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C’est parti pour la digue de Montamer
Lundi 20 septembre, 9h. Annonçant l’automne, le petit matin est vivifiant. Du côté de la plage de Montamer, de volumineux engins ont remplacé les vacanciers
Le 6 septembre a sonné le glas des réjouissances estivales. Voilà déjà deux semaines que les travaux de protection de la digue de Montamer ont débuté. Objectif : la protection des 80 maisons alentours. Conséquences : les nuisances inhérentes à tous travaux de cette envergure. Lionel Quillet et Gisèle Vergnon ont réuni les médias. En toile de fond, un chantier en cours.
L’un des derniers du PAPI* 1
Après avoir rapidement évoqué les 15 millions d’euros de travaux d’urgence effectués après Xynthia, Lionel Quillet déroule le calendrier bien entamé du PAPI 1 validé par l’Etat en 2012 pour 45 millions d’euros. Celui de Montamer est l’un des derniers. L’ont précédé la digue du Boutillon à La Couarde, celle des Doreaux à Saint-Clément des Baleines, la porte anti-submersion du port de La Flotte, les chantiers de Loix et Rivedoux bourg, tous achevés, tandis que celui de La Couarde menant jusqu’à la Fosse de Loix est encore en cours.
Resteront à mener les projets de la Corniche à Rivedoux et enfin celui du Port de Saint-Martin, « un arbitrage étant à faire sur celui-ci entre Port et protection », souligne Lionel Quillet, précisant immédiatement qu’ils ne sont pas « cessibles, les travaux du Port étant financés par le Département quand ceux du PAPI le sont par l’Etat ».
Quand un lézard décide du calendrier
Le lancement des travaux de la digue de Montamer était initialement prévu un peu plus tardivement. Mais c’était sans compter avec le lézard des murailles, celui-ci aimant particulièrement les milieux pierreux et rocailleux où il trouve un habitat répondant à ses besoins. Très présent sur le secteur et alors qu’il va entrer bientôt en hibernation, il s’agissait d’empêcher celle-ci à cet endroit en faisant fuir le petit reptile, explique la Maire de Sainte-Marie Gisèle Vergnon. Ce doit être chose faite.
Le projet le plus esthétique
S’étendant sur 350 m, Montamer est « un petit projet qui a néanmoins été difficile à porter », explique Lionel Quillet, évoquant les nombreux allers et retours avec les cabinets d’études et la DREAL. En cause, son emplacement. Nous sommes ici en prise directe avec la dune dont il s’agissait de préserver les lignes. « Il y a eu un travail fin sur le dessin du profil et une vraie recherche esthétique pour un beau résultat », précise Lionel Quillet.
Est ainsi prévu au projet un double pas d’accès offrant une plus large perspective sur la plage et la mer. A l’Est, la protection sera assurée par des enrochements granitiques et surmontée d’un passage piéton en béton tandis qu’un muret en béton sera adossé à la dune, dont le profil sera conservé. Le rivage sera accessible par un escalier en béton intégré aux enrochements formant carapace.
A l’Ouest, d’autres enrochements granitiques sont prévus en remplacement de l’existant tandis que l’accès actuel à la plage sera supprimé. Au total, 9 400 tonnes de roches et 176 tonnes de palplanches seront nécessaires à la réalisation du chantier.
La durée des travaux ira de 4 à 6 mois et Lionel Quillet regrette les plaintes que le chantier soulève déjà. « Xynthia a été oubliée alors que les enjeux climatiques sont plus forts que jamais », souligne le Président de la CdC.
Si le chantier de Montamer annonce l’issue du PAPI 1, le PAPI 2 est déjà dans les tuyaux comme on dit. Après avoir été validé par la Commission Mixte Inondations à Paris en juillet 2020, il a été signé en juin dernier pour un budget à hauteur de 32 millions d’euros, avec pour objectif la protection du Nord de l’île et ses trois villages. Particulièrement concerné par les chantiers à venir, le Fier d’Ars.
*Programme d’Actions de Prévention des Inondations
Digue de Montamer : les grandes lignes
– 458, c’est le nombre de personnes concernées par ce chantier de protection Xynthia +20 inscrit dans le cadre du PAPI 1
– 1 800 000 €, c’est le montant total du chantier dont 1 130 000 € consacrés aux travaux eux-mêmes, le solde concernant les études préalables
– Financement : Etat 40% / Région 20% / Département 20%/ CdC Ile de Ré 20%
– Maîtrise d’ouvrage : département de Charente-Maritime
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