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Béatrice Terra et Yannis Lagresle font l’événement à la Galerie Glineur
Béatrice Terra et Yannis Lagresle seront à l’honneur ce 19 août, et les jours qui suivront, à la Galerie Glineur. Ils se préparent à cet événement depuis des mois et l’on pourra admirer de nombreuses nouvelles pièces de leur création. La galerie accrochera également les toiles d’une nouvelle venue particulièrement séduisante : Véronique Gerbaud-Lambert
Béatrice Terra revient en force avec une série de grandes toiles (2m x 1,50m), des portraits, dans lesquels elle nous livre avec tendresse et humour les fragilités de nos contemporains, le plus souvent des hommes car ces derniers sont un thème récurrent dans son oeuvre. Elle se moque gentiment, avec affection même, de leurs inquiétudes et appréhensions. Béatrice n’a pas de modèle particulier et nous livre une sorte d’archétype attachant du modèle masculin, évoluant dans un univers bienveillant qui n’exclut pas la profondeur. Elle peint à l’acrylique et de son trait si particulier naît le mouvement qui lui fait capter le sujet dans son action à un moment donné. Elle ne souhaite pas, comme elle l’explique, « s’égarer dans l’étude de la couleur, de sa représentation ou de sa symbolique. » Sa palette sobre laisse toute sa place à l’action.
Yannis Lagresle, dont la galerie présente les oeuvres depuis plusieurs années, est un autodidacte qui sculpte la terre depuis l’âge de 16 ans. Chiner des objets, le plus souvent en métal, porteurs d’une histoire ou d’une identité visuelle particulière, qu’il modifie pour leur donner une nouvelle vie, est sa seconde passion. Ces objets vont devenir les moyens de locomotion de petits personnages fragiles, en terre cuite patinée : « Les Yayas ». Ces doux rêveurs, préoccupés ou pensifs, songeurs ou contemplatifs, appartiennent à un univers insolite. Ils vont s’emparer de ces objets aménagés, transformés pour certains en avions, fusées, montgolfières ou voitures de course qui vont les conduire vers une nouvelle vie. Yannis Lagresle donne vie à ses créatures aux visages expressifs les mettant parfois dans des situations burlesques ou inquiétantes mais toujours avec humour et tendresse. La plupart du temps, elles sont en partance. Vers où ? On ne le sait, mais à coup sûr vers un monde où règnent l’innocence et l’imaginaire de l’enfance. Les pièces des dernières collections de cet artiste montrent une tendance à s’agrandir en volumes et dimensions, comme s’il ressentait le besoin de mieux occuper l’espace qui l’entoure.
Véronique Gerbaud-Lambert : une magicienne
Parmi les découvertes d’Aurélie Legros-Glineur, Véronique Gerbaud- Lambert est une très jolie surprise. Les toiles de cette artiste ne sont faciles d’accès qu’en apparence. Un petit côté désuet, plein de douceur trompe son monde jusqu’à ce que l’on y regarde de plus près. Le tableau classique que l’on avait cru apercevoir se transforme alors en un monde à la fois familier et inquiétant et fait preuve d’une facture véritablement contemporaine. Nous sommes loin des univers tonitruants de couleurs de Gordon Hopkins, dont on peut encore admirer les toiles à la galerie en ce mois d’août. Tout ici se passe calmement. Chaque toile initie un voyage intérieur qui promet toujours plus et dans lequel on s’engage en prenant son temps ne serait-ce que pour mieux admirer le remarquable travail technique de cette artiste qui peint à l’huile et au tempéra (peinture à l’oeuf). Les toiles vaporeuses sont nimbées d’une lumière irréelle donnant un aspect mystérieux à la faune et à la flore. Cet étrange univers, foisonnant et élégant, est empreint de magie et on ne serait pas étonné d’y rencontre, au détour d’un chemin, les charmants masques et bergamasques de Verlaine jouant du luth ! Ce paradis imaginaire qui, de sombre devient lumineux avec l’apparition de fleurs jaunes ou blanches, disparaît au moindre changement d’éclairage pour réapparaître, différent et tout aussi envoûtant.
La galerie traversera l’été en beauté grâce à de nouvelles sélections de ses fidèles artistes. Dominique Barreau proposera une série intitulée « L’appel de l’espace », inspirée de la conquête spatiale dans les années 60 et pour laquelle il a osé de nouvelles techniques donnant des résultats très intéressants. L’uruguayen Edmundo Solari est également présent avec de nouveaux grands personnages aux formes épurées. A la fois artiste et artisan du métal, Edmundo qui était ferronnier, s’est laissé rattraper par la sculpture pour notre plus grand bonheur. Constitués de métal, d’acrylique et de résine, ses personnages, souvent solitaires, vivent dans un univers décalé et poétique, en quête d’euxmêmes. Et toujours, parmi le peloton de tête de la galerie, Francisco Sepulveda, Ruta Jusionyte, Marina Ho, Jean-Michel Aucler, Marine de Soos, Monica Mariniello… pour vous charmer et vous faire voyager.
Appréciée pour ses choix, la Galerie Glineur séduit par la variété des talents qu’elle présente, n‘hésitant pas à accrocher côte à côte Véronique Gerbaud-Lambert et Gordon Hopkins.
Galerie Glineur
18 rue de Sully à Saint-Martin de Ré
www.galerieglineur.com
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