Cérémonie émouvante et révélation de curiosités marines

L’Ancre Maritaise inaugurait samedi 20 août l’espace Lucien Joubert, du nom du fondateur de l’Adépir (Association de Défense des Écluses à Poissons de l’Ile de Ré).

L’association qui soufflait ses vingt bougies le 31 juillet se devait de rendre hommage à Lucien Joubert, à l’occasion de cette année symbolique.

Né à Sainte-Marie, Rétais de souche issu d’une famille de paysans, ce grand patron pêcheur fut avec Robert Barrère et Lucien Bénodet la cheville ouvrière de la réhabilitation d’un mode de pêche ancestral, redevenu vivant grâce aux quatorze écluses de nouveau en action dans l’île. En 43 ans de navigation professionnelle, il a dirigé trois bateaux : le Puma, l’Equinoxe et le Salammbô qu’il avait fait construire selon ses plans par l’ACRP (l’association des chantiers navals de La Rochelle-La Pallice). Les nombreux récits qu’il a laissés sont autant de précieux témoignages qui rendent compte avec réalisme et justesse des dures conditions de travail à bord, à l‘époque faste de la pêche rochelaise.

Dans la salle d’accueil de l’Ancre Maritaise, Dominique Chevillon, Président de l’Adépir, a prononcé un discours émouvant à l’adresse notamment de la famille représentée par son épouse Jeannette et leur fille Françoise Héraudeau (Les Confitures du Clocher). Alors que l’assistance, gonflée des membres co-détenteurs des écluses se dirigeait dans la nouvelle salle pour le traditionnel coupé de ruban, Michel Gallot (trésorier de l’Adépir et ami de la famille Joubert) confiait son admiration pour ce marin passionné, décédé en début d’année.

« Un homme d’exception qui a toujours tout partagé avec son épouse : ils sont nés le même jour du même mois de la même année » racontait-il amusé à un petit groupe.

Exposition permanente des coquillages de l’île

La cérémonie fut l’occasion de dévoiler au public, la collection de coquillages offerte par Jean-Pierre Jacquin. Cette nouvelle exposition est « le fruit de trentecinq saisons de «limicolage», à arpenter les plages de l’île de Ré et principalement celles de La Couarde, Sainte-Marie et de Sablanceaux à Rivedoux » explique l’intéressé, qui en a fait don à l’association Ré Nature Environnement, l’une des 5 associations environnementalistes abritées par l’Ancre Maritaise. Une partie de cette considérable collection a servi à la reproduction de la laisse de mer (l’espace découvert au gré du flux et du reflux des marées).

Cette exposition permanente est l’oeuvre collective des membres des deux associations (Adépir et Ré Nature Environnement). Parmi eux : Allain Belloc ou Cécile Rousse qui a conçu le graphisme, Pierre Le Gall a inventorié les familles et espèces de mollusques, Christine Malbosc et Dominique Chevillon organisé la présentation dans les meubles conçus par Michel Dron.

Le chemin du retour imposait un passage salle du docteur Raymond Duguy. Dans l’espace du musée dédié aux tortues et mammifères marins, Gregory Ziebacz a montré sa dernière création : la reproduction d’un dauphin bleu et blanc, espèce qui complète et finit la présentation des mammifères marins fréquentant l’île de Ré.

En clôture de ce moment émouvant, tous les bénévoles ont vu leur implication à préserver la richesse de nos côtes félicitée par Gisèle Vergnon, maire de Sainte-Marie.