Cérémonies des dix Maires
Ré à la Hune a assisté aux voeux du président de la CdC et à ceux des dix Maires de l’île de Ré. Nous présentons l’essentiel des discours, en mettant l’accent sur les réalisations 2018 et les projets 2019.
A 14 mois de la fin de son mandat, Léon Gendre, Maire de la Flotte conserve la même opiniâtreté !
Malgré le déroulement à la même heure du match de rubgy La Rochelle contre Clermont, plus de 500 Flottais ont répondu présent à l’invitation de Léon Gendre pour assister à la cérémonie annuelle de ses voeux, salle de la Base Nautique.
Après une mise en bouche musicale de l’Harmonie Municipale dirigée par Bernard Perrain ponctuée de belles surprises comme l’interprétation du Temps des Cerises par la soprane Sophie Laze et un solo du tubiste Pascal Rousseau réinterprétant une chanson de Jacques Brel, c’est le Député Olivier Falorni, qui a pris la parole souhaitant que cette année 2019 soit placée sous le signe de la conciliation (Lire page …).
Un bilan communal 2018 contributeur du bien être des Flottais et de l’embellissement de la commune
Puis Roger Zélie, premier adjoint, entouré de l’ensemble des conseillers municipaux, est revenu brièvement sur le bilan communal 2018. Concernant la réalisation des logements sociaux à La Maladrerie, ce sont dix-neuf familles qui ont pu d’ores et déjà emménager et bien d’autres qui les rejoindront en 2019 en location ou pour prendre possession de leur maison en accession à la propriété. Deux nouvelles salles de sport viennent compléter l’offre à l’Espace Bel Air pour renforcer ses aménagements. L’extension de la zone ostréicole du Préau, la construction d’un second bâtiment agricole mis à disposition de jeunes agriculteurs, les travaux de rénovation du Cours Félix Faure, le rachat par la commune de l’immeuble du Couvent des Filles de la Sagesse pour le réhabiliter en logement à loyer intermédiaire et proposer un nouveau commerce… sont autant de réalisations qui contribuent à l’agrément de la commune et favorisent la qualité de vie qui y règne. Sans oublier cette journée de commémoration du 11 novembre qui restera à tout jamais gravée dans les mémoires de ceux qui ont eu l’immense honneur d’y participer ou d’y assister.
Enfin Léon Gendre a pris place sur l’estrade, détendu, l’oeil rieur et le ton grave ou plus enclin à la plaisanterie en fonction du sujet abordé.
La valeur travail et la rigueur au coeur du salut de la France
Que retenir de 2018 ? « Beaucoup d’agitation ! Dans le Monde, en Europe et jusqu’en France avec une nouvelle forme de contestation issue des réseaux sociaux : le mouvement des gilets jaunes » annonce Léon Gendre. En homme sage, après 42 ans de mandat et 60 ans de travail, il indique « Je ne peux blâmer ces manifestants sur le fond de leurs revendications même si je ne cautionne en aucun cas les scènes de violences qui se sont déroulées un peu partout dans les grandes villes. Même si le problème de pouvoir d’achat et du niveau de vie dans notre pays est un réel souci, les prétentions de ce mouvement sont beaucoup trop élevées au regard de ce que notre pays produit comme richesse. La dette de la France est colossale et cette fuite en avant qui ne tient que grâce aux 15 milliards d’euros empruntés chaque mois par l’Etat ne pourra pas durer. Notre pays est dans une impasse. Le Président de la République et notre Go u v e r n eme n t actuels ne sont pas seuls responsables. Ce n’est que l’aboutissement de près de quarante ans d’une politique de facilité, excluant la rigueur budgétaire au profit de la recherche du bonheur pour tous… Le seul échappatoire à ce climat insurrectionnel est de remettre le travail et la rigueur au service de notre pays ».
