193 vies sauvées par la SNSM en 2021

C’est autour d’un verre de Beaujolais que Vincent Petit, directeur de l’agence immobilière Sotheby’s La Rochelle-Ile de Ré et son équipe, ont remis un chèque de 10 000 euros à Denis Chatin, président de la station SNSM de l’Ile de Ré.

Vincent Petit nous confiait à l’occasion de cette rencontre comment est née l’idée de soutenir l’action des sauveteurs en mer. « En tant qu’acteur économique, j’ai toujours cherché à apporter mon aide au tissu associatif local. Lorsque j’ai développé l’activité Sotheby’s International Realty, j’ai souhaité également continuer à aider des associations. La SNSM s’est imposée à moi car cette association ne fonc- tionne qu’avec des bénévoles et des dons. Lors de la vente ou de l’acquisition d’un bien sur ce territoire, nous sensibilisons nos clients qui ont fait le choix de vivre sur cette magnifique île en leur expliquant qu’ils peuvent contribuer à sa valorisation et à sa protection maritime. Comment ? Avec un geste amical et bienfaiteur envers ceux qui nous protègent, la SNSM. Ce don étant déductible des impôts sur le revenu. Par ailleurs, nous nous sommes engagés auprès de la SNSM sur une campagne de trois ans. Nous prélevons les sommes nécessaires sur nos propres fonds en complément des dons perçus, pour nous permettre d’atteindre la somme promise de 10 000 euros versés normalement chaque année depuis 2019. Sachant que 2020, a été une année blanche suite à la pandémie, 2021 représente seulement la deuxième année de ce partenariat. Toujours au profit des sauveteurs en mer, nous développons la vente de carte de vœux pour la première fois cette année dont l’intégralité des recettes leur sera reversée. Ce rendez-vous est donc l’occasion de remettre ce chèque annuel en présence de nos clients et partenaires afin de les sensibiliser encore et toujours à cette cause. »

Côté SNSM, l’occasion de dresser un premier bilan de cette année presque écoulée

Après la remise du chèque et une salve d’applaudissements, Denis Chatin, président de la SNSM, a pris la parole ne cachant pas sa joie de pouvoir bénéficier de ce don, soutien financier indispensable au fonction- nement de son association. « Cet argent représente 25% de notre investissement annuel pour régler les formations, le carburant, la main- tenance du matériel, le renouvellement et/ou l’achat d’équipements coûteux… soit un total environ de 45 000 euros de budget couvrant les dépenses nécessaires à l’activité de sauvetage en mer. Parmi nos interventions, certaines comme les remorquages ou dépannages de bateaux appelées MAS (Maintenance et Service) sont facturées 450 euros de l’heure mais celles de SAR (Safe And Rescue) concernant la vie humaine ne le sont pas. Or cette année, nous avons fait davantage d’opérations de sauvetages plutôt que de pannes moteur… Donc le budget de recettes a été moindre… Et votre générosité est vraiment la bienvenue pour compenser ces difficultés. »

Avec son équipe composée uniquement de bénévoles dont quatorze sont opérationnels et d’astreinte sept jours sur sept, trois cent soixante-cinq jours par an, il rappelait que les sauveteurs en mer ont besoin de douze minutes pour appareiller et partir en mer quel que soit l’état de la mer suite à un appel de détresse. Des entraînements trois fois par semaine et 45 types d’exercices leur permettent d’être toujours aguerris et professionnels, d’avoir les bons gestes pour être au top lors des interventions que ce soit pour leur sécurité et celles des per- sonnes qu’ils viennent secourir.

A ce jour, l’année 2021 a été plutôt active : 81 sauvetages, de l’hélitreuil- lage, 9 opérations de prévention, dispersion de cendres, 21 pannes moteur… Denis Chatin, a également profité de cette réunion, pour alerter l’assistance sur le nombre grandissant d’accidents graves, avec des engins de plage du type kite surf, scooter des mers, foil surf qui ne respectent pas la limitation de vitesse fixée à cinq nœuds dans la bande des trois cents mètres. La Préfecture maritime de la Côte Atlantique s’in- quiète très sérieusement de cette situation.

Pour clôturer son intervention et ce premier bilan, le président de la SNSM de l’Île de Ré a, à plusieurs reprises, rappelé quelques règles essentielles lors d’un départ en mer, même si les gens semblent de plus en plus prudents.

L’argent et les moyens sont essen- tiels mais tout cela n’est rien sans la générosité, la solidarité et l’altruisme de chacun de ses hommes et femmes bénévoles de la SNSM qui prennent la mer.