Blockhaus : le glas a sonné
Mercredi 21 Septembre, la destruction des blockhaus de la Conche a débuté.
Quatre des six casemates échouées sur la plage des Baleines sont en cours de destruction par fracturation hydraulique, deux au pas de Zanuck et deux à Cuni.
Un recul de la dune préoccupant
Le président de la communauté de communes de l’île de Ré, M. Lionel Quillet, Mme Sylvie Dubois, la directrice de l’environnement à la CdC, et les agents de l’Office National des Forêts informaient jeudi 22 septembre du déroulement des opérations.
Les quatre blockhaus, partie du mur de l’Atlantique érigé pendant la seconde guerre mondiale, glissant sur la plage sont devenus dangereux, explique Lionel Quillet, de plus la dune se creuse systématiquement en arrière des blockhaus sous l’effet d’une dynamique des fluides créant des dépressions (effet Venturi) et le recul de la dune s’accélère.
Protection de la dune et sécurité
Leur destruction est donc nécessaire. En premier lieu, pour la sécurité des personnes, et deuxièmement pour la préservation du milieu dunaire. La CdC, en concertation avec l’état, en a donc pris l’initiative en urgence. Les travaux, d’un montant estimé à 350 000€ sont financés par l’écotaxe, et dureront près de huit semaines soit deux semaines par blockhaus. Ils s’inscrivent dans un programme d’amélioration et de protection douce de la dune, basé sur le piégeage du sable (étalage de brandes, prévention du piétinement, renaturation de la dune). La première phase ayant été l’enlèvement de l’épi et de la descente d’accès à Zanuck. En une année on constate déjà les bénéfices de cette première phase de travaux, +1.75 m de hauteur de dune et + 4.75 m de progression.
Un patrimoine amputé
Les quatre blockhaus ont fait l’objet d’un enregistrement photographique intérieur comme extérieur informe Sylvie Dubois, ces photos serviront à une reconstruction en 3D pour conserver la mémoire complète de ce patrimoine. La disparition des quatre mastodontes est une perte nécessaire, sachant que six autres blockhaus, autrement plus intéressants seront valorisés à la batterie de Karola. Dans l’avenir, les services du patrimoine ne manqueront pas de travail puisqu’au total c’est 296 ouvrages qui sont dispersés sur l’île de Ré et restent à valoriser.
En équilibre sur les gravats, les deux énormes engins piquent le béton armé sans relâche, la matière, faite pour durer des siècles, ne paraît pas bouger d’un iota sous les coups de butoir hydraulique, pourtant en quelques jours, plusieurs mètres sont déjà écroulés. Les gravats seront évacués par-dessus la dune et redistribués sur la digue des Doreaux.
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