Perspectives 2019 : à propos de l’Ile de Ré et de la commune de la Flotte : Léon Gendre ne baisse pas la garde
Déjà l’an passé dans cette même salle, Léon Gendre abordait la Loi NOTRe (Nouvelle Organisation Territoriale de la République), encore et toujours d’actualité. Il s’agit d’une situation tout en paradoxe dans la mesure où le Département encaisse les recettes du Port mais c’est la commune qui assure l’entretien des terrasses, des quais et finance l’éclairage public. Quant au Maire en sa qualité d’officier de police, il est responsable de l’ordre et de la sécurité sur un territoire qui n’appartient plus à la commune ! Interpellant Olivier Falorni, il lui a rappelé qu’il l’avait sollicité l’an passé à l’occasion de cette cérémonie des voeux pour qu’il soit l’interprète de la commune afin de porter un projet de loi rectificatif en ce sens à l’Assemblée Nationale… et qu’il réitérait cette demande. D’autres communes ont également contesté les conséquences de cette loi et Léon Gendre ne désespère pas de voir la raison l’emporter. Il est revenu également sur le Plan de prévention des risques naturels que son conseil municipal a approuvé immédiatement malgré une forte contrainte sur près de 25% de la partie urbanisée. Déplorant que “les neuf autres communes de l’île n’aient pas fait de même et se soient acharnées durant six ans à contredire l’Etat pour finalement rendre les armes après avoir dépensé 700 000 euros en études inutiles financées par la Communauté de Communes”. Il en a également appelé à la conscience collective au sujet du PLUI (Plan Intercommunal d’Urbanisme) pour qu’il n’en soit pas de même au niveau des coûts engendrés, de la durée voire d’une annulation comme pour le SCOT de l’Ile de Ré en 2015… Haussant le ton, il demande à ses collègues élus de toutes les communes comme à la population, de s’exprimer à cette occasion sur le devenir de l’île, la préservation de ses sites naturels et le maintien d’une qualité de vie que bien des régions nous envient. « Soyez raisonnables, objectifs et ne cédez pas à une politique d’urbanisation massive ».
Quant aux réalisations entamées à la Flotte en 2018, elles se poursuivront en 2019 sous la forme de travaux de voirie, de rénovation ou de construction. Et de rappeler fièrement qu’avec 22 logements loués à des familles, la commune sera le plus important bailleur privé de la Flotte.
Léon Gendre a terminé son allocution en remerciant l’ensemble de ses équipes, adjoints et conseillers municipaux “garants d’une cohésion parfaite et homogène, sans qui rien ne serait possible”. Sans oublier Jacqueline, son épouse soulignant que derrière chaque homme se cache une femme, et quelle femme !
Florence Sabourin
Le « bonheur fiscal » au Bois-Plage
Jean-Pierre Gaillard partageait samedi 5 janvier, sa fierté d’entamer cette dernière ligne droite du mandat dans une commune saine et pleine de vitalité.
À tous, le maire a souhaité « Un chemin de bonheur ». Aux élus plus particulièrement, « Constance, courage et sérénité » pour affronter cette année que le contexte tendu promet de malmener. Village de douceur qui « ne saurait pour toujours être épargné » par la colère ambiante, ce sont d’abord les points d’inquiétude qui ont été évoqués, en tête desquels la « remise en cause du travail de proximité des maires, avec une réduction significative de l’autonomie décisionnelle en miroir de charges assumées croissantes ».
La suppression progressive de la taxe d’habitation (estimée à 885 700 € de manque à gagner) qui vient s’ajouter à la diminution des dotations de l’État (moins 300 000 €), bien qu’anticipées toutes deux, appellent à la vigilance. Autres sujets préoccupants soulevés dans cette première partie d’élocution circonspecte, le nécessaire remplacement des deux médecins partis ainsi que deux dossiers contentieux qui seront suivis avec attention dans les mois à venir. Le premier concerne sept habitations et un commerce du centre-bourg, opposés aux travaux de la mairie. L’autre, le projet de résidence médicalisée aux Gollandières qui a fait l’objet de recours. L’établissement restera pour la saison prochaine un hôtel-restaurant, avant d’être comme escompté probablement géré par « Les Jardins d’Arcadie » (Voir page …).
Dépense publique maîtrisée, vie permanente encouragée
Face à ces nouveaux défis, Jean-Pierre Gaillard assurait disposer d’une équipe municipale « combative et motivée ». D’autant que l’année écoulée signe pour les dix-neuf élus boitais de bonnes raisons d’être enthousiastes. « Les budgets votés ont été exécutés sans difficulté ni imprévu. Les dépenses de fonctionnement de la commune (près de 3,5 millions) ou les investissements (1,8 million), notamment dédiés à la réfection des voiries et l’accès aux plages n’ont pas fragilisé l’équilibre économique. La dette liée à l’emprunt souscrit pour les soutenir (1,6 million) est loin d’être pénalisante et sera d’ailleurs épongée en 2020 ». Autant d’indices qui augurent d’un bilan quinquennal favorable à une reprise de gestion dans les meilleures conditions et une bonne tenue comptable qui profite aussi aux habitants. Depuis dix ans le taux d’imposition reste inchangé, quant à la taxe Gemapi, elle ne viendra pas (pour cette année en tous cas), grever le dynamisme local.
Le « Bonheur fiscal » en somme, concluait Jean-Pierre Gaillard avant de féliciter aussi la qualité des relations humaines au sein de sa commune. Saluées, les nombreuses associations (clin d’oeil à Annick Delalleau, qui passait la main fin novembre à la présidence du Foyer du Bois) illustrent la vitalité de la commune. Solidarité et lien social, un collectif en lutte contre l’isolement, s’est fédéré récemment autour de Ré-Clé-Ré.
