Centenaire de la Grande Guerre sur le territoire de l’île de Ré

Dans le cadre de la célébration du Centenaire de la Grande Guerre, le Service du Patrimoine de la Communauté de communes et le Musée Ernest Cognacq de Saint-Martin-de-Ré se sont associés pour la mise en oeuvre de deux expositions thématiques rassemblées par une même communication et permettant un croisement du public d’un lieu à l’autre.

1914-1918 à l’île de Ré

L’exposition présentée au musée trouve son origine dans un périodique rétais qui n’a été publié que le temps de la guerre : Le Soldat Rétais. À partir de ce journal qui paraît tous les quinze jours, se dessine la vie quotidienne des insulaires.

Pour illustrer le parcours, le musée, qui ne possède que peu de collections sur cette période, a dû solliciter des prêts d’objets auprès de particuliers. Grâce à la générosité des habitants de l’île, l’exposition s’est enrichie de nombreux objets, du paquetage militaire aux objets souvenirs fabriqués par les soldats.

1914-1918 à l’île de Ré s’articule en cinq temps dont le premier est une présentation du journal Le Soldat Rétais. En effet, celui-ci prend la suite de bulletins qui ont disparu au cours de l’année 1914. Le périodique a une approche très patriotique des événements comme l’atteste sa devise « Haut les coeurs et vive la France ! », il suit également une ligne éditoriale à la fois catholique, républicaine et proche des mouvements ouvriers, conforme aux engagements politique de son créateur, Théodore Coll.

Dans un deuxième temps, le visiteur découvre l’équipement du soldat : chaussures, casque, calot mais aussi gourde et plaques militaires, entrant ainsi plus concrètement dans la réalité de la guerre.

La visite se poursuit avec une série d’objets façonnés par les soldats sur le front et qui constituent ce que l’on a appelé l’artisanat des tranchées. Ils illustrent la volonté des hommes d’échapper à la guerre et le souhait d’envoyer un souvenir d’eux-mêmes à leur famille : bagues, pendentif, douilles d’obus travaillées, petits souvenirs.

Après ces évocations du front, l’exposition revient sur la vie dans l’île de Ré en se concentrant sur les informations relatées dans Le Soldat Rétais, des événements marquants comme l’arrivée des prisonniers allemands, à la vie dans les villages rythmée par les nouvelles des mobilisés, les restrictions alimentaires, l’organisation des travaux agricoles, etc.

En évoquant la fin du conflit, le parcours s’arrête sur des personnalités liées à l’île de Ré dont la vie s’est trouvée transformée par la guerre : Emile Atgier, bienfaiteur du musée ou le peintre Raphaël Drouart qui fut prisonnier pendant toute la durée de la guerre. Le traumatisme généré par le conflit est également évoqué à travers les oeuvres picturales d’après-guerre.

Lieu d’exposition : Musée Ernest Cognacq / Ville de Saint-Martin-de-Ré

Voir l’exposition consacrée aux monuments aux morts et l’ouvrage Ré dans la Grande Guerre