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AG des AIR : mobilisation générale pour l’avenir de Ré
La 63ème Assemblée Générale des Amis de l’Ile de Ré s’est déroulée le samedi 12 août dans la salle Vauban, mise à disposition par le maire de Saint-Martin. Outre son âge vénérable, l’association a trouvé un second souffle. Une réunion qui fera sans doute date à plus d’un titre.
Notre dernier rendez-vous avec Les Amis de l’Ile de Ré date de début décembre 2016. Lors d’une réunion publique dans la même salle Vauban, le Président Bernard Bordier avait présenté les premiers résultats d’une étude commandée par les AIR auprès de Géolittomer, dépendant directement du CNRS de l’Université de Nantes. Aux commandes, Céline Chadenas et Patrick Pottier, enseignants-chercheurs, maîtres de conférences et concepteurs d’une méthode numérique nommée ONEAD, créée conjointement avec la DREAL des Pays de Loire. Le thème ? La capacité d’accueil et de développement de l’Ile de Ré.
La poursuite des études sur le territoire rhétais
Nous ne reviendrons pas sur ses résultats largement développés dans l’un de nos numéros (147) mais il va sans dire que ceux-ci ont été présentés aux adhérents. Et Bernard Bordier précise que l’étude finalisée sera prochainement disponible sur le site de l’association même si elle n’est pas close, les évolutions possibles du PLUI courant jusqu’en 2018. La poursuite de l’étude est d’ailleurs l’un des objectifs des AIR sur l’année à venir, afin notamment de compléter les indicateurs manquants. Rappelons à cet effet que la « capacité d’hébergement de l’île » n’est qu’une partie de l’étude, celle-ci se consacrant par ailleurs largement à des aspects touchant la vie rhétaise dans son ensemble, à travers des thèmes fondamentaux comme la démographie, l’économie et bien sûr l’environnement.
La Convention avec l’Université de Nantes devrait donc être reconduite. Pilotée par les mêmes intervenants, elle fera appel à deux groupes d’étudiants chargés de mener une analyse sur le ressenti face à l’afflux touristique annuel, mais aussi les processus d’urbanisation, notamment en matière de résiduel constructible. La qualité du travail fourni au regard des coûts engendrés est saluée par l’assistance.
Un bilan positif à tous les niveaux
Bernard Bordier ne cache pas sa (modeste) mais néanmoins réelle satisfaction. Riche en éléments constructifs, l’année 2016 a permis à l’association de retrouver la place qui était la sienne, après plusieurs années un peu compliquées.
En trois ans de présidence, Bernard Bordier a remis les AIR sur les rails.
Outre l’important travail mené à travers l’étude susnommée, les relations se sont apaisées avec la Communauté de Communes. Une bonne volonté émanant des deux parties qui a conduit à la tenue de plusieurs réunions constructives dans le cadre de la participation aux ateliers sur le PLUI. M. Bordier en profite pour remercier chaleureusement Sylvie Dubois, Directrice de l’Environnement de la CdC, qui est dans la salle.
Autre point satisfaisant, le renouvellement de l’agrément au titre de l’Environnement, confirmé par un arrêté préfectoral fin juillet et officialisant l’association dans son statut, au même niveau que d’autres associations d’envergure comme la LPO ou encore Nature Environnement 17.
C’est donc un président serein qui récolte le fruit d’un travail mené avec rigueur. Les rapports moraux, d’activité et financier sont validés à l’unanimité.
Une nouvelle donne
Aux côtés de ces bonnes nouvelles, Bernard Bordier annonce également sa décision de quitter la fonction de Président qu’il tient depuis trois ans. Il a pour cela deux raisons : la volonté d’un renouveau pour les AIR, mais aussi l’appel à d’autres responsabilités, en tant que Président de l’Association Ré-Clé-Ré. M. Bordier jugeant impossible de tenir deux postes aussi importants de front, il a du faire un choix, même si bien sûr, il restera fortement impliqué dans les AIR en tant qu’adhérent et suivra également jusqu’au bout l’étude qu’il a initiée. Il aura également le plaisir de se voir élu membre d’honneur. Dès lors, voilà les cartes rebattues au sein des AIR dont la présidence sera reprise à titre intérimaire et pour une durée d’un an par le Vice-Président Michel Fortier. Enfin, la réunion voit également l’élection de nouveaux membres du Conseil d’Administration. Riches de compétences multiples et profondément attachés au territoire, ils seront un atout supplémentaire pour une association décidément en pleine renaissance.
Lionel Quillet en appelle à une forme de « civisme rhétais »
La présence remarquée des élus et de Lionel Quillet
Cela faisait plusieurs années qu’ils n’étaient pas venus. Si Patrice Déchelette, retenu par des obligations familiales, a accueilli les membres de l’association avant de s’éclipser, Patrice Raffarin, Gisèle Vergnon et Gilles Duval ont rejoint l’assistance en cours de route, tandis que leurs confrères Léon Gendre et Michel Auclair étaient présents depuis le début. La présence des élus rhétais a signé on ne peut plus explicitement l’harmonie retrouvée avec les AIR, renforcée par l’intervention de Lionel Quillet.
Très en verve et avec la clarté franche qu’on lui connaît, le Président de la CdC a évoqué trois grands sujets : l’écotaxe récemment validée à titre définitif par le Conseil Constitutionnel, reprenant ses tenants et aboutissants dans le détail, cette fameuse capacité d’hébergement du territoire et enfin l’inévitable PPRL, expliquant très précisément qu’au contraire des idées reçues, celui-ci n’interdira pas de construire mais imposera de construire différemment et pas forcément pour le meilleur.
A travers ces deux thématiques majeures pour l’Ile, Lionel Quillet a souhaité faire passer un message fort, en appelant à la coresponsabilité de tous. « Résidents secondaires ou permanents, de souche ou d’adoption, nous sommes tous rhétais. Nous aimons tous ce territoire », a-t-il martelé, rappelant la nécessité absolue de la cohérence. En cause notamment, l’explosion des locations saisonnières faites par de nombreux propriétaires qui aujourd’hui achètent parfois pour louer. Comprenant bien sûr leurs motivations, le Président Quillet a néanmoins déclaré sans ambages : « on ne peut sans cesse se plaindre qu’il y a trop de monde sur l’île et simultanément profiter à plein d’un système qui permet de louer jusqu’à 22 semaines par an, parfois sans faire les déclarations qui s’imposent ». Rappelant également les incohérences émanant de l’Etat même concernant le PPRL, le Président de la CdC a invité l’ensemble de l’assistance à participer activement aux enquêtes publiques qui seront ouvertes dès le 16 août dans les dix communes insulaires. Une intervention très remarquée qui scelle le retour des AIR sur le devant de la scène rhétaise et réaffirme, si besoin était, la détermination du Président de la CdC.
Comme il est d’usage et après trois heures d’un contenu fort intéressant, l’Assemblée Générale 2017 des AIR s’est conclue par le verre de l’amitié !
Pauline Leriche Rouard
Association des Amis de l’Ile de Ré
contact@amisdere.com
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