Le festival « L’île aux livres » est un rendez-vous convoité, les concerts des « quatre saisons », des temps forts attendus, la photo s’expose avec succès. Le marché et les commerçants créent l’animation quotidienne, la morosité ne passera pas par le Bois en 2019 !
Marie-Victoire Vergnaud
L’année s’annonce sportive à Rivedoux !
La commune poursuit son émancipation pour tricoter le calme du village avec les exigences d’une population dynamique.
Traditionnellement, le maire reçoit le dimanche matin pour la cérémonie des voeux. C’est qu’il faut se mettre à l’oeuvre sans attendre dans la commune tant l’agenda est rythmé ! Rodé en cette quinzième année de mandats, Patrice Raffarin ne néglige pas pour autant son exercice préféré : tisser le lien entre ses administrés. Une proximité qu’il a en préambule déploré de voir négligée, tandis que l’époque appelle à « La conciliation, la transition écologique et la justice sociale ».
Le premier village traversé, carte de visite d’une vie permanente sur l’île, s’est complètement redessiné en dix ans pour offrir toutes les commodités quotidiennes, corollaires de forts investissements soutenus par la Communauté de Communes et le Département.
L’implication de l’équipe municipale porte ses fruits avec un élan prometteur en écho aux efforts consentis. « La petite fromagerie » de Malika et Christophe est devenue un rendez-vous d’amis après le marché. En face, la poissonnerie « Le Coureauleur », ouverte aussi à l’année, a déjà ses habitués. Un notaire vient de s’installer ainsi qu’un couple qui a ouvert au public son showroom au design italien « DS Cuisines ». Les aiguilles de « Riv’sourires », dernière née des associations, maillent les générations. Les doudous, bonnets, manchons confectionnés profitent aussi bien au service néo-natal de l’hôpital de La Rochelle qu’aux maisons de retraite de l’île.
Travaux, travaux… Entre protection et qualité de vie, l’un chasse l’autre
Le chantier de protection de Rivedoux centre-bourg, démarré en septembre 2018, devrait s’achever en mars 2019. Sujet « suspendu », le maire n’a pas évoqué le pont, ni l’actuelle réparation du câble ayant rompu ; ni sa possible troisième voie souhaitée et annoncée dans un avenir proche pour désengorger les flux. Le dossier pèse sur tous et sans doute davantage à Rivedoux, frotté avec le continent.
Nord ou Sud, les deux itinéraires vont être sécurisés cette année, grâce à la création d’une piste cyclable pour rejoindre Sainte-Marie par une partie du littoral et du rond-point du Défend dans la prolongation, carrefour connu pour sa dangerosité. L’Avenue de la Grande-Vallée en direction de l’Abbaye des Châteliers fera l’objet d’aménagements, elle aussi, suite aux multiples infractions relevées (une vingtaine sur le seul mois de décembre dernier) à la sortie du village après le virage.
« Il faut continuer de fabriquer le Vivre ensemble »
Idéalement situé au centre en pleine nature, le quartier du Château se dessine avec l’inauguration prévue au printemps des équipements sportifs (complexe en partie couvert et salle polyvalente), puis la construction des logements sociaux qui va démarrer (35, dont une dizaine d’habitations en accession à la propriété).
À l’école, les élèves déjeuneront prochainement en self-service, du bio (façon Sodexo). Deux autres chantiers importants seront tranchés en 2019. Les études réglementaires et de conception de réhabilitation du port passeront en commission, tandis que l’extension de la zone artisanale et en sous cape, le dégel de la zone UC, constituent un enjeu d’avenir que la commune entend exploiter.
Marie-Victoire Vergnaud
Sainte-Marie ou « la douceur de vivre »
Dans la salle des Paradis, une belle assistance avait répondu à l’invitation de Gisèle Vergnon à une cérémonie de voeux sous le signe de la bonne humeur et de la simplicité.
Actualité oblige, Madame le Maire ouvre son discours en évoquant la crise sociale, écologique et démocratique qui tourmente l’hexagone, en profitant pour rappeler que la Mairie est « la maison de tous » et que le fameux cahier de doléances en prévision du « grand débat » attendra les Maritais souhaitant s’exprimer.
2018, une année active
De nombreux chantiers ont animé la vie du village en 2018. Entretien des toitures et amélioration de la sécurité et de l’accessibilité sur de nombreux bâtiments publics (mairie, écoles etc), extension du Centre de Loisirs, sans oublier l’achèvement d’un lourd chantier sur plus de trois kilomètres de voirie (réseaux enfouis, raccordements mais aussi routes et parking des écoles). Des travaux qui se poursuivront en 2019 car avec soixante-treize kilomètres de voirie, sur l’entretien il faut toujours remettre l’ouvrage.
