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Acépir, une AG aux multiples saveurs
A trois jours de l’arrivée officielle du printemps, l’Association cultuelle de l’église protestante de l’île de Ré a tenu son Assemblée Générale annuelle…
Dans l’enceinte du temple comme le veut la tradition. Un rendez- vous que nous savons par avance empreint d’une sorte de joie inaliénable, en la présence de quelque vingt-cinq fidèles entourés du Pasteur Geoffroy Perrin-Willm et de la présidente de l’Acépir Liliane Soubeyran.
A déguster sans modération
Elle le dit elle-même, « j’essaie toujours d’égayer cette réunion par une présentation sortant de l’ordinaire ». Liliane Soubeyran a trouvé cette année l’inspiration dans… la cuisine. Au fil de ses phrases, elle propose ainsi à l’assistance « une recette inédite en tant que chef de brigade ». Voilà donc un plat composé de moult ingrédients, dosés avec un inexpugnable enthousiasme pour des rapports moral et d’activité il est vrai peu courants.
« Saveurs douces et amères »
Ainsi va la vie, inutile d’en faire tout un plat, diraient certains. Oui mais justement pas si simple ce mélange exigeant du doigté. Rappelons qu’au royaume des sept saveurs identifiées par Aristote, elles-mêmes enrichies à dix bien plus tard par le naturaliste suédois Carl von Linné, certaines ne semblent guère fréquentables. Oublions donc l’aigre, l’âpre, l’astringent et l’acide.
« Prenez un grand bocal (le temple) et mettez-y des bancs aux couleurs de l’Ile de Ré, agrémentez de fleurs, de bougies et de lumière, ajoutez des fidèles, relevez par le sourire de notre pasteur et n’oubliez pas les petites mains occupées à jardiner et préparer », entonne Liliane Soubeyran plantant le décor. Très locale, cette recette est déjà gourmande mais allons plus loin. « Saupoudrez le tout de belles rencontres… ». Soit des concerts en juin et septembre, une exposition sur la vie balnéaire de nos côtes au début du 20ème siècle grâce à un prêt d’une centaine de cartes postales anciennes, la présentation des travaux de rénovation et de l’histoire du presbytère de La Flotte en octobre et les rendez-vous avec les résidents du CDAIR*. « Saupoudrez le tout de réunions », poursuit la présidente de l’Acépir évoquant celles, nombreuses, du Conseil presbytéral, oecuméniques à La Rochelle ou encore festives avec la célébration de deux mariages et hélas « pincée de tristesse » avec quatre cérémonies d’adieux.
« Faire mijoter et épaissir avec une cuillerée de pardon et une louche de reconnaissance, lier avec beaucoup de gentillesse et laisser dorer d’une année sur l’autre », conclut Liliane Soubeyran, précisant dans un sourire que « tout le monde a mis la main à la pâte et que certains ont rajouté leur grain de sel ».
Quels ingrédients pour 2024 ?
Les mêmes puisque les meilleures recettes se bonifient avec le savoir-faire. « Continuer avec de nouveaux cuisiniers », nous dit Liliane Soubeyran, cinq sur les neuf membres du Conseil presbytéral étant à renouveler. Au final, celui-ci sera composé de sept personnes, quatre étant reconduites dont la présidente elle-même, et trois nouvelles élues à l’unanimité. Les statuts de l’association prévoyant entre six et neuf membres, les formalités s’arrêteront à une légère modification.
Au menu 2024, des portes toujours largement ouvertes, aux pasteurs de passage bien sûr mais aussi à quelques nouveautés, rencontres autour d’un café ou d’un goûter mais aussi une idée d’excursions. Des travaux de peinture sont prévus dans le temple ainsi qu’un investissement dans la sonorisation et la capacité d’enregistrer certains évènements pour les retransmettre.
Rigueur budgétaire
En toute « transparence et sincérité », le trésorier Claude Rieg présente un bilan financier lui aussi parfaitement concocté. Dons et participations financières spontanées lors des évènements sont venus relever de leur générosité la très légère réduction des dons nominatifs réguliers. Bien gérée, l’Acépir a des réserves financières qu’il est « opportun d’investir car sinon le risque fiscal est important », précise Claude Rieg, soulignant par ailleurs une augmentation des assurances en raison d’une « sinistralité importante des temples marqués par le vieillissement sur tout l’hexagone».
Pour conclure, une ‘anecdote’ rapportée par Claude Rieg, sorti de son propos financier le temps de quelques « préoccupations patrimoniales ». Il y évoque « la sanctuarisation du cimetière de La Flotte, aujourd’hui inscrit dans une propriété privée » située sans surprise rue du cimetière des Protestants. Oui mais voilà, la seconde moitié de cette rue, débouchant par ailleurs sur la rue du Temple, porte le nom incongru de ‘rue des Chasseurs’. Le sujet prête à sourire et pourtant « il y a une discussion sur le sujet », explique Claude Rieg qui nous racontera plus tard l’histoire d’une vieille querelle de village. « Il est aujourd’hui demandé à toutes les communes de clarifier noms et numéros des rues », poursuit-il, avant d’ajouter que Jean- Paul Héraudeau « défend l’idée de rebaptiser totalement la rue au nom du cimetière des Protestants ». Secret de cuisine ? En tous cas, une touche personnelle à ajouter au déjeuner dominical prévu comme chaque année après la réunion…
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