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Christelle Rivalland future directrice du musée Ernest Cognacq ?
Julia Dumoulin-Rulié, directrice du musée Ernest Cognacq (MEC), quitte ses fonctions le 31 juillet. Elle assurera, ensuite, au sein de la CdC d’Oléron, la coordination des quatre sites patrimoniaux de l’île. Elle laisse vacante une direction qu’elle avait étoffée à l’aune de ses compétences et de son dynamisme. Christelle Rivalland, sa fidèle collaboratrice, semble toute désignée pour lui succéder.
C’est en 1996 que Christelle Rivalland arrive dans l’île de Ré. Elle vient de Charente, de Saint-Savinien très exactement, et a tout mis en oeuvre pour se rapprocher de son compagnon qui est en poste à La Rochelle. Elle avait entamé un DEUG d’histoire de l’art, matière qui la passionne, mais n’aura pas la possibilité de le finaliser car elle doit impérativement travailler. Elle a alors la chance d’être recrutée par l’Association des Amis du Musée Ernest Cognacq (AAMEC) dans le cadre d’un contrat emploi solidarité durant lequel elle devra réaliser l’inventaire de la bibliothèque du MEC et instaurer une veille sur les périodiques locaux et régionaux. Travail colossal, mais particulièrement formateur. C’est aussi le début du fil d’Ariane qui va la conduire, vingt-quatre ans plus tard, à sa situation actuelle.
Une formation permanente
Différents contrats se succèderont qui lui permettront d’aborder tous les métiers nécessaires au bon fonctionnement d’un musée : conservateur du patrimoine, spécialiste de la conservation préventive, régisseur d’oeuvres d’art, commissaire d’exposition, etc.
De 1999 à 2003, elle bénéficie d’un contrat emploi jeune porté par la mairie de Saint-Martin et assurera au sein du musée la prise en charge des groupes élaborera une offre à destination des scolaires. Cette période sera marquée par de belles rencontres, notamment avec Michèle Potoni, professeur d’arts plastiques au collège Les Salières, avec qui elle montera les premiers projets du service des publics ainsi qu’avec M. Couderc, un enseignant du Bois–Plage.
Progressivement, Christelle se forme à toutes les activités du musée et lorsque Jeanne Bernard-Grit, attachée de conservation, quitte le MEC pour les archives départementales de La Rochelle, on lui en confie la direction par intérim le temps du recrutement d’un nouveau directeur. C’est alors qu’elle organisera sa première exposition « Naufrages en Ré ».
Fonctionnaire à partir de 2003, elle passe, en 2005, le concours d’assistante de conservation qui comporte un écrit éliminatoire et un oral dont les sujets, le fonctionnement des collectivités territoriales et en note de synthèse le rôle des sociétés d’amis de musée, lui sont parfaitement connus !
L’année 2005 marque l’arrivée d’une nouvelle direction et la construction de l’aile contemporaine du MEC qui, en son temps, fit couler, beaucoup d’encre. Le musée est fermé au public durant les travaux ; on prend le temps de mettre en chantier les collections et de procéder au récolement. Le récolement est une procédure essentielle à la connaissance du fonds. Il s’agit d’une opération consistant à vérifier, sur pièce et sur place, la présence d’un bien et de son état. Conformément au code du patrimoine, le récolement s’effectue tous les dix ans. C’est lors de cette opération que Christelle se formera au métier de la prévention. Devenue régisseuse des collections, elle participera aux programmes de restauration, d’acquisition et travaillera de concert avec l’AAMEC.
Le binôme avec Julia Dumoulin-Rulié
Sophie Kervran, conservatrice du MEC, quitte l’établissement en 2008 pour retrouver sa Bretagne natale et Julia Dumoulin-Rulié est nommée en 2009. Régisseuse des collections, Christelle travaillera en étroite collaboration avec sa nouvelle responsable qui complètera sa formation, oeuvrant en binôme avec elle sur la programmation des expositions. Passionnée par son métier qui lui fait côtoyer l’histoire foisonnante de cette île nourrie des échanges que lui a apporté sa situation géographique. Tout l’intéresse que ce soit au plan ethnographique ou historique et sa richesse artistique la ravit. Elle apprécie d’y vivre au quotidien et d’avoir pu y élever ses trois enfants.
Aujourd’hui, Christelle qui voit partir Julia avec beaucoup d’émotion, est pressentie pour prendre sa suite. Elle est consciente du formidable challenge que cela représente, mais elle en est également fière et, entourée de la super équipe du musée, sait qu’elle sera à la hauteur.
Un partenariat enrichissant
Depuis septembre 2017, nous travaillons régulièrement avec Christelle Rivalland qui illustre notre rubrique historique. Le musée répond à toutes les sollicitations émanant de la presse, de chercheurs, d’étudiants, de maisons d’édition ou d’institutions, mais la collaboration établie avec Ré à la Hune est actuellement la plus régulière et la plus fournie. Christelle s’est piquée au jeu et recherche, à chaque nouvelle parution, les visuels qui colleront le plus au thème traité. Elle nous a ainsi trouvé, pour un article sur les récoltes botaniques de Nicolas Baudin et leur transport (N° 170 avril 2018), les délicieuses maquettes de bailles de transport contenant des plantes, réalisées par Pierre Rivaille. Si le musée ne dispose d’aucun élément susceptible de convenir, Christelle nous indique les pistes à suivre pour dénicher un document à La Rochelle, à Paris, parfois aux Etats-Unis lorsque nous écrivons sur des Rétais ayant émigré sur ce continent au XVIIe siècle. Et tout cela dans les conditions habituelles d’urgence des bouclages ! Qu’elle en soit ici remerciée.
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