De beaux projets en phase de lancement
Métamorphose annoncée pour la place d’Antioche. En lieu et place de la salle actuelle, un marché couvert verra bientôt le jour et accueillera une dizaine de commerçants. Le permis de construire a été accordé à la mi-décembre. Dans le même élan, c’est toute la place qui sera réaménagée, dans le souci de favoriser les services du quotidien disponibles toute l’année.
Bonne nouvelle pour les trente-quatre sapeurs-pompiers volontaires du Centre de Secours maritais : celui-ci va être refait. Des travaux bienvenus qui ont été validés par le Conseil départemental et se feront à l’hiver 2019. A noter également, l’acquisition des terrains du Fougerou, sur lesquels seront construits des maisons en accession à la propriété et quelques logements locatifs. Enfin, la maison de la place Eudes d’Aquitaine, qui fut autrefois le café du village, a été préemptée par la commune. Y seront aménagés trois à quatre logements et un commerce.
Sainte-Marie cultive sa qualité de vie
En ses voeux 2019, si Gisèle Vergnon, comme nombre d’élus de l’île, évoque le PLUI en cours d’élaboration, c’est pour rappeler que les projets maritais seront à taille humaine, prévoyant une seconde zone artisanale, des hangars agricoles ou encore des logements à loyers modérés, la municipalité et les habitants étant attachés à « la douceur de vivre » maritaise, « une qualité précieuse » rappelle la Maire, heureuse des deux-cent-cinquante animations qui ont enrichi la vie du village en 2018 et de la vie associative qui contribue à faire de Sainte-Marie un village où triomphe le vivre ensemble.
Pauline Leriche Rouard
La Couarde : “La vraie générosité envers l’avenir consiste à tout donner au présent” [Albert Camus]
La venue en grand nombre des Couardais à la cérémonie des voeux montre l’intérêt qu’ils portent au devenir de leur commune.
Après avoir remercié les officiels, signalé l’implication et le dévouement quotidiens de l’équipe municipale et du personnel communal, salué les bénévoles des associations participant par leurs actions au dynamisme de la vie permanente du village, M. Le Maire a souligné l’importance du rôle de chacun dans la réussite du bon vivre ensemble. Dixit A. Camus, il estime que « la vraie générosité envers l’avenir consiste à tout donner au présent ».
Début des travaux de protection de la Fosse de Loix fin août 2019
La grande nouvelle de 2018, c’est la signature de l’arrêté préfectoral autorisant l’application du dispositif anti-submersion du secteur de la Fosse de Loix. D’ores et déjà, le Conseil départemental a lancé l’appel d’offres. Le maître d’oeuvre sera révélé en mars. Vaste chantier s’étalant sur les six kilomètres de la digue de Dieppe à La Moulinatte, ces travaux tant attendus dureront deux ans et commenceront fin août 2019 pour ne pas nuire à la faune de cette zone protégée. A la demande des services de l’Etat, un complément de construction doit être ajouté entre la Digue de Dieppe et la RD 735. En cours d’étude, cet aménagement prévoit de surélever le chemin de La Grifforine contournant le camping des Prises ou d’implanter des équipements de protection pour pallier les éventuels débordements du Fier.
Les questions relatives aux Fonds des Airs restent en suspens. En effet, le PPRN stipule qu’un système d’alerte propre à la zone doit être mis en place et que les caravanes n’y sont admises que trois mois par an. Refusant ces nouvelles contraintes, les propriétaires des lieux ont engagé un recours auprès du tribunal administratif. Aucune tolérance pour les espaces boisés des Brardes et le secteur du Peu Bernard. 2018, c’est aussi la perte d’un poste d’enseignant. Bien qu’un demi-poste lui ait été alloué, l’école sera probablement confrontée à cette difficulté à la rentrée 2019. Facilitant l’arrivée de familles dont les enfants pourraient grossir les effectifs scolaires, la construction de vingt logements sur les terrains communaux du Petit Noue est à l’étude.
La CdC et la mairie ont élaboré le Plan Local d’Urbanisme qui succédera au Plan d’Occupation des Sols dès janvier 2020, redéfinissant le zonage du territoire.
Des projets à fiscalité locale constante
Niveau voirie, beaucoup de réaménagements ont été exécutés à l’entrée, route de Saint-Martin, comme dans le coeur du village. Devant l’école, la rue Charles de Gaulle répond désormais aux exigences Vigipirate. C’est pourquoi la commune ne fera pas de nouveaux travaux et s’attellera à finaliser ceux en cours. Cependant, la requalification de la Zone Artisanale se pose ainsi que la sécurisation du Chemin des Brardes.
