A Sainte-Marie, au programme : le budget 2021
Le 23 février, la séance du Conseil municipal maritais s’annonçait chargée puisque presque intégralement consacrée aux finances de la commune. Ce qui n’empêcha pas quelques apartés
Passage annuel obligé : le vote du budget de l’année en cours et la validation des comptes de l’année précédente. Une affaire importante menée de main de maître par Isabelle Ronté, 1ère adjointe en charge des Finances, du Logement, du CCAS et de la Solidarité, que Mme le Maire n’omettra d’ailleurs pas de remercier, précisant qu’elle lui est « très précieuse ». Et de fait, c’est un dossier financier très rigoureux et précis qui est présenté à l’équipe municipale dans la Salle des Paradis.
Deux amendements retoqués
En préambule à la présentation des comptes, deux amendements formulés par email par M. Didier Guyon à Mme le Maire. Qui s’étonne d’ailleurs qu’ils lui aient été adressés « alors qu’on en est au vote », quand il aurait été « judicieux de les exprimer pendant tout le travail préalable effectué en commission ».
Sur le premier, dont nous ne saurons d’ailleurs rien, la réponse est sans appel : « pas de discussion ». Quant au second, l’édile le considère « un peu démagogique ». « Nous avons toujours préféré la discrétion et je ne fais pas la Une des journaux pour dire que je fais ceci ou cela », énonce clairement Gisèle Vergnon, s’appuyant sur quelques exemples concrets : « la médiathèque a besoin de livres ? On les achète au bureau de tabac. Pendant le confinement, le Carrefour Contact voyait affluer les stocks ? Deux agents du personnel technique ont fait de la mise en rayon pour aider. »
« On se doit de travailler dans l’intérêt général sans se faire remarquer », revendique la Maire de Sainte- Marie. Didier Guyon argumente : la démarche voulait « seulement aller plus loin » dans le soutien aux commerces de proximité, avec la création de bons d’achat distribués aux familles maritaises. « Des initiatives qui existent ailleurs en France », précise l’opposant.
C’est donc de ça dont il est question, mais « 1 000 bons d’achat pour 3 478 habitants ça paraît peu », répond Gisèle Vergnon. « Et encore faudrait- il faire la différence entre résidents secondaires et permanents. J’ai donné mon point de vue, je reste sur ma position », conclut Mme le Maire.
Comptes 2020 du budget général
Retour aux finances. Concernant le Compte de Gestion 2020, il est précisé selon la règle que « l’exécution des dépenses et des recettes relatives à l’exercice 2020 a été établi par Mme le Receveur de Saint-Martin, et qu’il est conforme aux Comptes Administratifs de la commune ». Et toujours selon les règles, Mme le Maire quittera la salle lors du vote desdits comptes administratifs, présentés en détails par Isabelle Ronté. En fonctionnement, les dépenses 2020 se sont montées à 3 623 696,90 € dont 1 869 000 € de charges de personnel, et les recettes à 4 389 96, 20 €. Inclus le report de l’exercice 2019, soit 1 742 147,73 €, il en ressort un excédent de 2 508 418,03 € et un reste à réaliser à fin décembre de 12 166, 54 €.
En investissement, la section présente un déficit de 775 981,40 €, considérant 1 387 759,33 € de dépenses pour 1 290 399,05 € de recettes, un report d’exercice 2019 également déficitaire à hauteur de – 677 981,40 €, et un reste à réaliser de 67 059,20 € en dépenses pour 24 950 € en recettes.
« On s’en sort très bien pour une année de crise », souligne Mme le Maire. Un point de satisfaction validé par un vote unanime du Conseil.
Les comptes des budgets annexes
Après le vote (unanime) du Compte de Gestion 2020 du budget annexe « Ecotaxe », le compte administratif fait apparaître les résultats suivants : au titre du fonctionnement un excédent de 93 356,65 € dont un solde positif de report 2019 de 57 695,17 €, et 28 629,52 € de dépenses pour 64 291 € de recettes sur 2020. En investissement, le déficit est de 44 634, 80 € dont – 19 381,20 € de report et 45 922,80 € de dépenses en 2020 pour 20 699,02 € de recettes. Le compte est approuvé à l’unanimité.
Concernant les « Affaires économiques », il résulte un excédent de fonctionnement de 312 382,49 € et un excédent d’investissement de 232 747,84 € avec un reste à réaliser en dépenses de 540 371 €. Là encore, l’approbation est générale.
Les budgets primitifs 2021
Sur le budget annexe « Ecotaxe », le prévisionnel de recettes et dépenses est établi selon l’affectation du résultat 2020 soit 48 721,85 € augmentée de la participation intercommunale de 64 291 € soit un total de 113 012,85 € en fonctionnement. En investissement il se monte en dépenses et recettes à 85 684,80 €.
Les Affaires économiques prévoient 1 227 181,33 € concernant dépenses et recettes de la section Investissement et 1 227 181,33 € en fonctionnement. Les budgets primitifs 2021 des deux budgets annexes sont validés à l’unanimité.
La somme de 5 893 411, 15 € compose le budget général primitif 2021 de la session Fonctionnement en recettes et dépenses et 3 309 937,50 € (également en recettes et dépenses sur la section Investissement. Il sera voté avec trois abstentions.
Apportant un complément d’information, la 1ère adjointe Isabelle Ronté mentionne des dépenses importantes prévues au chapitre Bâtiments, notamment sur l’école et la médiathèque (réfection des façades, couvertures et sols), un budget léger en 2021 en matière de voirie, et une prévision foncière à hauteur de 306 000 € ainsi qu’une nouvelle phase sur le cimetière en termes d’agencement et de reprise de tombes, mais aussi les équipements sportifs incluant la part du budget participatif, et n’omet pas de signaler que la dotation forfaitaire de l’Etat continue sa baisse avec 410 000 € prévus sur 2021 contre 422 000 € en 2020.
Enfin la fiscalité locale ne sera pas augmentée. « En treize ans de mandats, il y a eu seulement deux augmentations, une en 2009 et une autre en 2016 », précise Gisèle Vergnon. Dans les autres sujets à l’ordre du jour, notons la validation des nouvelles limites d’agglomération de la commune afin de sécuriser la départementale sur la zone allant du centre de secours au giratoire des Paradis. Une décision qui permettra de limiter la vitesse à 50km/h et sera formalisée par un Arrêté du Maire, les services départementaux ayant été informés.
Le Conseil municipal se conclue par une délibération juridique mettant en lumière un sujet sensible. Face à des propos exprimés sur les réseaux sociaux (principalement Facebook) concernant le projet de logements des Fougerou, et portant « atteinte à l’intégrité de la fonction exercée par le Maire et l’accusant de corruption, voire de trafic d’influence », Gisèle Vergnon entend porter plainte et se constituer partie civile, défendant fermement son intention « de ne pas tolérer ce genre de choses relevant de la diffamation publique ».
Si elle est vivement soutenue par deux membres de l’équipe municipale, Didier Guyon s’interroge sur la pertinence de l’autorisation demandée au Conseil municipal, considérant la démarche plus personnelle, alors que pour Gisèle Vergnon, c’est bien la « fonction de Maire qui est attaquée ». La question sera finalement approuvée avec quatre abstentions.
Une affaire à suivre, tant il est vrai que si internet et les réseaux sociaux s’avèrent des espaces favorisant la transparence de l’information, ils sont aussi et malheureusement, le théâtre de tous les excès.
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