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Chenal du Goisil : quelques précisions de la commune
A la lecture de l’article paru dans notre numéro du 25 mars sur les travaux de désenvasage du chenal du Goisil*, la commune de La Couarde a souhaité apporter quelques précisions
Sujet sensible pour les usagers du Port du Goisil, il ne l’est pas moins pour la municipalité de La Couarde qui a longtemps travaillé sur ce dossier complexe, prévu et annulé puis finalement reprogrammé dans une certaine urgence. Bref, tout n’a pas été dit sur les étapes et le déroulement des travaux. Rencontre avec Virginie Canard, Conseillère déléguée en charge de la zone de mouillage.
Entre souhaits et réalité
Soucieuse de lever tout malentendu, Virginie Canard le dit tout net : il y a ce qu’on voudrait faire et puis… Les possibilités réelles. Se référant à l’Arrêté Préfectoral du 6 juillet 2020, La Conseillère couardaise déroule les conditions sine qua non à la faisabilité des travaux.
Une date (de janvier à mars), un coefficient de marée (supérieur à 90), 800 mètres linéaires et 3 000m3 de brassage de la vase, avec à l’appui une étude mentionnant une distance de 1,50 m des pontons. Ajoutons à ce chapitre règlementaire les indispensables analyses, sédimentaires d’une part et à réaliser quinze jours avant les travaux, et sur les eaux pluviales se déversant dans le chenal d’autre part.
Fenêtre étroite et planning serré
Alors qu’elles avaient déjà été réalisées (les travaux étaient initialement prévus à une date antérieure), il faut refaire les analyses sédimentaires. Celles-ci ayant déjà révélé des traces de zinc (très faibles mais quand même), la commune est alors obligée de mettre en place un calendrier d’échantillonnage sur toute l’année. Il durera jusqu’en décembre. Car sans cet engagement, point de travaux.
La DDTM avait donné son accord le 14 janvier, avec l’intervention d’un sous-traitant, l’Unima (Union des Marais de Charente-Maritime), à qui il a fallu demander un devis. Reçu le 1er février, il était validé le 2 tandis que le résultat des analyses sédimentaires arrivaient le 16. Dès le 17, les usagers du port du Goisil étaient informés et le 22, la Mairie et l’association AMIGO se réunissaient pour organiser l’opération. Ne restait plus que le relevé bathymétrique effectué le 28 février, ayant pour objet les hauteurs d’eau et de vase et dont le retour est attendu pour le 12 avril prochain.
Après une lutte contre la montre, les travaux pouvaient enfin commencer.
Une autorisation pour 10 ans
Sur notre article, Virginie Canard se déclare surprise sur la nécessité d’une seconde phase en 2022. « Il n’y avait pas eu de désenvasage depuis 2009 et c’est vrai que c’est très long », souligne- t-elle. « Nous avons une autorisation pour dix ans », explique l’élue. « Et aujourd’hui, je ne suis absolument pas en mesure de dire ce qui pourra être budgété en 2022 ». « C’est un coût de 25 000 €, on ne peut donc pas parler d’autofinancement », précise Virginie Canard.
Voir comment se comporte le site
Sur le travail qui ‘aurait été fait partiellement’, Virginie Canard souhaite apporter quelques éclaircissements. « De fait, le chenal a bougé et bouge », explique l’élue, « et justement le compte-rendu de bathymétrie nous en dira plus ». Le manque d’informations données au marin ? Certes il en a sans doute manqué du fait des délais très courts », précise Virginie Canard qui, au même titre que les membres de l’AMIGO était présente tous les matins dès 6h pour s’assurer que tout se déroulait correctement.
Pour conclure, l’élue couardaise souhaite adresser des remerciements au Centre Nautique Couardais du Goisil qui a prêté deux embarcations avec moteur, la SNSM (appelée en renfort) et Nadine Guillory, membre de l’équipe de la Mairie, qui a géré tout l’administratif. Objet : la gestion des deux épaves évacuées du site et pour lesquelles, le dossier n’est pas encore clos.
* ”Le chenal du Goisil libéré de la vase”
paru dans Ré à la Hune 219 et sur
www.realahune.fr
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