- Environnement & Patrimoine
- Déchets ménagers et déchèteries : optimisation des coûts et amélioration de la collecte
2014, année de renouvellement des marchés
C’est à la fin mars 2014 que le marché de collecte des déchets ménagers et assimilés, actuellement aux mains de l’entreprise Chevalier, arrivera à son terme.
Alors en pleine période de renouvellement de mandats municipaux et intercommunaux, un avenant a été adopté par les élus communautaires en place pour que ce marché puisse être prolongé jusqu’en février 2015.
Un délai supplémentaire qui permettra à la CdC de se faire accompagner par un bureau d’études pour rédiger un cahier des charges offrant, selon Patrick Rayton, vice-président de la CdC en charge des déchets ménagers et autres, « la possibilité de nouveautés. On veut inciter les Rétais à plus de participation et de responsabilité dans la gestion de leurs déchets. Notre objectif étant bien sûr d’optimiser les coût d’un service qui s’avère de plus en plus onéreux, mais aussi d’améliorer à la fois qualitativement et quantitativement la collecte de ces déchets ».
L’année supplémentaire que se donne la CdC évitera de faire les choses dans la précipitation. Le nom du prestataire devrait être connu courant septembre/octobre 2014, lui laissant ainsi le temps de se familiariser avec le territoire si celui-ci devait changer et d’intégrer les nouvelles dispositions du cahier des charges conformément à la nouvelle réglementation du Grenelle 1 sur les déchets qui devra être appliquée en 2015, comme par exemple l’interdiction formelle de faire des marches arrières avec les véhicules chargés de collecter les ordures ménagères.
« Cela nécessitera obligatoirement de revoir tous les circuits de collecte car il ne sera plus possible d’emprunter un certain nombre de rues étroites dans les villages. Le prestataire devra sans doute envisager d’opérer avec des véhicules de gabarit différent, plus petits ? Une autre éventualité serait la création de points d’apports volontaires pas trop éloignés des habitations et si possible enterrés. Par ailleurs, la circulaire régissant les collectes stipule la fi n du ramassage des sacs posés à même le sol », précise Patrick Rayton.
Des pistes pour réduire les coûts de fonctionnement
L’autre objectif vise à optimiser du mieux possible le coût du service dont le montant des dépenses de fonctionnement pour 2013 s’élève à 7 203 585 €. Les marchés de prestations de services représentant 91 % de ces dépenses, soit 6 321 300 €. En recettes, la taxe d’enlèvement des ordures ménagères payée par chaque foyer et les redevances spéciales et facturation déchèteries artisans équilibrent cet important budget.
Pour Patrick Rayton, « un premier moyen de maîtriser le coût de la collecte serait de diminuer le nombre des ramassages hebdomadaires, notamment hors saison. Avec une population rétaise qui joue bien le jeu du tri et qui pour un tiers d’entreelle (1 200 foyers) est équipée de composteur individuel, nous avons au cours des six premiers mois de 2013 enregistré une baisse du tonnage d’ordures ménagères collectées de l’ordre de 6 %. Ainsi pourrait-on envisager de passer à un seul ramassage hebdomadaire hors saison, de conserver les trois en vigueur en saison, et pourquoi pas deux ramassages pendant l’inter-saison ? Il faut que nous trouvions une solution pour gérer les cartons des commerçants, car tous ne respectent pas les apports volontaires aux déchèteries ».
La solution du 0 ripeur (le gars au cul du camion) pourrait également contribuer à faire baisser la note. Un bras mécanique commandé à l’aide de caméras par le seul chauffeur diminuerait considérablement le coût de la masse salariale. Toutefois ce procédé n’est guère envisageable dans l’île compte tenu de l’étroitesse de la voirie dans les villages.
« Il faut donc passer en revue les solutions pouvant conduire à rogner le coût de la collecte, car nous allons subir la hausse de la TVA, l’augmentation de la TGAP (taxe sur les activités polluantes) qui va passer de 15 à 20 € la tonne et qui ne cessera d’augmenter, jusqu’à des 80 € la tonne. De plus, comme nous n’avons pas de structure de traitement, nous devons transporter nos déchets par camion vers des centres conçus à cet effet, ce qui veut dire que l’écotaxe mise en place sur les routes, il nous faudra la payer. »
Ça bouge au niveau des déchèteries
Comme pour la collecte, en 2014 intervient l’échéance du marché de la gestion des déchèteries. À l’avenir, c’est le SMICTOM d’Aunis et des Vals de Saintonge (Syndicat mixte de collecte et de traitement des ordures ménagères) qui assurera, sur la base d’une adhésion de 68 € par habitant pour une population défi nie à 19 000 habitants, le transport et le traitement pour les déchèteries de l’île. La CdC conservant la gestion de celles-ci.
« Là également, l’optimisation est le but recherché. C’est pourquoi, le conseil communautaire a adopté le principe du transfert de la déchèterie du Morinand sur le site des Gâchettes qui jouxte le Centre de Transfert. En attendant, au Morinand, afi n d’éviter toutes nouvelles dépenses pour des travaux imposés de mise aux normes, notamment la création de quais ou de bac de rétention d’eau en cas d’incendie, nous avons choisi la seconde solution proposée, qui est de supprimer 3 bennes.
À noter que la future déchèterie séparera professionnels et particuliers qui jusqu’à présent, au Bois-Plage, à Sainte-Marie et à Ars étaient mélangés. Décision a déjà été prise par la CdC pour que Sainte-Marie n’accueille plus les professionnels, et il pourrait en être prochainement de même à Ars. Reste que ce qui nous pose le plus de problèmes, ce sont les encombrants dont l’évacuation se chiffre à 200 € la tonne. Sans aller jusqu’à créer une ”ressourcerie“ ou une ”recyclerie”, nous avons décidé de mettre en place une fi lière de revalorisation pour le meuble (tous matériaux) et la literie en mettant deux bennes à disposition des particuliers, l’une au nord, l’autre au sud. »
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