que 1610 entrées pour The Artist.
L’image de l’île dans les films tournés sur son territoire représente un vecteur de promotion touristique intéressant. Il n’est pas rare que des spectateurs, séduits par la beauté de ses paysages et sa douceur de vivre, profitent de leurs vacances pour nous rendre visite. Par contre les Rétais ne sont pas toujours satisfaits de l’image que l’on donne d’eux. C’est le cas d’Alceste à bicyclette, le plus récent des longs métrages. Si des spectateurs estiment que le film gomme la réputation bourgeoise de l’île, certains n’apprécient pas la façon dont les personnages secondaires sont caricaturés. Il faut reconnaître qu’à côté de la propriétaire de l’hôtel d’Ars un peu stupide, sa nièce actrice de films X et l’agent immobilier niais, les personnages parisiens s’en sortent bien.
Au sein d’une filière cinéma en plein développement malgré la crise, l’île de Ré tire plutôt bien son épingle du jeu.
Poitou-Charentes, terre de cinéma
Avec Poitou-Charentes Cinéma, implanté à Angoulême, la Région souhaite favoriser et renouveler la création cinématographique et audiovisuelle française. Cette régie composée d’un pôle production (fonds d’aide et bureau d’accueil), d’un pôle éducation à l’image et d’un pôle diffusion, accompagne la production sous toutes ses formes : cinéma, fiction, documentaire, animation, multimédia à tous les stades de la production, de l’écriture à la réalisation. Le fonds d’aide Poitou-Charentes se maintient au 3e rang des régions françaises et s’est élevé au total, en 2012, à 4 684 000 € dont 2 230 000 €, soit 48 % des aides allouées, émanant de la Région et 338 333 € provenant du Conseil général de Charente-Maritime qui arrive en deuxième position derrière la Charente. La totalité des projets soutenus s’élève à 113 en 2012 contre 104 en 2011, soit une augmentation de 9 %. La répartition des crédits montre une prépondérance des projets audiovisuels (71 % des aides) au détriment des projets cinématographiques, ce qui s’explique par l’attrait pour les séries télévisées. L’ensemble des retombées économiques pour les productions accueillies en Charente-Maritime a été de 5,2 M € pour 963 500 € investis par la Région, le Département et le CNC.
Tournage dans l’île de Ré pour Echappées Belles
L’équipe de l’émission Échappées Belles diffusée sur France 5, a tourné du 27 mars au 2 avril un magazine totalement consacré à la Charente-Maritime, ses paysages et ses activités. Jérôme Pitorin, animateur de l’émission, a sillonné notre département de La Rochelle à Saint Dizant du Gua en passant par Châtelaillon, Rochefort et les carrières de Crazannes. Samedi 30 mars, il était avec son équipe dans l’île de Ré, à Ars le matin du côté du manège à Donin et l’après-midi à Loix. Le temps n’était pas de la partie et l’émission qui sera projetée le 11 mai prochain risque de donner un aperçu maussade de l’île.
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