Pour les bâtiments, il est prévu de remettre en état l’appartement de La Poste, de construire vestiaires et sanitaires au Ventoux, de finir la mise en accessibilité de l’église et de réhabiliter sa sacristie.
Pas d’emprunt pour la réalisation de ces projets. Comme depuis quatre ans, La Couarde s’autofinance. La fiscalité restera au niveau actuel.
Stoppée par le sinistre du Pont, qui a empêché l’acheminement de la grue de chantier, la restructuration de La Maline reprendra en février pour s’achever début 2021.
La société AGUR, dont l’agence se situe dans la Zone Artisanale se chargera de la distribution de l’eau dans le Canton Nord, la SAUR en assurant l’assainissement.
Comme l’année passée, le nettoyage des plages sera accompli par la commune.
Une touche de solennité pour clore ce convivial rendez-vous annuel : assisté du Capitaine Grellier, M. le Maire a remis à Elly Gendre la médaille d’honneur des pompiers pour ses 11 ans ½ de bons services, et remercié l’artiste Lo Breillat d’avoir imaginé de ses oeuvres les cartes d’invitation aux Voeux.
Marielle Chevallereau
Saint-Martin, « le village va bien »
A peine achevées les agapes du Jour de l’An, le Maire et son Conseil Municipal ont accueilli les Martinais et acteurs du territoire pour leur souhaiter une belle année 2019.
Il apprécie ce moment avec ses administrés et ne s’en cache pas. Alors qu’il vient d’accueillir les nouveaux arrivants « qui ont réalisé leur rêve de vivre à Saint-Martin », Patrice Déchelette commence par les remerciements. Et des élus à l’ensemble des services de la commune en passant par la police municipale, les pompiers, les gendarmes et les jeunes engagés dans le service militaire volontaire, personne n’est oublié.
Une gestion optimisée
Précis, M. le Maire détaille le bilan financier, rappelant que malgré des dotations en berne, la commune n’a pas augmenté les impôts locaux tout en menant une politique d’investissement avec, pour rappel, le Musée Ernest Cognacq actuellement en travaux, et pour exemple, la remise en état de l’avenue Victor Bouthiller. Autre signe d’une gestion rigoureuse, les économies réalisées grâce aux nombreux travaux effectués en régie.
Des points de satisfaction
Ils sont réels pour l’édile, heureux des trois nouvelles inscriptions à l’école primaire, de la livraison de la première tranche de logements à loyers maîtrisés et de la seconde à venir, tout cela représentant un « urbanisme positif ». Sans oublier les 145 602 visiteurs qui ont franchi le seuil de l’Office de Tourisme en 2018.
Côté projets, Patrice Déchelette évoque celui de l’internat au sein du Collège des Salières, annonce mener une réflexion sur la création d’un club pour seniors, envisage des travaux sur le chemin menant du pénitencier à la plage de la Cible et poursuivra le travail sur l’aspect sécuritaire allant des éclairages publics à la qualité de l’air. « Saint-Martin va bien (contrairement à ce que certains disent) », sera sa conclusion.
Le Port, orage à l’horizon
C’est le seul point noir mais il est de taille : ainsi que le prévoit la loi NOTRe, la gestion totale du port reviendra au Conseil départemental à partir du 1er janvier 2020. Une situation à laquelle ne se résout pas Patrice Déchelette qui a écrit au Président de la République et… reçu une réponse dont il livre les grandes lignes. Rassurant sur la stabilisation des dotations et confirmant que la disparition de la taxe d’habitation sera compensée à l’euro près, le chef de l’Etat a reconnu qu’une « mise en oeuvre parfois trop stricte de l’intercommunalité pouvait être source de déceptions », invitant Patrice Déchelette à voir le Préfet, celui-ci étant chargé de recenser les problèmes en vue d’éventuelles solutions.
Une modification de la loi NOTRe serait-elle envisageable ? Dans son intervention, Lionel Quillet se montrera sceptique ne serait-ce qu’en terme de délais, mais positif quant aux relations à venir avec le Conseil départemental.
Pauline Leriche Rouard
“Les logements sociaux, c’est mon obsession !”
Dans cette période de troubles, tout a commencé par des chansons… Samedi 12 janvier, dès 16 heures, Gilles Duval attendait ses administrés à l’entrée de la salle du Godinand. Une poignée de mains, une embrassade, quelques échanges amicaux étaient de mise pour célébrer la nouvelle année.
C’est la chorale, « Le coeur des Villageois », qui a ouvert la séance. Gilles Duval, lui-même membre du groupe, a participé à cette sympathique présentation. Après avoir entonné, sous les applaudissements du public, des chansons d’Yves Duteil, d’Hugues Auffray, de Georges Brassens, la parole a été donnée au premier magistrat de la commune.
