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Belle assistance pour le Café couardais
Initié par l’Association de Protection des Sites de La Couarde, le quatrième opus du Café couardais s’est déroulé le 20 juillet au cœur du village.
« L’APSC a entre 28 et 30 ans. Une belle histoire déjà », se réjouit le Président Eric Revel en introduction, reconnaissant qu’il est difficile de dater exactement la naissance de l’association. Devant lui, une trentaine de participants, membres de l’APSC mais aussi élus, les 1er et 2ème adjoints Béatrice Turbé et Denis Giraudeau, ainsi que Stéphanie Le Lay, responsable du Patrimoine à la Communauté de Communes.
Nous voilà au coeur du sujet puisque la vocation de l’APSC est justement le patrimoine couardais, petit et grand, matériel ou non. Au programme de cette rencontre accueillie par le café Les Mouettes, plusieurs dossiers déjà travaillés en vue de l’Assemblée Générale.
Un projet de dix ans
L’envie de revaloriser le quartier Thomazeau n’est pas nouvelle. Repris par l’ancien Président de l’APSC Marc de la Fourcade, le projet a concentré l’attention d’Eric Revel et des membres du Bureau, et pris corps grâce à un travail collectif réunissant association, municipalité et même CdC. Le site Thomazeau, c’est le symbole du travail de la terre dont seule subsiste une balance à sel, là où il y avait autrefois également un grenier à sel, un moulin et une gare chargée de transporter les marchandises bien avant les premiers touristes.
La balance à sel a été restaurée récemment par la municipalité couardaise tandis que l’association initiait l’idée d’installer dans le local attenant un petit musée. S’ensuivit alors la quête de documents propres à nourrir le projet, explique le Secrétaire de l’association Bruno Camuset. Outils et photos anciennes viendront ainsi témoigner de la vitalité de l’ancien quartier.
Quant à la CdC, elle est intervenue sur la signalétique. « Il n’y avait pas que le sel » poursuit Bruno Camuset, évoquant également blé, céréales, produits du vignoble et varech. Créé par la CdC, un grand panneau en lave émaillée viendra présenter les différentes activités du site, proposant aux promeneurs une halte en patrimoine couardais.
Conceptrice, l’APSC est également contributrice financière de ce projet fédérateur qui devrait être achevé à l’automne. « Une collaboration très agréable », affirme Béatrice Turbé, « même si la réalisation a pris un peu de temps car il y avait beaucoup d’éléments à synthétiser », souligne la 1ère Adjointe.
Un arbre devenu symbole
Tout le monde aura sans doute reconnu « Le pin de La Maline », devenu en quelques mois le héros d’un feuilleton à rebondissements et le précieux symbole d’un patrimoine immatériel et naturel trônant aujourd’hui en majesté devant La Maline.
Pour en parler, Jean Charmant, membre de l’APSC mobilisé dès les premières menaces d’abattage. « Il n’y a pas qu’un patrimoine de pierre », souligne t-il rappelant que ce pin « est le seul sur le Mail ». Difficulté du dossier, il est partie prenante d’une copropriété privée tout en étant situé sur l’espace public car « point central du parvis de La Maline ».
Si Jean Charmant nous épargne le détail des nombreux courriers échangés avec le Conseil Syndical de la copropriété, la Mairie et la CdC, il revient sur les temps forts : rassemblement au pied du pin deux jours avant l’abattage prévu, relais des médias locaux et réseaux sociaux, pétition recueillant près de sept cents signatures… Bref, la mobilisation est générale et dépasse La Couarde, conduisant la CdC à se retirer « de sa position initiale de bras armé ». Les travaux de La Maline s’achevant, voilà ‘son pin’ au centre des regards, protégé derrière un muret et bientôt enrichi d’un banc invitant à la détente, sans oublier « une très belle mise en lumière à la nuit tombée », ajoute Jean Charmant, heureux de voir l’arbre symbolique devenu élément important du site et du patrimoine.
Aux dernières nouvelles, un accord a été trouvé entre le Conseil Syndical de la copropriété et la CdC pour sa conservation et des travaux d’enrobés sur les places de stationnement, quelque peu endommagées par la remontée des racines. Une heureuse conclusion que ne manque pas de souligner le Président Eric Revel, remerciant le Maire de La Couarde, Patrick Rayton, et le Président de la CdC, Lionel Quillet.
