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Aides financières aux mytiliculteurs : Olivier Falorni interpelle le Ministre
C’est bien connu : les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent ! Les mytiliculteurs charentais-maritimes et vendéens de la Baie de l’Aiguillon, en difficulté suite à la surmortalité des moules sur les bouchots et les filières en 2014, attendent les aides promises par le gouvernement.
Une perte du chiffre d’affaire estimé à 14 millions d’euros par les producteurs
Rappelez-vous au printemps 2014, les élevages de moules sont ravagés dans le pertuis breton et connaissent un taux de mortalité atteignant jusqu’à 100% chez certains producteurs. La profession est à genou et les réunions de crise s’enchaînent pour comprendre et aider. Des manifestations ont lieu au pont du Brault, au péage du pont de l’île de Ré et dans le port de La Rochelle. Le bassin mytilicole s’enflamme, c’est le ras le bol suite aux crises successives et les professionnels veulent des réponses, des actions pérennes pour garantir la qualité de l’eau et les milieux de cultures.
48 établissements charentais vivant exclusivement de la production mytilicole rencontrent de graves difficultés et ont besoin d’être accompagnés, de recevoir les aides financières alors promises par l’Etat. 36 entreprises recevront 680 000 euros d’aides et il était prévu qu’un « complément-supplément » d’un montant de 1,6 million d’euros vienne abonder cette aide, attendue également par les douze entreprises qui ne rentraient pas dans les critères du dispositif des calamités agricoles.
Douze établissements menacés
Mais la situation sur le terrain se complique et tout ne se déroulerait pas comme initialement prévu. La Direction des Pêches, réserverait ce complémentsupplément d’aide d’Etat aux seules entreprises relevant du dispositif des calamités agricoles, excluant douze entreprises. Ce qui met « vent debout » le Député de La Rochelle-Ré, Olivier Falorni, qui juge « impensable que les aides promises ne soient pas versées. Si la Direction des Pêches Maritimes et de l’Aquaculture (DPMA) persiste dans cette voie, elle contribuerait à la perte de douze entreprises ».
Mardi 7 avril, le Député a rencontré le Ministre Alain Vidalies pour lui remettre une lettre et lui rappeler que son prédécesseur Frédéric Cuvillier, comme les responsables de la DPMA, s’étaient engagés à ce que les aides soient versées à toutes les entreprises mytilicoles.
Il craint la disparition d’établissements qui ne se relèveront pas de la perte de chiffre d’affaires consécutive à la surmortalité, et demande au gouvernement de tenir ses promesses.
Le ministre a promis à Olivier Falorni une réponse rapide et ils doivent se revoir dans l’hémicycle.
Les mytiliculteurs auront-ils été entendus ? Dans le cas contraire, les professionnels pourraient bien se mobiliser lors des prochaines vagues touristiques. Le Conseil départemental de Charente-Maritime et les collectivités tiennent, en ce qui les concerne, leurs engagements pour accompagner les entreprises en ce début de saison.
Mise-à-jour du 24/05/2015 : Olivier Falorni annonce avoir obtenu des garanties de la Commission européenne. « la Commission européenne a entendu les préoccupations des mytilicuteurs charentais-maritimes puisqu’elle vient de valider, le 16 avril 2015, l’ensemble des mesures de soutien dont le dispositif complément-supplément (1,6 million d’euros) qui doit abonder les indemnisations au titre des calamités agricoles, mais aussi couvrir les entreprises qui ne rentrent pas dans ce périmètre.
« C’est un soulagement pour les entreprises mytilicoles de la baie d’Yves, de Marsilly et d’Esnandes. Je me réjouis que le Ministre ait répondu à ma demande et qu’il ait tenu les promesses de son prédécesseur, Frédéric CUVILLIER » conclut Olivier FALORNI. »
Mise-à-jour du 27/05/2015 : Confirmation de la préfecture. « La commission européenne vient de confirmer son accord pour le versement des différentes aides prévues par l’Etat, le Département et la Région pour le soutien des entreprises mytilicoles touchées par les mortalités de 2014. »
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