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- Association de protection des sites de la Couarde
APSC, une AG pleine de punch !
Suite au dernier Café couardais du 20 juillet, on s’imaginait une Assemblée Générale sans surprise. On avait tort !
Dans la salle des Fêtes, quatrevingt membres de l’Association de Protection des Sites de La Couarde (APSC) ont répondu présents ce samedi 13 août, écoutant attentivement le déroulé de l’ordre du jour présenté par le Président Eric Revel.
Outre la partie statutaire, l’assistance sera invitée à découvrir la nouvelle identité visuelle de l’association et à recevoir plusieurs intervenants : le Maire Patrick Rayton (un habitué) et la Conseillère départementale Véronique Richez Lerouge, mais aussi Jean-Michel Sédillot, Président du Conseil Syndical de la Résidence du Mail, propriétaire légal de celui que tout le monde appelle désormais le Pin de La Maline. Vous l’aurez compris : l’arbre devenu symbole sera encore ici au centre de l’attention.
Rapports d’usage
Rappelant en préalable que l’APSC a pour vocation la défense de tous les patrimoines couardais, matériels et immatériels, Eric Revel revient rapidement sur les dossiers en cours : l’aménagement du site Thomazeau sur lequel l’association s’est beaucoup investie et contribue également financièrement aux côtés de la CdC et de la municipalité, et bien sûr la défense du fameux pin.
Sur le fonctionnement, Eric Revel évoque des réunions au minimum une fois par mois, en présentiel ou à distance, et le succès du groupe whatsapp facilitant la participation de tous. Bref, l’APSC vit avec son temps. Pas de souci financier pour une association riche de deux cents adhérents à jour de leur cotisation fin 2021, qui dispose par ailleurs d’une belle réserve lui permettant de financer la réfection de son site internet et la création de la nouvelle identité visuelle, mais aussi d’éventuelles actions juridiques si nécessaire.
L’ensemble de ces rapports sont validés à l’unanimité et le Président Eric Revel se voit réélu à son poste d’administrateur sous les applaudissements.
Tout La Couarde en une phrase et un dessin
Un nom très long souvent limité à son acronyme, pas de slogan ni représentation graphique… à l’ère de l’Image, l’APSC a choisi de donner un coup de jeune et de frais à la sienne. « Vivre La Couarde » est désormais son slogan. Quelques mots simples qui disent l’amour d’un village et se déclinent sur toutes ses facettes comme nous le montre Pascal Leroux, très impliqué dans la réalisation. Trois mots et un dessin, volontairement simple et sans prétention : le clocher du village et son kiosque à musique (dernier de l’Ile de Ré), le soleil, la mer et un pin parasol (celui de La Maline ?) symbolisent tous les charmes de la première station balnéaire historique de l’Île de Ré. Bien accueillie par l’assistance, cette nouvelle identité se veut fédératrice et porteuse des valeurs de l’association, sans oublier bien sûr son utilité en matière de communication.
La Couarde et le risque Feu
Chaleureusement accueilli, le Maire de La Couarde arrive alors qu’un adhérent évoque le risque incendie concernant le Bois Henri IV. « Je suis très inquiet », reconnaît sans détours Patrick Rayton, dont le père était responsable des pompiers. Évoquant « l’impossibilité de la stratégie du pare-feu sur le Bois Henri IV », l’élu couardais précise par ailleurs qu’en cas de sinistre et même si les pompes à incendie sont existantes « le débit pourrait être insuffisant ».
Rappelant que la politique actuelle de l’ONF préfère laisser la nature en l’état (arbres morts par exemple) pour favoriser le développement de la biodiversité, le Maire de La Couarde estime qu’un contexte inquiétant pourrait ouvrir à une nouvelle discussion.
« De toute façon, en cas d’incendie et avant la défense, il s’agirait d’assurer l’évacuation », souligne l’élu revenant sur le plan communal de sauvegarde. A noter également, l’arrêté préfectoral du 12 août qui interdit l’arrosage des massifs de fleurs. « Nous allons nous organiser pour récupérer de l’eau recyclée de la station d’épuration », précise le Maire, soucieux d’assurer un arrosage minimum aux plantations publiques.
