- Économie
- Terroir/Merroir
- Coopérative agricole
Assemblée générale d’Uniré : une session très animée
L’AG d’Uniré a rassemblé le 30 janvier, au Bois Plage, les représentants du monde agricole ainsi que les élus lors d’une manifestation animée.
Jean-Jacques Enet, président de la coopérative, détailla les activités de celle-ci durant l’exercice 2013-2014, ainsi que les résultats, étroitement liés à une météo maussade. Avec 4 000 tonnes de raisin collecté, la récolte reste insuffisante pour reconstituer les stocks sans lesquels une bonne gestion des marchés est difficile. Néanmoins avec un chiffre d’affaires de 12,6 millions d’euros contre 12,9 millions d’euros en 2013, 2014 reste une année intéressante.
Les ventes des vins de table ont connu une croissance en volume de 10,5% et les vins de pays rosés continuent leur progression pour constituer 52% du volume des vins de pays. Quant à la gamme Soif d’évasion, elle représente près de 23% des vins de pays. Les ventes du Pineau ont augmenté de 7%, alors qu’elles étaient en baisse sur les deux exercices précédents. Le volume vendu en Cognac est identique à l’année dernière, mais la variation en terme de chiffre d’affaires est de + 12% en raison des ventes de bouteilles de XO et Fine Island qui ont augmenté de 7,6%.
Une météo pluvieuse a retardé les plantations à la fin de l’hiver de l’activité maraîchère et entrainé de faibles rendements : 1 407 tonnes ont été commercialisées en 2014 à un prix moyen de 1,59€ contre 1 906 tonnes à 1,33€ en 2013 et 1 586 tonnes à 1,29€ en 2012. Il y a donc une baisse de la production de 26% par rapport à 2013, mais le chiffre d’affaires n’a diminué que de 12% passant de 2 millions 536 euros en 2013 à 2 millions 241 euros en 2014, grâce à un prix moyen de vente en augmentation de 20%. La coopérative poursuit en 2015 les recherches et expériences initiées précédemment en vue d’accroître les variétés susceptibles de produire des pommes de terre AOP.
Le ras le bol des agriculteurs à propos des lapins
Cette manifestation fut également l’occasion pour les agriculteurs d’exprimer leur ras le bol à propos des lapins qui se régalent aussi bien des pieds de vigne que des pommes de terre. « Cela fait 15/20 ans que l’on se bat, on a toujours des promesses et rien n’est fait » expliqua l’un des agriculteurs présents à qui Lionel Quillet répondit vertement que « la CdC n’avait pas la compétence agriculture, mais que 30 000€ de travaux avaient été faits depuis deux ans pour poser des grillages dans les friches » et que les seules personnes habilitées à tuer des lapins étaient les chasseurs dans le cadre des ACCA (Associations communales de chasses agréées) avant de conclure par « Si vous avez des solutions vous me le dîtes. » De son côté Léon Gendre renchérit « Les agriculteurs ont raison, les propriétaires de parcelles doivent nettoyer leur terrain. On arrive aujourd’hui, nous collectivités, à être obligés de se substituer aux professionnels. Il faut travailler avec les associations de défense de l’environnement. »
Tous sont d’accord qu’une collaboration entre les différentes parties concernées est nécessaire pour tenter de résoudre le problème.
Le GDAD, Groupement pour le développement d’une agriculture durable
Une expérience sera menée avant l’été par le GDAD en concertation avec les maires des communes concernées qui installera 5 ou 6 balises sur les terrains les plus fréquentés par les lapins afin de les effaroucher.
Carole Pardell, présidente du GDAD, fit part à l’assistance des autres actions entreprises par cette jeune association, dont le traitement des vignes par le recours à la confusion sexuelle au lieu de l’utilisation d’insecticides. La confusion sexuelle a protégé plus de la moitié du vignoble rétais en 2014 et elle est soutenue financièrement par la CdC.
En conclusion Lionel Quillet prit la parole « La CdC n’a pas la compétence agricole mais je rappellerai qu’elle a versé en 2014, 130 000€ de subventions : 60 000€ pour soutenir la méthode de la confusion sexuelle, 30 000€ pour le combat contre les lapins et 40 000€ pour la promotion du terroir. 130 000€, c’est l’équivalent de la subvention que nous accordons au tourisme. Cela me paraît normal car je considère que l’agriculture est la colonne vertébrale de l’île. Le tourisme n’est pas l’identité, c’est sa richesse. »
Les médaillés d’Uniré
À la fin de l’Assemblée générale, Jean-Jacques Enet remit des médailles du travail.
Agnès Rabillé, comptable depuis quarante ans à la coopérative reçut un bouquet de fleurs et la médaille grand or pour son efficacité et sa discrète compétence.
François Guilbaud, l’oenologue éclairé, toujours à la recherche de nouveaux assemblages et d’amélioration de la qualité, vit ses trente ans de travail assidu récompensé. Signe particulier : il ne fume que pendant les vendanges !
Lire aussi
-
Économie
« Une saison atypique et olympique »
Ré à la Hune s’est entretenu avec le président de Charentes-Tourisme quant au bilan de la saison 2024 et aux enjeux auxquels la filière touristique doit répondre.
-
Économie
La saison en Charente-Maritime et sur l’île de Ré
Charentes-Tourisme et Destination Île de Ré ont communiqué à Ré à la Hune leur premier bilan de saison 2024, des vacances de Pâques aux vacances de la Toussaint.
-
Économie
Rester positif malgré la déception
Car c’est le terme plusieurs fois entendu : si elle n’est pas loupée, la saison 2024 n’a pas tenu ses promesses
Je souhaite réagir à cet article