Bruno Léal croit en sa bonne étoile, dans un contexte très différent
Seul candidat de la droite et du centre sur la 1ère circonscription La Rochelle-île de Ré, investi par Les Républicains et l’UDI dans le cadre d’un accord national, « une droite humaniste, libérale, européenne », Bruno Léal, estime que ces élections législatives doivent s’analyser à l’aune du contexte politique national.
Il ne s’agit à ses yeux ni du troisième tour des élections présidentielles, ni de prendre une revanche, mais bien de déterminer le visage de la prochaine Assemblée Nationale et l’orientation politique que les électeurs souhaitent donner à La France. Elu depuis 2010 au conseil municipal de La Rochelle, chef de file du groupe « minoritaire plutôt que d’opposition » de droite et du centre, il est enseignant en Histoire à l’Université de La Rochelle (la « FLASH ») depuis plus de vingt ans et baigne donc dans la « fonction publique ». Sa suppléante, Fabienne Michel, est pour sa part conseillère en image dans le milieu professionnel, familière du monde privé de l’Entreprise.
« Un casting de la 1ère circonscription favorable » ? Le candidat a souhaité livrer son analyse politique vendredi 12 mai, le matin devant les médias et le soir lors de sa première réunion publique, qu’il a tenue à Ars-en-Ré où il a été accueilli par le Maire, Jean-Louis Olivier et par le président de la CdC, Lionel Quillet (qui est vite reparti vers d’autres obligations), ensuite rejoints par le Maire de Saint-Clément, Gilles Duval. Jean- Louis Olivier et Lionel Quillet ont assuré que « la famille de l’île de Ré soutient le candidat Léal », et estimé qu’au regard du contexte politique national « il faut arrêter la pagaille ». « Les dix maires et le président de la CdC sont à droite, ils font de l’île de Ré une terre de réussite, avec intégrité, celle-ci constitue l’un des critères très importants, scruté aux rayons X » a expliqué Lionel Quillet, en concluant « Bruno Léal et Fabienne Michel sont des candidats de valeur, clairs, carrés, il faut enfin prendre un peu la parole, et savoir perdre (NDLR : la présidentielle) pour mieux gagner ensuite… ».
Bruno Léal estime que « le casting de la 1ère circonscription » présente une gauche très divisée, dans laquelle il englobe les candidats communiste, France Insoumise, écologiste, divers gauche (Olivier Falorni) et curieusement la candidate du Modem, Otilia Ferreira, pourtant plutôt issue du centre-droit : « elle est du même terreau politique qu’Olivier Falorni » estime-t-il. L’absence de candidat socialiste va entraîner selon lui une probable dispersion des voix à gauche. Il est le seul candidat de l’Union de la Droite et du Centre, et estime que « le Front National n’aura sans doute pas les moyens de perturber le second tour ».
« Si une triangulaire se produit sur la circo, elle va encore plus ouvrir le jeu, en l’absence de candidat socialiste. Une triangulaire, on la gagne avec 40 % des voix ».
« Dis-moi ce que tu votes, je te dirai qui tu es »
Plus encore, alors qu’ « en 2012 l’élection avait pris la tournure d’un référendum pour ou contre Madame Royal et qu’Olivier Falorni avait été élu par des gens de droite en grande partie, au travers d’un vote plus tactique que politique et que la circonscription avait hérité d’un Député de gauche », il estime que cette élection doit cette fois-ci se faire sur un vote politique.
« Olivier Falorni entretient le flou mais il a à chaque fois voté la confiance aux différents gouvernements de gauche, toutes les Lois de Finances, toutes les augmentations d’impôts, la baisse de la Dotation Globale de Fonctionnement aux Collectivités territoriales, l’instauration des rythmes scolaires qui ont tant coûté aux Communes, il a toujours soutenu la politique de François Hollande ».
« Cette élection 2017 est éminemment politique, dans un contexte national inédit, c’est celui-ci qui va primer. La question est de savoir quelle famille politique aura une majorité et gouvernera le pays dans le respect de ses institutions. Voter pour une majorité de droite et du centre, c’est voter pour le changement, tourner la page du Hollandisme et protéger notre pays et Emmanuel Macron lui-même des pressions de la gauche ».
Un député « de proximité », qui veut être « utile »
Bien que la circonscription vote traditionnellement à gauche, il se plaît à rappeler l’élection de Jean- Louis Léonard en 1993, face à Michel Crépeau et estime qu’il peut renouveler l’exploit. S’il est élu, il soutiendra le programme politique annoncé par François Baroin, les mesures fiscales, en faveur du pouvoir d’achat, la défiscalisation des heures creuses, la baisse de l’impôt sur le revenu, le rétablissement des aides familiales pour toutes les familles et assure qu’il n’y aura d’augmentation ni de la CSG, ni de la TVA. Le combat contre le chômage sera une priorité avec la baisse des charges pesant sur le travail, la baisse des impôts sur les Sociétés, la suppression de l’ISF afin d’éviter la fuite des capitaux.
Ce programme prévoit d’engager une politique de valorisation de la formation, une politique sécuritaire ferme, ainsi qu’une grande Loi de moralisation de la vie politique.
Au plan local, il sera attentif à renforcer la politique d’apprentissage et d’enseignement supérieur rochelais, en connexion avec les besoins des Entreprises, à lutter contre l’enclavement de notre territoire et à aider les élus rétais à préserver les équilibres vitaux de l’île de Ré. Côté logement, sans avoir de solution miracle, il évoque la possibilité d’imaginer un dispositif fiscal incitatif afin que les propriétaires louent à l’année plutôt que systématiquement en saison.
Bruno Léal souhaite être à l’écoute, disponible et plus encore utile à la circonscription sur laquelle La Rochelle représente 50 % des électeurs, le reste de l’Agglomération 35 %, et l’île de Ré seulement 15 %.
Jean Doignon, ancien président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de Charente-Maritime pendant douze années, président de son Comité de soutien, a clôturé la réunion en expliquant qu’il entend contribuer à créer une dynamique sur le territoire autour de Bruno Léal, pour le faire gagner : « Nous avons une fenêtre de tir, la conjoncture peut nous être favorable, nous pouvons gagner cette élection ».
Est-ce que, comme le croit Lionel Quillet, « c’est celui qui sera le plus combatif, qui en voudra le plus, qui gagnera cette élection » ? Les réunions publiques seront à cet égard instructives.
Réunions rétaises de Bruno Léal
Le 18 mai à 18h30, salle N° 1 de la Mairie, à La Flotte.
Le 31 mai à 18h30, salle des Oyats, au Bois-Plage.
Voir les articles consacrés aux candidats Otilia Fereira (La République En Marche), Olivier Falorni (divers gauche), Jean-Marc Soubeste (EELV), Jean-Marc de Lacoste Lareymondie (FN), Cédric Ruffié (La France Insoumise) aux élections législatives sur La Rochelle-Ré
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