Le Pin de La Maline entre en scène
Et va prendre beaucoup de place, avec l’arrivée de M. Sédillot, représentant la copropriété de la Résidence du Mail, invité par Eric Revel à venir « présenter ses arguments » suite à une conversation téléphonique. Eric Revel souhaite « tout mettre sur la table ». Aussi sollicitera-t-il également l’avis du Maire. Notons qu’entre temps est arrivée la Conseillère départementale Véronique Richez Lerouge, qui s’était rapidement emparée elle aussi du sujet. Bref, la conversation s’annonce animée !
Venu avec le propriétaire de l’un des emplacements de stationnement situé sous le pin (qui ne prendra pas la parole), M. Sédillot reprend l’histoire d’un dossier qui a déjà fait couler beaucoup d’encre, et pas seulement dans la presse. Mais l’assistance s’impatiente : « Venez-en au fait » entend-on ici et là.
Le pin de la discorde
Le fait, c’est que les points de vue sont irréconciliables et les propos de M. Sédillot de moins en moins clairs face à une assistance « qui ne lui est pas acquise », rappellera Eric Revel sobrement. Finalement, ce serait (semble-t-il) la CdC qui n’aurait pas tenu ses engagements.
« Lionel Quillet a toujours dit que si le pin était arraché, détériorant forcément le sol, il y aurait des travaux mais que si pas d’arrachage, on resterait comme ça et c’est très bien », intervient Patrick Rayton, annonçant par ailleurs qu’il est prévu à la prochaine révision du PLUi la création d’un « inventaire végétal argumenté ». « Des propriétaires particuliers m’appellent aujourd’hui parce qu’ils veulent protéger des arbres de leur jardin », souligne-t-il, rappelant quand même que les initiatives en ce sens lors de l’élaboration du PLUi avaient soulevé quelques boucliers. Ah la contradiction citoyenne….
Affirmant également qu’en tant qu’élu, il ne peut s’opposer au Droit et qu’effectivement la copropriété de la résidence peut légalement décider d’abattre le pin, Patrick Rayton estime néanmoins que des « saisons comme celle que nous vivons devraient influer sur les comportements, la présence des grands arbres et leur ombre protectrice étant plus que jamais nécessaire ».
Quant à Véronique Richez-Lerouge, elle ne ménage pas son interlocuteur : « C’est un sujet qui n’est pas seulement esthétique mais relève de l’urbanisme et de l’environnemental », affirme la Conseillère départementale. « On a besoin de grands arbres. Entre une voiture, un parking et un arbre, je choisis l’arbre » continue-t-elle fermement, avant d’évoquer une conversation téléphonique qu’elle a eue avec Lionel Quillet. « Si vous abattez quand même cet arbre, vous aurez tous les Rétais contre vous », lance-t-elle à M. Sédillot Ainsi interpellé, le Président du Conseil Syndical finit par affirmer que « personne ne veut abattre cet arbre » pour continuer par « mais en cas de force majeure… ». Presque accusé de vouloir faire financer la réfection des parkings par la CdC, il ne parviendra pas à faire entendre des arguments qui semblent se cristalliser autour d’une histoire d’argent.
Le doute subsiste donc. « Chacun devra prendre ses responsabilités », insiste par deux fois Eric Revel, rappelant que l’APSC ne se soucie pas de politique mais entend bien défendre tous les patrimoines couardais, le pin de La Maline en étant l’un des éléments.
Retour au calme et… aux vélos
Après ces échanges dynamiques, Véronique Richez-Lerouge évoque le sujet premier de sa présence. Car elle est venue accompagnée d’un tableau prêté par les Services départementaux présentant en avant-première un projet de piste cyclable palliant la « dangerosité de La Passe pour la circulation cycliste ». Il propose un départ depuis Loix et le Feneau et un contournement évitant les marais salants par un chemin existant à aménager en voie cyclable et conduisant au Bouthillon puis à La Passe.
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