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2,2 tonnes d’huîtres de l’île de Ré dégustées au Salon de l’Agriculture
Au-delà de son succès commercial, cette première participation au Salon fut une belle aventure humaine, fédératrice pour les vingt-cinq ostréiculteurs adhérents de l’Association des Producteurs d’Huîtres de l’Île de Ré.
Après la création de l’association en 2022 et de la marque début 2023, les professionnels regroupés autour des Huîtres de l’Île de Ré visent l’IGP*. Ils avaient décidé d’être cette année présents au Salon de l’Agriculture de Paris, du 24 février au 3 mars 2024, afin de communiquer sur la marque et le produit. Le restaurateur rétais Rémi Massé les accompagnait avec sa « Soupe des Baleineaux » fabriquée à Ars-en-Ré.
Une superbe vitrine
Ils se sont relayés pendant toute la durée du salon, les uns pour la logistique en amont à La Cabane Océane d’où partaient tous les deux jours pour Paris les fourgons réfrigérés remplis d’huîtres, les autres au salon. Ils tablaient sur deux à trois cents kilos d’huîtres par jour, les objectifs commerciaux ont été atteints puisqu’environ 2,2 tonnes ont été essentiellement dégustées sur place pendant les dix jours, la vente à emporter étant marginale. Il est vrai que se promener dans le Salon avec sa bourriche d’huîtres serait un peu compliqué.
Avec ses 603 000 visiteurs, le salon constitue une superbe plateforme de rencontre, tant avec les clients qu’avec les décideurs. Avant d’être commercial, l’objectif était de faire découvrir cette nouvelle marque au grand public, le Salon de l’Agriculture est pour cela un endroit bien adapté, bien plus qu’un salon professionnel. Le public a répondu présent, à tel point qu’il a été difficile de développer l’argumentaire autour de l’huître issue des parcs ostréicoles rétais. Manque de place – heureusement le Département de La Charente a mis à disposition des ostréiculteurs rétais tout un comptoir en face de leur stand – et aussi un rythme d’ouverture des huîtres très dense, laissant peu de place à la pédagogie : « Nous étions tous très occupés sur la dégustation, il nous a manqué de temps pour communiquer » explique Sébastien Réglin, président de l’association.
La Charente-Maritime peu représentée « Nous étions les seuls professionnels d’activités primaires de Charente- Maritime toutes productions confondues, notre département n’était pas représenté par ailleurs. C’est dommage ! Nous avons pu rencontrer des élus, des producteurs d’autres territoires ayant fait la démarche de demande d’IGP, qui nous ont donné des conseils. Sont venus sur notre stand entre autres François Hollande, Brice Blondel, Sylvie Marcilly, Jean-Paul Héraudeau, Véronique Richez-Lerouge, Cédric Tranquard et nous avons vu des Rétais mais aussi des Parisiens venant régulièrement à l’île de Ré, ils ont tous apprécié de nous trouver sur le Salon ! »
Malgré les quelques couacs de première fois – à cet égard Sébastien Réglin remercie particulièrement Didier Fournier et Jana Rose qui ont essuyé les plâtres de l’installation du stand et de l’ouverture du salon, avec la mise en place de l’organisation – les ostréiculteurs de l’association sont unanimes pour retourner au Salon l’an prochain, en améliorant certains points. « C’est une belle vitrine, une communication ‘gratuite’ sur dix jours, à renouveler ! » Le Salon a aussi créé des liens forts entre les membres de l’association, jouant un rôle fédérateur intéressant.
Recyclage d’huîtres sur l’île de Ré
L’association a d’ici là d’autres projets : participation à La Barbette au grand rassemblement d’anniversaire des Cols Bleus le 6 avril, à la fête de la mer à Rivedoux, ainsi qu’à d’autres commémorations. Elle participera également aux animations mises en place par la coopérative Uniré autour des produits du terroir. A la mi-avril sera organisé avec la mairie de La Flotte une opération de ramassage des déchets sur l’estran.
Sébastien Réglin et les adhérents souhaitent organiser un recyclage des coquilles afin de les valoriser sur l’île de Ré même et y créer une petite économie circulaire.
A terme, en attirant les ostréiculteurs du continent élevant leurs huîtres dans des parcs ostréicoles de l’Île de Ré, l’association espère regrouper une cinquantaine d’adhérents. Seules les huîtres de pleine mer sont concernées par la démarche IGP, l’INAO ne souhaitant pas regrouper dans une même IGP huîtres de pleine mer et huîtres de marais, aux qualités organoleptiques différentes.
*IGP : Indication géographique protégée.
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