Parole aux élus
Ils sont venus partager actions et projets de la commune, et prendront tour à tour la parole. En charge de la voirie et des espaces verts, la 1ère Adjointe Béatrice Turbé évoque une étude à venir sur la circulation et le stationnement dans le village. « La dernière date de 35 ans », explique-telle, évoquant « le besoin d’une vraie réflexion en réponse aux nouvelles problématiques ». « Depuis des années on bricole mais la circulation est un métier », affirme-t-elle. D’une durée d’un an pour répondre à la saisonnalité, l’étude coûtera environ 46 000 €.
Après s’être longuement exprimée sur les travaux de reprise de voirie en cours ou à venir, la 1ère Adjointe évoque ensuite l’ouverture de jardins familiaux et le projet de végétalisation avant l’arrivée à La Maline, soumis néanmoins à la vérification des réseaux et aux garanties d’accès des propriétés. « Il nous faudra choisir des essences résistantes à la chaleur et pouvoir suivre un programme d’arrosage sur deux ans par les services techniques » précise Béatrice Turbé avant de laisser sa place au 2ème Adjoint Denis Giraudeau.
En charge de l’urbanisme et des bâtiments communaux, celui-ci présente deux gros projets. Le premier c’est bien sûr celui mené sur les tennis, « un projet financièrement lourd car s’élevant à 900 K€ », souligne l’élu poursuivant sur le cimetière et les réfections nécessaires : « un mur d’enceinte dégradé et non conforme côté route de Saint-Martin, un portail et des portillons également dégradés, les problèmes d’accessibilité PMR, un Jardin du Souvenir non conforme, sans oublier l’extension prévue côté site du Thomazeau ». Bref, il s’agit là encore d’un gros dossier qui sera mené par étapes.
Côté développement durable, Denis Giraudeau évoquera ensuite l’éclairage public et une extinction dès le 1er août de 23h à 6h du matin sauf sur la partie La Maline, Peu Ragot et la route de Joachim conduisant à La Pergola. Quelques objections secouent l’assistance mais l’élu justifie cette décision par trois raisons incontournables : l’environnement, le coût de l’énergie et les nuisances sonores, moins d’éclairage rimant avec plus de calme selon de nombreuses études.
Le Patrimoine à l’honneur
C’est à Stéphanie Le Lay (accompagnée du Chargé de mission pour le renouvellement du label « Pays d’Art et d’Histoire » Hubert Creizier) que revient la conclusion. Le Label « Pays d’Art et d’Histoire est la raison d’être du Service du Patrimoine de la CdC », rappelle-t’elle, évoquant son renouvellement, fruit d’un travail actuel. « Pour les projets, nous avons décidé de partir sur les attentes de nos différents publics », explique Stéphanie, présentant à l’assistance la nouvelle signalétique à venir, « un projet de 270 K€ étalé sur trois ans (et non deux), composé d’une centaine de panneaux permanents installés en divers points du territoire selon une thématique couleur : rouge pour le militaire, bleu pour le maritime, vert pour le petit patrimoine et la santé, violet pour le religieux ».
Concernant plus précisément La Couarde, Stéphanie Le Lay évoque un « patrimoine marqueur », notamment sur l’histoire spécifique du village, première station touristique du territoire, mais aussi des éléments emblématiques comme le kiosque à musique, l’école (« un modèle extraordinaire d’école Jules Ferry, très exceptionnel sur l’Île de Ré ») ou encore le Clos Vigneron du côté des Prises, sans oublier le site du Goisil qui sera l’objet d’une plaque, « même si un accord a été difficile à trouver avec la DREAL et l’Architecte des Bâtiments de France », souligne Stéphanie dans un sourire.
Rappelant que le Service Patrimoine est à l’origine de l’écriture patrimoniale du PLUi, Stéphanie Le Lay précise qu’aujourd’hui encore, il est associé à l’Urbanisme. « Sollicités pour donner notre avis sur les projets, nous faisons preuve d’une grande vigilance », affirme la responsable du Patrimoine.
Dense et passionnant pour le village, ce Café couardais s’est finalement étiré jusqu’à l’heure du déjeuner. Prochain rendez-vous avec l’APSC le samedi 13 août dans la salle des fêtes, pour l’Assemblée Générale de l’association.
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