- Environnement & Patrimoine
- Nature
- Environnement
Allain Bougrain-Dubourg à la rencontre des écoliers
La préparation de la 4ème édition du Mois de l’environnement sur le thème « La Nature au coin de ma rue » est l’occasion d’un rendez-vous pédagogique vendredi 8 mars avec le spécialiste de la biodiversité.
L’événement a lieu tous les deux ans à l’initiative de la Communauté de Communes désireuse d’associer les enfants aux enjeux de la préservation des nombreuses espèces animales et végétales présentes sur notre territoire.
Déjà les oiseaux ont repris leurs gazouillis enchanteurs, les bourgeons apparaissent annonçant l’arrivée d’un printemps que la douceur insulaire invite à célébrer. Dès le 6 avril, les différents villages seront à la fête avec plusieurs propositions destinées à mettre en lumière la richesse du patrimoine naturel local.
Chaque fois, les associations s’impliquent davantage pour imaginer des animations propres à porter un message en faveur d’un écosystème protégé, tandis que les jeunes sont invités eux aussi à participer avec le soutien des professeurs.
En classe, les CM1/CM2 de Sainte- Marie et d’Ars, ainsi que les CE1/CE2 de Rivedoux travaillent assidûment sur le programme depuis janvier. Pour cette nouvelle expérience proposée, Il s’agit de détecter les traces de nature sauvage en milieu urbain. Hirondelles perchées sur les fils électriques, lézards camouflés dans une fissure, Pipistrelle alanguie sous une tuile, pissenlits au pied d’un mur, pâquerettes entre deux pavés, les venelles de l’île regorgent de trésors pourvu qu’on ouvre grands les yeux.
Une visite guidée de leur village, spécialement conçue par Dominique Chevillon, président de Ré Nature Environnement, promet d’alimenter le jeu des questions-réponses qui leur est réservé avec le grand défenseur de la cause des animaux, passionné de nature qu’est Allain Bougrain-Dubourg.
Un projet théâtral et naturaliste avec Les Tardigrades
C’est la compagnie de Théâtre fondée par Nadine Berland et Michel Quidu qui orchestre cette année la manifestation auprès des scolaires, à l’invitation de la Communauté de Communes.
Découverte, lecture, écriture et mise en jeu d’un spectacle, sont déjà à l’oeuvre dans les trois écoles.
L’aboutissement de ce travail (complété par des sorties terrain et des échanges avec des acteurs engagés pour la préservation des espèces) sera la présentation d’une pièce de vingt à trente minutes, construite à partir des textes produits par les enfants, sur la base d’ouvrages sélectionnés par les deux comédiens-metteurs en scène.
À Sainte-Marie et Ars, c’est le conte « Le testament du Père Noé » qui inspire les élèves. Les dernières volontés du centenaire qui sait sa maison au jardin sauvage vouée à la vente seront-elles respectées ? À Rivedoux, ils rédigent actuellement une « Comédie des mots » de leur village, en s’appuyant sur le Dictionnaire des sciences de la biodiversité.
Parallèlement à ces surprises attendues, des créations d’oeuvres originales, croquis d’observations, dessins humoristiques, viendront selon le goût de l’enseignant et du programme, ajouter au charme de ce festival, ode à une nature particulièrement généreuse pour qui s’engage à la respecter.
Marie-Victoire Vergnaud
– Conférence à la salle des fêtes de Rivedoux le vendredi 8 mars 2019 à 10h30.
– Spectacle conté des enfants des classes de Sainte-Marie et Ars, respectivement les 5 et 12 avril ; à Rivedoux le 17 mai, dans les écoles.
« Aimer la vie, aimer les humains, protéger les animaux » – Conférence du 8 mars 2019
C’est ainsi qu’Allain Bougrain-Dubourg résumait son engagement en réponse à l’une des nombreuses questions posées par les écoliers venus rencontrer « Monsieur Nature » dans le cadre de la préparation du « Mois de l’environnement »
Cahier sur les genoux, stylo au bec, les élèves des classes de CM1/CM2 de Sainte Marie, d’Ars, et de CE1/CE2 de Rivedoux se sont comportés en vrais petits reporters, se bataillant mains levées le savoir de leur éminent conférencier.
