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« Aimer la vie, aimer les humains, protéger les animaux »
C’est ainsi qu’Allain Bougrain-Dubourg résumait son engagement en réponse à l’une des nombreuses questions posées par les écoliers venus rencontrer « Monsieur Nature » dans le cadre de la préparation du « Mois de l’environnement ».
Cahier sur les genoux, stylo au bec, les élèves des classes de CM1/CM2 de Sainte-Marie, d’Ars, et de CE1/CE2 de Rivedoux se sont comportés en vrais petits reporters, se bataillant mains levées le savoir de leur éminent conférencier.
Pour commencer et histoire de donner le ton, Allain Bougrain-Dubourg a frappé fort en proposant de ramener l’histoire de la vie sur terre, « environ 5 milliards d’années » à l’échelle de sept jours. S’il faut attendre une fin de semaine bien remplie pour que l’homme moderne s’invite enfin sur la scène du monde, il lui aura suffi d’un quarantième de seconde de présence en ce temps malaxé pour détruire ce que la nature lui proposait. « Avec 67% de bétail, 30% d’humains, ne restent aujourd’hui que 3% d’animaux sauvages, tandis que toutes les 10 secondes disparaît l’équivalent d’un terrain de football en forêt amazonienne ! ». Voici qui parle aux enfants, conscients d’être les dépositaires d’un monde débiteur à « Ré-inventer ». Car c’est bien comme un laboratoire de bonnes pratiques que peut se vivre l’île, grâce à l’implication des familles, des enseignants, des associations et la volonté des institutionnels, telle la Communauté de Communes à l’initiative de ce rendez-vous biennal qui voit chaque fois les acteurs territoriaux se mobiliser pour saluer la richesse d’un patrimoine naturel rare à préserver.
« Pensez-vous que le comportement des gens évolue assez vite pour sauver la planète ? »
La petite voix timide s’élève sur cette question essentielle. Alors que la conscience des enjeux environnementaux se développe, que les citoyens perçoivent désormais l’impact de leurs modes de vie, demeure malgré tout une certaine forme d’inertie, quand l’état d’urgence écologique invite à « un passage à l’action qui reste à mettre en oeuvre collégialement », alertait l’inlassable défenseur de la nature.
Alors que faire ? Interrogent les jeunes. « Veiller à votre alimentation. Je ne suis ni vegan, ni végétarien, mais je consomme très peu de viande et mange toujours de saison. Adhérer à des associations naturalistes, et pourquoi pas, installer des mangeoires et des nichoirs dans vos jardins ? ». La proposition peut paraître légère, elle vient cependant en soutien à des espèces menacées qui trouvent volontiers refuge sur nos terres, comme le hérisson et la pipistrelle.
Plus sombre, Allain Bougrain- Dubourg a évoqué sa tristesse de voir encore des animaux sauvages dans les cirques qui traditionnellement sillonnent l’île en été. À chacun il a demandé la plus grande vigilance sur ce point, rappelant que le tigre est un solitaire ayant besoin de régner sur un vaste territoire.
En conclusion, le président de la LPO depuis plus de trente ans lançait : « Je vous souhaite d’avoir comme je l’ai eue, la chance de faire ce que vous aimez dans la vie ».
Marie-Victoire Vergnaud
La 4ème édition du Mois de l’environnement débute le 6 avril sur le thème « La Nature au coin de ma rue ». Plus de 70 associations proposeront des animations dans tous les villages.
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