De nouveaux logements sont indispensables pour la vie du village
Gilles Duval a remercié l’ensemble des maires de l’île qui ont répondu à son invitation. Il a, également, remercié la gendarmerie, ainsi qu’une délégation de sapeurs-pompiers d’Ars-en-Ré.
Il s’est félicité de la présence de nombreuses associations villageoises, a vanté les qualités de la police municipale ainsi que celles des services techniques. Mais, Gilles Duval est rapidement entré dans le vif du sujet, orientant son discours sur un problème qui lui tient à coeur, ainsi qu’à l’ensemble de son équipe municipale : la question des logements sociaux. « C’est mon obsession ! », a confié le maire, haut et fort, devant une salle particulièrement attentive. C’est une condition indispensable au développement de la vie du village.
Dans un premier temps, il est prévu de créer trois logements pour 2020 (projet piloté par Habitat 17). Mais, un chantier bien plus important est en marche : 23 logements sociaux sont prévus aux Ouches. Avec le soutien de la Communauté de Communes, le permis devrait être prêt pour début 2020, dès la validation du PLUI (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal).
D’autre part, dès que la construction de la digue du Fier sera terminée, Gilles Duval ne désespère pas de voir, un jour, la réalisation définitive du projet du Moulin Rouge. Deux autres points sont au programme pour cette nouvelle année : la réfection du carrefour de la Solitude, ainsi que celle de la pointe nord de la commune.
D’autre part, le classement de Saint- Clément des Baleines en station de tourisme, va permettre l’obtention d’au moins 100 000 euros de droits de mutation.
Pour finir, dans le cadre du grand débat national, un cahier de propositions a été mis, en mairie, à la disposition des habitants. Après les interventions d’Olivier Falorni, député de la circonscription, et de Lionel Quillet, président de la CdC, chacun s’est retrouvé devant le traditionnel verre de l’amitié.
Jacques Buisson
La commune se porte bien mais regrette la lenteur administrative relative au PAPI !
Si l’ambiance de la coutumière cérémonie des voeux était chaleureuse, il est quand même un sujet qui préoccupe M. le Maire : la validation du Programme d’Actions de Prévention des Inondations.
Début des travaux de protection au mieux fin 2020
Le dossier pourtant prêt attend la signature préfectorale de l’arrêté donnant le feu vert au commencement des travaux. Bien qu’essentielle, la réalisation de la digue du premier rang pourrait ne débuter qu’à la fin 2020. « Comment expliquer à mes administrés que ce chantier sera entrepris plus d’une décennie après Xynthia ? » déploret- il. Investissement lourd, la participation étatique étant de 40 %, ceci explique peut-être cela. Pourtant il est primordial de concrétiser ce chantier, les digues du Grand Garçon et du Roué longeant le chenal d’accès au port pour l’une et l’autre faisant face au Fier sont fragilisées. Les services de l’Etat désirant associer la protection des digues d’Ars à celle des Portes retardent les travaux casserons qui auraient pu être réalisés dès la fin 2018. Le dossier environnemental d’Ars étant moins complexe que celui des Portes, il aurait été judicieux de ne pas les lier. Même s’il constate que M. le Préfet collabore au mieux, comme beaucoup de ses confrères Jean-Louis Olivier désapprouve le peu de responsabilité donné aux gens de terrain.
Dragage des bassins du port et réhabilitation de la base nautique
Au port, les bassins de La Criée et de La Pré feront l’objet d’un dragage. Gros chantier attendu depuis plusieurs années, engagé à l’hiver 2020. Les dernières analyses des boues portuaires révèlent une pollution minime. Quand le dossier de Loi sur l’Eau sera autorisé par la DREAL, ces boues seront clapées ou déposées à terre. Les problèmes hydrauliques et électriques des portes des écluses du port ont été résolus maintenant leur fonctionnement. Lors des travaux PAPI, il faudra rehausser la porte du bassin de La Prée qui fera barrage évitant ainsi que l’avant-port ne soit submergé.
Les usagers du port, professionnels et particuliers pourront caréner leurs bateaux sans apport de pollution dans le bassin. La cale Blondeau réservée à cet usage sera mise aux normes en vigueur et les effluents recueillis, traités.
La base nautique, à charge de la commune, ne répond plus aux normes et aux attentes de ses utilisateurs. Elle sera réhabilitée et agrandie.
Une commune dynamique et des projets
1334 habitants vivent à Ars dont 96 écoliers profitant de locaux scolaires bientôt rénovés : réfection des sols et chauffages, créations de sanitaires et salle de motricité. Installé à la rentrée 2018, le self ravit les élèves et professeurs.