Pour commencer et histoire de donner le ton, Allain Bougrain-Dubourg a frappé fort en proposant de ramener l’histoire de la vie sur terre, « environ 5 milliards d’années » à l’échelle de sept jours. S’il faut attendre une fin de semaine bien remplie pour que l’homme moderne s’invite enfin sur la scène du monde, il lui aura suffi d’un quarantième de seconde de présence en ce temps malaxé pour détruire ce que la nature lui proposait. « Avec 67% de bétail, 30% d’humains, ne restent aujourd’hui que 3% d’animaux sauvages, tandis que toutes les 10 secondes disparaît l’équivalent d’un terrain de football en forêt amazonienne ! ». Voici qui parle aux enfants, conscients d’être les dépositaires d’un monde débiteur à « Ré-inventer ». Car c’est bien comme un laboratoire de bonnes pratiques que peut se vivre l’île, grâce à l’implication des familles, des enseignants, des associations et la volonté des institutionnels, telle la Communauté de communes à l’initiative de ce rendez-vous biennal qui voit chaque fois les acteurs territoriaux se mobiliser pour saluer la richesse d’un patrimoine naturel rare à préserver.
« Pensez-vous que le comportement des gens évolue assez vite pour sauver la planète ? »
La petite voix timide s’élève sur cette question essentielle. Alors que la conscience des enjeux environnementaux se développe, que les citoyens perçoivent désormais l’impact de leurs modes de vie, demeure malgré tout une certaine forme d’inertie, quand l’état d’urgence écologique invite à « un passage à l’action qui reste à mettre en œuvre collégialement », alertait l’inlassable défenseur de la nature.
Alors que faire ? Interrogent les jeunes. « Veiller à votre alimentation. Je ne suis ni vegan, ni végétarien, mais je consomme très peu de viande et mange toujours de saison. Adhérer à des associations naturalistes, et pourquoi pas, installer des mangeoires et des nichoirs dans vos jardins ? ». La proposition peut paraître légère, elle vient cependant en soutien à des espèces menacées qui trouvent volontiers refuge sur nos terres, comme le hérisson et la pipistrelle.
Plus sombre, Allain Bougrain-Dubourg a évoqué sa tristesse de voir encore des animaux sauvages dans les cirques qui traditionnellement sillonnent l’île en été. À chacun il a demandé la plus grande vigilance sur ce point, rappelant que le tigre est un solitaire ayant besoin de régner sur un vaste territoire.
En conclusion, le président de la LPO depuis plus de trente ans lançait : « Je vous souhaite d’avoir comme je l’ai eue, la chance de faire ce que vous aimez dans la vie ».
Marie-Victoire Vergnaud
La 4ème édition du Mois de l’environnement débute le 6 avril sur le thème « La Nature au coin de ma rue ». Plus de 70 associations proposeront des animations dans tous les villages
Lire aussi
-
Environnement & Patrimoine
L’île de Ré et La Rochelle, un destin lié… jusque dans les commémorations
Dans le cadre des 400 ans des guerres de religion, la Communauté de communes de l’île de Ré, la ville de La Rochelle et La Rochelle Université organisent un colloque scientifique, ouvert au grand public, du 27 au 29 novembre.
-
Environnement & Patrimoine
AlimenTerre, engagé pour une alimentation éthique
Les 25 et 26 novembre, le festival AlimenTerre se tiendra sur l’île de Ré. Trois projections documentaires suivies de temps d’échange sont programmées à La Maline. Présentation avec l’un des co-organisateurs sur l’île de Ré de ce festival international, Geoffroy Maincent.
-
Environnement & Patrimoine
Grand Port Maritime : MAT-Ré reste vigilante
Après avoir été longtemps isolée, l’association rétaise entretient désormais des relations avec la gouvernance portuaire, avec les autres associations et élargit ses sujets de vigilance.
Je souhaite réagir à cet article