Août sauve la saison, quid de septembre ?
Destination Île de Ré a présenté un pré-bilan de saison, dans les bureaux réaménagés de l’office de tourisme de Sainte-Marie.
Avec un taux d’occupation inférieur à 50 % pour une majorité des hébergeurs, un panier moyen en baisse pour une partie de la clientèle, l’avant-saison a été perçue assez négative pour les professionnels du tourisme, l’île de Ré n’a pas échappé aux tendances nationales. Le mois de juillet fut mitigé, avec toutefois 50 % des établissements interrogés par Destination Île de Ré satisfaits (39%) ou très satisfaits (11 %). Les restaurateurs et activités de loisirs ont le plus souffert de la moindre fréquentation juilletiste, liée tout à la fois au contexte politique français et aux JO, on l’imagine. Le panier moyen en juillet 2024 est resté similaire à celui de juillet 2023. Côté hébergeurs, l’hôtellerie est la plus impactée.
A contrario et on s’y attendait, août fut un très bon mois (83 % des répondants satisfaits ou très satisfaits), les restaurateurs tirant très bien leur épingle du jeu (92 % satisfaits/ très satisfaits). La fréquentation a légèrement progressé, le panier moyen est resté stable.
Les tendances pour septembre sont plutôt positives, avec 61 % des hébergeurs satisfaits des réservations et une météo agréable.
Les étrangers dynamisent la saison
La fréquentation étrangère – Royaume- Uni, Belgique et Allemagne constituent le tiercé gagnant – a fortement dynamisé la saison.
Là où le bât blesse, et Lionel Quillet ainsi que Gisèle Vergnon l’ont souligné, est le niveau des prix et l’absence de prix « d’entrée de gamme », ne serait-ce que pour manger un repas sur le pouce. D’ailleurs plus d’un quart des professionnels interrogés et 57 % des hébergeurs disent avoir augmenté leurs prix cette année encore ! « Les prix d’août ne peuvent s’appliquer en juillet, la clientèle n’est pas la même », estime Lionel Quillet. « Les vacanciers veulent du tout-inclus, des pack. La qualité et la diversité des offres de l’île de Ré sont extraordinaires, les gens ne viennent plus que pour la plage, mais une réflexion doit être menée collectivement sur les prix. Destination Île de Ré prévoit d’organiser un colloque sur le sujet. »
Gisèle Vergnon a aussi rappelé le succès du « Road-Book » personnalisé, que l’île de Ré a conçu et a été la première à mettre en place, largement imitée depuis par d’autres territoires. Alors que les publications papier ont été fortement réduites, ce road book numérique est en belle progression et correspond aux modes de consommation touristique actuels. « Entre 2019 et 2024, l’augmentation m o y e n n e des tarifs sur l’île de Ré a atteint + 35 %, il faut mener ensemble une vraie réflexion sur le devenir de l’île ». Enfin, elle a souligné l’attractivité retrouvée des places de camping nues, où les vacanciers s’installent avec tentes ou caravane, tendance aussi soulignée par les campings proposant ce type de parcelles.
Las animations de village de type guinguettes ont très bien fonctionné, autre preuve de la recherche d’authenticité de la part des vacanciers. Le recrutement de saisonniers a semblé aussi moins compliqué cette année que lors des premières années post confinement.
Les statistiques du pont, qui apportent un éclairage certes partiel, confirment la bonne tenue du mois d’août 2024 (voir tableau).
Lire aussi
-
Économie
« Une saison atypique et olympique »
Ré à la Hune s’est entretenu avec le président de Charentes-Tourisme quant au bilan de la saison 2024 et aux enjeux auxquels la filière touristique doit répondre.
-
Économie
La saison en Charente-Maritime et sur l’île de Ré
Charentes-Tourisme et Destination Île de Ré ont communiqué à Ré à la Hune leur premier bilan de saison 2024, des vacances de Pâques aux vacances de la Toussaint.
-
Économie
Rester positif malgré la déception
Car c’est le terme plusieurs fois entendu : si elle n’est pas loupée, la saison 2024 n’a pas tenu ses promesses
Je souhaite réagir à cet article