Caserne d’Ars : réunion publique et rencontres
Après la réunion publique du 9 mars à Ars-en-Ré qui a rassemblé 300 personnes, le président de la CdC et la maire d’Ars-en-Ré ont rencontré les commerçants et écrit au président du SDIS 17.
Tandis que l’avocat du collectif de riverains et Casserons avait envoyé la veille un courrier au Département, à la Mairie d’Ars et à la CdC de l’île de Ré, indiquant qu’il était en cours de rédaction d’une «requête introductive d’instance à l’encontre du permis de construire» de la Caserne de pompiers et de secours d’Ars-en-Ré, se tenait le jeudi 9 mars au soir une réunion publique, organisée par le Président de la CdC de l’île de Ré, Lionel Quillet et par la Maire d’Ars-en-Ré, Danièle Pétiniaud Gros.
Une salle acquise au projet de caserne
Plus de 300 personnes étaient présentes, parmi lesquelles quasiment tous les Maires du Nord de l’île (solidaire, Alain Pochon était en déplacement) et trois du sud de l’île, en soutien à la caserne, ainsi que les sapeurs-pompiers de la caserne d’Ars-en-Ré. Sans oublier l’ancien Maire d’Ars, Jean-Louis Olivier, qui avait négocié auprès du propriétaire l’achat du terrain destiné à accueillir la future caserne. Aucun représentant du Département n’avait fait le déplacement, les conseillers départementaux, Patrice Raffarin et Véronique Richez-Lerouge et le Président du SDIS Stéphane Villain avaient annoncé qu’ils ne seraient pas présents : Lire notre article : www.realahune.fr/casernedars- le-departement-precise-sa-position/
La Maire d’Ars et le Président de la CdC ont redit la détermination du Département et de l’île de Ré à mener ce projet à son terme, indispensable pour la sécurité des habitants et visiteurs du Nord de l’île, et plus globalement pour la vie de l’île de Ré. Lire notre article : www. realahune.fr/debut-dincendie-maitriseautour- de-la-future-caserne-dars/
Une hauteur de bâtiment excessive ?
Ils ont proposé aux représentants du collectif présents à la réunion, au premier rang desquels figurait Gilles Bertran, patron du Léon-Dit, le plus impacté par le projet, de voir ensemble quels aspects paysagers du projet pourraient être améliorés. Non sans cacher que le dépôt d’un recours n’allait pas faciliter le dialogue, notamment au niveau du Département (porteur du projet et du permis de construire). Gilles Bertran dénonce notamment la hauteur du mur jouxtant la terrasse de son établissement (même si le mur de la cour de la caserne jouxtant le Léon-Dit est de 3,65m, le mur du bâtiment de la caserne un peu plus éloigné et qui s’élève à 7m se dressera tout le long de son établissement), qui enlèvera tout l’ensoleillement de sa terrasse. D’autres membres du collectif ont à nouveau dénoncé la hauteur de l’antenne, ainsi que la mauvaise intégration architecturale et paysagère du projet, à leurs yeux. A aussi été évoquée une «tour de séchage» qui ne figurerait pas sur les plans d’Architecte. Lionel Quillet et Danièle Pétiniaud Gros ont nié l’existence d’une telle tour…
L’ensemble des échanges sont restés très courtois, mises à part quelques invectives isolées de participants fustigeant une intervenante du collectif, dénonçant la perspective paysagère du projet. Hormis les représentants du Collectif, la salle était largement acquise à la cause de cette caserne. C’était d’ailleurs, on peut le supposer, l’un des objectifs de la réunion que de montrer le soutien massif de la population du Nord de l’île à ce projet de caserne, face à la pétition lancée par le collectif. La réponse du berger à la bergère, en somme…
Réactions du collectif
Dès le 13 mars, le collectif a réagi, redisant être « pour la caserne mais avec une construction qui respecte la beauté du village d’Ars-en-Ré… Le recours s’est imposé comme seul moyen d’obliger le Département à travailler avec nous. Il pourra être levé à tout moment, dès qu’une solution amiable sera trouvée. »
Il met en avant neuf constructions de centres de secours en France, dont deux en Charente-Maritime (notamment au Château d’Oléron), dont il estime que l’intégration au territoire est réussie. « Nous saisissons la main tendue par Stéphane Villain et par Lionel Quillet pour confirmer notre volonté de travailler ensemble : nous les rencontrerons après le 15 mars. » écrit-il dans un communiqué de presse.
Rencontres avec les commerçants riverains
Au lendemain de cette réunion, le président de la CdC et la Maire d’Arsen- Ré ont échangé avec les riverains immédiats de la future opération, en particulier des professionnels, artisans et commerçants.
Ils ont rencontré d’une part le gérant du U Express et les pharmaciens situés rue de la Diète, à proximité de la future caserne. Il sont étudié avec eux sur site l’esquisse de l’avant-projet « RD 735 – Aménagement d’un carrefour giratoire et d’un tourne à gauche » réalisée par la direction des infrastructures du Département. Dans un courrier au président du SDIS 17, Stéphane Villain, les deux élus rétais émettent leur souhait d’une réunion de travail sur place avec lui-même, les services du Département et les professionnels concernés, afin de leur soumettre quelques propositions de modifications. « Nous voulons insister particulièrement sur ce point, qui nous apparaît fondamental. Il ne serait pas opportun de déconnecter la construction de la caserne en elle-même avec les aménagements routiers et paysagers à proximité. Il s’agit en effet d’un projet d’ensemble qui doit être considéré comme tel et dont les différents aspects doivent se conduire absolument concomitamment, afin également de limiter les nuisances inhérentes à ces chantiers. », précisent-ils
Lionel Quillet et Danièle Pétiniaud-Gros ont aussi échangé longuement avec les artisans, commerçants et propriétaires de la route de Saint-Clément, situés à proximité encore plus immédiate de la future caserne. « Ceux-ci ont des craintes légitimes que chacun peut comprendre mais, surtout, que le Maître d’ouvrage doit entendre et auquel il doit tenter d’apporter des réponses. » Au-delà de l’esthétique contestée du projet, sont évoquées les hauteurs des bâtiments et murs de clôture. Les deux élus estiment que le fait que les riverains « n’aient pas été consultés pendant la phase de travail du permis de construire ne facilite malheureusement pas la compréhension et l’acceptation du projet et de ses très nombreuses contraintes techniques. Bien que cette phase indispensable ait été omise, nous sommes convaincus qu’elle doit être effectuée… et que peutêtre quelques modifications pourraient encore être apportées sans que le projet dans son ensemble prenne un retard qui serait dommageable à nos concitoyens. »
La suite
Stéphane Villain et Patrice Raffarin devaient de leur côté rencontrer des représentants du collectif cette semaine. Stéphane Villain se dit sur la même longueur d’ondes que Lionel Quillet : “ On souhaite le plus d’adhésion possible. J’ai fait le point avec notre direction des infrastructures départementale (DID), pour que les travaux d’aménagements routiers et paysagers soient réalisés de façon concomitante aux travaux de construction de la caserne. Pour ce qui concerne celle-ci, on va examiner ce qui peut être amélioré à la marge, on ne pourra pas changer le projet. Et je répondrai bien sûr favorablement au président de la CdC pour une réunion sur place, avec les riverains, les élus rétais et nos services départementaux.“
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