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A la découverte de l’autre
Diplômée d’une école de commerce spécialisée dans l’alimentation (ECAL), Brigitte Viollet est à la tête de La Case Bleue qu’elle a créée en 1995. La Case Bleue, c’est une crémerie fromagerie installée dans la halle du marché couvert du Bois-Plage et qui a essaimé des bancs sur les marchés d’Ars, de La Flotte, de Saint-Clément, des Portes et, en été, de Loix et de Rivedoux. De la production à la vente, Brigitte s’occupe de tout, seule. Ce qui représente un énorme travail. Il est étonnant de découvrir comment cette dynamique et élégante chef d’entreprise se ressource chaque hiver.
Sac à dos, tenue kaki, chaussures confortables, Brigitte part à l’aventure de la mi-novembre à la mi-février sans avoir véritablement préparé son voyage. Elle achète tout juste un guide pour les pays qu’elle ne connaît pas. Elle a attrapé le virus jeune, mais ne commencera à sillonner le monde qu’avec son mari, jusqu’au jour où, il y a seize ans, celui-ci, séduit par Madagascar, s’y posera définitivement. Elle continuera de voyager, mais différemment. Lorsque l’on se déplace en couple, on a tendance à moins aller vers les autres que lorsque l’on est seule. Elle constate désormais que les relations avec les personnes croisées sont plus authentiques et qu’elles perdurent malgré les distances et le temps qui passe. C’est le plus important : la découverte de mondes nouveaux passionne notre aventurière, mais l’essentiel reste pour elle l’échange et le partage avec les femmes et les hommes rencontrés. Et si la langue est une barrière, si l’anglais n’est pas entendu, elle se fait comprendre par gestes et sourires. Il faut un mental très solide pour partir ainsi à l’aventure sans savoir à l’avance où l’on dormira le soir, en comptant uniquement sur ses capacités à communiquer avec autrui pour être hébergée dans une famille et faire si possible un petit bout de route avec ses membres. Il faut également une santé de fer. Marcher, prendre des transports en commun qui n’ont rien à voir avec les normes européennes, manger des nourritures auxquelles le corps n’est pas habitué et trouver de l’eau potable trois mois durant n’est pas une sinécure.
Voyager pour vérifier ses rêves
La première destination que Brigitte découvrit fut le Maroc, à une époque où le pays baignait encore dans la splendeur authentique de sa culture. Le continent africain fera l’objet de nombreux voyages avec un coup de coeur pour le pays Dogon, ses contreforts déchiquetés, sa population et leurs traditions. L’Afrique répond à sa recherche de vérité. Elle s’y sent chez elle et en fait partie. Ce ne sera pas le cas du Mexique ou du Guatemala qu’elle trouve un peu trop « américanisés ». Elle ne souhaite pas que les choses soient trop organisées et veut rester libre d’aller où elle veut, quand elle le veut bien. En 2005, elle se rend pour la première fois en Chine à l’occasion d’une visite à l’une de ses filles y séjournant. Depuis, elle prend plaisir à découvrir les différentes civilisations du continent asiatique et l’Inde fait partie de ses destinations privilégiées. Elle est encore sous le charme de l’Odisha, (un état peu touristique sur le Golfe du Bengale au sud de Calcutta nommé Orissa jusqu’en 2011), de ses tribus, de son grand pôle culturel et de son école de danse. Cependant, en Asie à la différence de l’Afrique, elle reste spectatrice.
Durant ses voyages elle réalise de superbes photos dont elle fait de grands books à son retour. Elle les regarde en compagnie de ses amis et ils sont, à l’autre bout de la chaîne, le nouveau point de départ à des échanges et des discussions. Vous ne serez pas étonnés d’apprendre qu’elle sait déjà où elle s’envolera l’hiver prochain : c’est ce qui lui permettra de beaucoup travailler cet été. Brigitte repartira pour vérifier ses rêves comme l’écrivait Gustave Flaubert, une maxime à laquelle elle souscrit totalement.
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