Bilan 2023 positif, perspectives 2024 prometteuses
Après les difficiles années Covid l’aéroport a retrouvé son dynamisme avec 246 867 passagers et espère atteindre 250 000 passagers cette année.
En 2023, trois compagnies aériennes (Ryanair, EasyJet et Chalair jusqu’au 10 mars) ont exploité trois lignes domestiques (Lyon, Marseille et Nice) et desservi cinq pays : Royaume Uni, Irlande, Belgique, Suisse, Portugal. Caractéristiques de l’année : la résiliation de Chalair sur la ligne de Lyon, qui a été reprise avec succès par EasyJet, une nouvelle destination fructueuse : Cork et le maintien apprécié de la ligne Porto en hiver. Trois destinations phare : Londres Stanted (41 739 passagers), Marseille (41 694 passagers) et Porto (34 007 passagers). Nombre de passagers pour l’année : 246 86 dépassant de 2,8% (+ 6 713 passagers) le record de 2018. Voici en quelques chiffres la très bonne année 2023 que vient de vivre l’aéroport île de Ré-La Rochelle.
Objectif 2024 : 250 000 passagers
Grâce au potentiel de la clientèle rochelaise comprenant la famille, les amis et les affaires, l’année qui se profile laisse espérer 250 000 passagers. Les résultats des années Covid sont loin derrière. Ajoutons à cela un taux de satisfaction passagers de 98,1%, qui fait rêver, et des retombées économiques d’environ 49 millions d’euros dont on aimerait connaître le détail. Mais, force est de constater la fréquentation immédiate et nourrie de la ligne de Cork, l’amélioration de celle de la ligne de Lyon, depuis qu’elle a été reprise par EasyJet avec de plus gros porteurs et moins de rotations, et le succès, deux ans après son lancement, de la ligne en direction de Marseille, appréciée autant par les Rochelais que par les Marseillais. Ryanair ouvrira une nouvelle destination saisonnière à partir du mois de juin sur Marrakech, au Maroc, avec deux rotations hebdomadaires, destination qui après le test de cet été pourrait être prolongée en hiver. L’Espagne ne figurant toujours pas parmi les destinations au départ de l’aéroport, celles-ci se limiteront à douze pour l’année 2024.
Une montée en puissance du nombre d’emplois
Après la réhabilitation du bâtiment occupé par Xenon-Asa en 2023, de nombreux travaux de construction, réhabilitation ou agrandissement sont prévus sur le site de l’aéroport dans les mois à venir. Aviapartner fait construire un salon VIP. Des projets d’extension d’Elixir Aircraft sont en cours de réalisation ainsi que la construction d’une usine réalisant des mono-moteurs bi-place destinés aux écoles de pilotage devraient être validés dans le cours du premier trimestre 2024. Un bâtiment de 1 600m2, financé par quatre sociétés dont Planète Aéro, société appartenant à Michaël Morin (cf. encadré) sera livré en ce début d’année. Financé par la Financière Poncin (Catana Group) un hangar des années 60 d’une surface de 650m2 sera démoli pour permettre la reconstruction d’un autre de 908m2 avec une toiture couverte de panneaux voltaïque. Livraison prévue en mars 2025. Toutes ces entreprises accompagnant le développement de l’aéroport proposeront dans les années à venir environ un millier d’emplois selon le Syndicat Mixte gérant l’aéroport.
Des projets relatifs au développement durable
Claire Dousset, en charge du développement durable, a indiqué que depuis 2018, le Syndicat Mixte s’était engagé à faire baisser les émissions provoquées par les différentes activités de l’aéroport. Les résultats ainsi obtenus concernant la réduction de son bilan carbone font qu’il est actuellement accrédité Niveau 2 « Réduction » dans le cadre du Airport Carbon Accreditation. L’aéroport vise le niveau 3 pour 2024 et devrait élaborer avec l’Agglo de La Rochelle, une méthodologie permettant « d’évaluer les émissions des vols réguliers, dans le cadre d’une comparaison cohérente avec les autres activités. »
Des actions concrètes ont été menées depuis deux ans qui devraient réduire les nuisances sonores parmi lesquelles : la fin des départs à 6h et des arrivées à 22h, une diminution des mouvements qui sont passés de 950 à 240 par an (75% de réduction, ce qui paraît énorme !), et des décollages de préférence face à la mer. A noter : une carte de réduction des nuisances sonores de l’aviation légère est en cours d’élaboration sous l’égide de la Préfecture.
Michaël Morin se développe sur le site aéroportuaire
Directeur-fondateur de Planète Sports et Loisirs basée à Loix, le Rétais Michaël Morin, sportif accompli, pilote d’ULM, pilote d’hélicoptère, parapentiste, a créé la seule base ULM para-moteur autorisée sur l’île. Sa société Planète Aéro fait partie des investisseurs importants sur le site aéroportuaire et achève actuellement un bâtiment d’environ 1600m2 en zone Sud-Est qui sera mis en service le mois prochain. Ce bâtiment permettra à Michaël d’élargir notoirement ses activités avec l’ouverture d’un centre de maintenance pour hélicoptères ULM. Instructeur depuis deux ans, Michaël assurera les initiations et les formations pour pilotes d’hélicoptères. Il existe peu d‘instructeurs ULM en France et il estime que sa présence sur le site sera la bienvenue et lui permettra de développer cette activité, en particulier durant la morne période de l’hiver.
Par ailleurs, il inaugure sur place avec son associé, à la fois pilote et médecin, un cabinet médical afin de faciliter les nombreux contrôles médicaux auxquels les pilotes doivent se soumettre.
Enfin, un musée de l’aéronautique verra le jour, auquel il pense depuis plusieurs années. Des maquettes qui lui appartiennent et d’autres qu’il a pu rassembler, parfois avec difficulté, seront exposées, retraçant l’histoire de l’aviation. Certaines représentent des avions mythiques comme le monoplan Morane-Saulnier de Roland Garros ou le monoplan n°11 avec lequel Louis Blériot traversa la manche. Pratiquement toutes sont équipées de moteur et en état de marche.
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