Mi-novembre a débutée la restauration de l’ancienne Mairie qui fera place à une bibliothèque moderne et équipée afin de satisfaire toutes les générations. Un chantier d’une valeur de 490 millions d’euros dont la moitié est subventionnée par la DRAC, service déconcentré du Ministère de la Culture. Un professionnel viendra soulager les bénévoles.
La caserne des pompiers actuellement située en zone inondable sera déplacée sur un terrain acquis par la commune route de Motronne et construite par le Département. L’ancienne salle de sport, conservée, sera remise en état. Fin 2019, l’église bénéficiera de travaux intérieurs éradiquant l’humidité.
Trop nombreux pour être cités, des aménagements de voirie et leurs mises en accessibilité ont été exécutés redynamisant les rues du centre et les équipements publics. Les divers chantiers prévus terminés, ne reste plus que les enrobés de la néanmoins circulable avenue d’Antioche. L’incident du Pont empêchant le passage des gros tonnages n’a pas permis de mener ce projet à terme. Les travaux prévus en deux temps, car longue est cette avenue, reprendront en fin du premier trimestre, suivis par ceux de La Côte Sauvage toute aussi vaste. Simultanément aux travaux de voiries, les canalisations d’eau de pluies ont été posées. L’Union des Marais étudie un schéma directeur des eaux pluviales permettant de les rejeter propres dans le port et d’éviter les débordements dans les rues lors des grandes marées. Le chantier de la Zone Artisanale n’était pas au programme et pourtant quand le 14 juillet ses rues inondées par le débordement de canalisations disjointes est survenu, il a bien fallu réagir dans l’urgence.
Classée commune touristique en 2018, il fait bon vivre à Ars !
Marielle Chevallereau
Le projet de logements sociaux au programme de 2019
La salle des Marais de la Prée a accueilli plus d’une centaine de personnes, lors de la cérémonie des voeux du maire.
Vendredi 11 janvier, le maire des Portes-en-Ré s’est adressé à ses administrés : « Je suis heureux d’ouvrir les portes de 2019, aux Portes… ». Après s’être félicité de la présence de nombreux maires rétais, de Lionel Quillet, président de la CdC, de l’adjudant-chef de gendarmerie, et du directeur d’Habitat 17, Michel Auclair est intervenu en souhaitant une bonne année qu’il espère « plus juste, plus apaisée et plus solidaire », « il faut construire en acteurs citoyens » a-t-il ajouté.
Un village bien vivant
Malgré le faible nombre d’habitants permanents, 624 au dernier recensement, la commune montre des signes témoignant de sa bonne santé. Cinq naissances en 2018, soit trois de plus que l’année précédente. Dix mariages ont été célébrés. Le premier maire a rappelé plusieurs initiatives mises en place : au niveau de la sécurité routière, la vitesse de 30 km/heure est respectée sur l’ensemble des voies communales, les plages sont régulièrement entretenues, les rues de Trousse-Chemise et des Marais de la Prée ont été refaites, l’effort pour l’installation d’un cabinet provisoire pour la santé, le marché est un espace reconnu dans le village, par l’ensemble de la population ainsi que par les touristes.
D’importants dossiers sont déjà en place
Tout d’abord, l’obtention du label de commune touristique ne fera qu’apporter un « plus » au dynamisme du village. Un autre dossier, celui de la reconnaissance nationale du plan communal de sauvegarde réalisé par Alain Bidard, qui a été repris par son épouse. Enfin, un projet d’importance est au programme cette année, celui de la construction de onze logements sociaux, allée des Peupliers. A ce propos, Michel Auclair a remercié Habitat 17 et les services de l’urbanisme qui ont toujours été à l’écoute de l’équipe municipale. Il a conclu son discours en précisant que les dépenses n’entraîneront pas d’augmentation d’impôts.
Après l’intervention de Lionel Quillet, et avant d’inviter le public à partager le verre de l’amitié, l’élu portingalais a offert un cadeau à chacun des bébés nés au cours de ces deux dernières années.
Jacques Buisson
« Et si on faisait confiance aux élus locaux ? »
Le Maire de Loix a ouvert le bal des voeux des dix communes et de la CdC le 4 janvier, dans l’ambiance bon enfant qui caractérise la presqu’île. Petit, au bout de son développement, le village récolte les fruits d’un programme d’investissements mené avec raison, tant au plan financier qu’urbanistique, depuis 22 ans.
