AquaRé ne devrait pas fermer à la rentrée 2017/2018
Fermera, fermera pas ? Où iront les enfants des écoles, du collège et les mordus de natation et autres activités aquatiques ? Que deviendra le personnel durant les travaux ? Autant de questions qui inquiétent les Rétais. Ré à la Hune fait le point avec Pascale Lang, directrice des affaires juridiques de la CdC.
Au printemps dernier le président de la Communauté de Communes avait annoncé une inévitable fermeture du centre aquatique AquaRé pour de longs mois à partir de septembre 2017, compte-tenu des nombreux travaux à réaliser.
Alors qu’une nouvelle mise en concurrence aurait dû être lancée au printemps 2016 pour la Délégation de service public (DSP) du centre aquatique de l’île de Ré, attribuée à Segap puis Vert Marine pour 7 ans à compter du 22 juin 2009, un avenant à l’actuelle DSP a été signé prolongeant de 14 mois le contrat d’affermage pour la gestion de la piscine intercommunale.
Petit retour en arrière
En effet, depuis 2015 des désordres techniques et dysfonctionnements ont été constatés, qui n’ont toutefois pas, selon les experts, d’incidence sur la sécurité des personnes. Infiltrations, fuites d’eau importantes, fissures, système de chauffage déficient, pièces métalliques qui rouillent… ont conduit en 2015 à organiser cinq réunions d’expertise amiables et judiciaires. « Les travaux de départ n’ont pas été faits en conformité avec les règles de l’art et cela va avoir de lourdes conséquences sur la gestion de la piscine, financières et en termes de fonctionnement » avait-il précisé, lors du conseil communautaire du 26 mai 2016, annonçant l’engagement d’une procédure de référé expertise. « Avant d’engager les travaux, il faut rechercher la responsabilité dans le cadre de la Décennale. Les Assurances se renvoient la balle et il convient de déterminer qui de la Semdas, ayant assuré la maîtrise d’ouvrage déléguée lors de la construction, des architectes ou des 24 entreprises du chantier doit assumer. Une fois que les résultats de l’expertise judiciaire seront connus, procéder aux réparations sera complexe et la fermeture du centre aquatique pendant de longs mois inévitable ».
Une responsabilité à rechercher
La procédure contradictoire d’expertise judiciaire qui sera longue a pris du retard sur le calendrier initial avec une première réunion d’expertise qui n’a eu lieu qu’en décembre 2016, alors qu’elle était prévue à l’été 2016. L’expert a pu faire connaissance avec l’ensemble des acteurs du dossier et le tour des sinistres. Etaient présents la CdC pour la maîtrise d’ouvrage, le délégataire AquaRé – Vert Marine, ainsi que les Entreprises dont la responsabilité peut être engagée, leurs avocats ou assureurs. L’expert judiciaire souhaite maintenant faire des réunions thématiques, par type de problème, afin de rechercher les causes de chaque sinistre et creuser les questions techniques.
« Aujourd’hui si aucun planning des travaux n’est arrêté et que la procédure a pris cinq mois de retard, la bonne nouvelle est que l’on commence à percevoir que certains problèmes pourront être réglés par des travaux très courts, que les travaux ne sont pas tous interdépendants les uns des autres et donc on ne s’achemine plus vers une fermeture du centre aquatique en septembre 2017, les travaux pourront sans doute être échelonnés. Certaines problématiques ont déjà été réglées à ce jour et tous les acteurs sont dans un bon état d’esprit avec la volonté de bien faire » nous explique Pascale Lang. « Pour les travaux déjà engagés, l’assurance dommage ouvrage de la CdC se retournera vers les assurances des Entreprises concernées, on est dans le cadre de la garantie décennale. Nous engageons les premiers travaux sur la base des devis des Entreprises, une fois qu’ils sont validés techniquement et juridiquement ».
Pas de fermeture de longue durée
Cet étalement des travaux a et aura donc un impact moindre sur l’usage de la piscine, les désordres sont moins impactants pour l’usager que ce que la CdC avait craint. Mais il n’est pas possible de laisser perdurer cette situation avec la coexistence de plusieurs désordres sur un bâtiment vieillissant plus vite que la normale. Des fermetures de deux ou trois semaines ne sont toutefois pas encore écartées, pour certains travaux…
Une nouvelle DSP va être parallèlement lancée, pour avoir un délégataire au 1er septembre 2017. La procédure sera compliquée puisque dans le cadre d’une DSP un descriptif de l’ouvrage est remis aux concurrents. Toutefois la procédure de DSP étant assez longue, au moment de la négociation la CdC aura des informations plus précises, les choses vont converger.
Voilà de quoi rassurer les écoles, le collège et les mordus de natation et autres activités aquatiques, pour qui AquaRé est devenu un lieu incontournable de sport et de vie sur l’île de Ré.
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