Lionel Quillet a introduit sa cérémonie par quelques commentaires sur la situation nationale. « La France aime le local, la proximité, or elle est hypercentralisée, toutes les décisions émanent des Ministères, et les arbitrages sont rendus à Bercy. Il faut aller au bout de la décentralisation, faire confiance aux élus, la réussite est sur le terrain. D’ailleurs on va nous demander de reprendre la parole, dans le cadre du grand débat national. Depuis 2010/2011 j’ai vu passer trois Présidents de la République, sept Ministres de l’Environnement, mais j’ai toujours à faire au même Directeur des services, qui a une position, celle qui s’impose. Les Ministres sont des trains qui passent dans les gares, ce sont elles – les Services – qui gouvernent la France ».
Loix, son école, ses activités et associations
Grâce à une politique locale volontariste, visant à promouvoir la vie permanente, la population de Loix a crû de 30 % entre 1990 et 2018, passant de 561 à 732 habitants. Grâce au Regroupement pédagogique intercommunal Ars-Loix, l’école de Loix accueille trente enfants en maternelle. Au nombre de cent les activités économiques de commerces, artisanales et de services sont réparties entre le centre-bourg (18), le village artisanal (36), le reste de la commune (13), complétées par les hébergements touristiques (5), les activités agricoles (7), les ostréiculteurs (9) et les sauniers (13). La fibre optique d’ici à 2021 devrait dynamiser encore les installations d’Entreprises et de particuliers.
Les treize associations loidaises contribuent grandement à faire vivre le village. Le Maire les a toutes citées, avec un mot agréable pour chacune. Le Cochonnet loidais a été particulièrement actif cette année, prenant en charge nombre d’animations estivales.
Un budget très sain
D’un montant d’1,6 million d’euros, dont 420 K€ de recettes propres (loyers et redevances) et 230 K€ de dotations et subventions, le budget loidais ne dépend ni trop des impôts ni trop des dotations et subventions. Grâce aux investissement réalisés, souvent largement subventionnés – le centre bourg a bénéficié de 70% d’aides – les revenus propres de la commune permettent de maintenir le niveau des recettes sans avoir recours à la fiscalité. Au fort endettement des années 1995 à 2002, nécessaire pour le développement du village sans recourir à une augmentation des impôts communaux, via des emprunts sur des courtes durées, succède un désendettement rapide. Ainsi 2018 a vu la fin de l’emprunt ayant contribué au financement de la seconde tranche du centre-bourg et à l’achat du terrain du cimetière, en 2019 les travaux de voirie seront remboursés, en 2020 ce sera la première tranche du Village Artisanal qui sera suivie en 2022 de la fin du remboursement des travaux de réhabilitation de la salle des fêtes. Le centre-bourg a été totalement payé grâce aux loyers des commerces et logements.
Logements, parkings, aménagement du port, pour « terminer la commune »
Le Maire de Loix a en vue un terrain intéressant pour un petit programme de logements à loyers modérés, qu’il entend préempter au prix du marché. Pour maintenir l’équilibre démographique de la commune, cette création de cinq à huit logements partagés conçus autour d’une cuisine commune est nécessaire, chaque vente de maison tombant dans l’escarcelle des résidents secondaires, qui représentent 2/3 de l’activité de Loix. D’autres petits projets de logements sociaux, classiques, seront également étudiés en fonction des opportunités.
La Commune entend intégrer dans le PLUI le recensement complet de son petit patrimoine bâti et végétal, tous les arbres remarquables ont été inventoriés. Les extérieurs du village seront encore travaillés, la frontière de la Commune doit être redéfinie.
Loix manque de parkings, seront intégrés dans le PLUI une extension du parking de La Bernardière à l’Ouest (+ 30 à 40 %) ainsi que de celui de la Césinière à l’Est, il est aussi envisagé de créer un parking côté Nord sur un petit terrain.
Concernant le Port de Loix, le refus de son extension est un choix délibéré des élus municipaux qui souhaitent maintenir sa capacité d’accueil de quarante bateaux. « Il faudrait cent-cinquante bateaux pour rentabiliser le port, on ne souhaite pas le dénaturer, avec son Moulin à Marée et son authenticité ». Ainsi l’aménagement du port a été pensé au regard des enjeux d’usages et des qualités du Site ; Il vise à répartir les usages et les flux, en préservant les traces de l’Histoire comme par exemple la pesée à sel. Camping-cars et voitures ne pourront plus se garer sur le port.
Enfin, 2018 a vu la fin des travaux de défense des côtes sur le secteur Ouest Moulin avec la mise en place d’un rideau de palplanches et la plantation de tamaris, l’essai du batardeau sur le port de 33 mètres de long et un mètre de hauteur, tandis qu’en complément trois portes (passerelle, Salorge et piste cyclable) ferment le dispositif.
Pouvant s’enorgueillir de ses labels Cittaslow et Village de Pierres et d’Eau, Loix cultive au quotidien, avec talent, l’art du « vivre ensemble ».
Nathalie Vauchez
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