15 années avant de poser la première pierre
Le 4 mars, la première pierre des 14 logements sociaux de La Grange a été posée. Jean-Louis Olivier, Maire d’Ars-en-Ré et son conseil municipal accueillaient élus et Habitat 17. Un événement pour la mixité sociale, grandement salué.
Pour en arriver là, le parcours ressemble à un inventaire à la Prévert. Outre les premières réflexions, le Shéma Directeur de 2000 et la révision du POS qui a suivi, il a fallu quatre ans de tractations auprès de quatre propriétaires pour les convaincre de céder leurs terrains, puis une enquête publique suivie d’une modification du permis de construire, encore une deuxième enquête publique puis un recours contentieux porté par un riverain et soutenu par des tiers, finalement débouté.
« Tout le monde souhaite des logements sociaux, mais pas à côté de chez soi. Nous avons de nombreuses demandes de gens qui travaillent et qui oeuvrent sur la commune » a observé Jean-Louis Olivier. « Il n’est pas normal que ceux qui travaillent ici ne puissent pas rester et habiter sur leur île » a surenchéri Bernard Rocher, président de Habitat 17, bailleur social du programme de logements. « Un dossier infernal » a constaté de son côté, Lionel Quillet, président de la CDC, en félicitant le Maire d’Ars et son équipe pour leur courage et leur volonté.
« Faire du logement social à l’île de Ré est une gageure. La ténacité du maire a permis d’aboutir » a reconnu Marie-Paule Jammet, conseillère régionale. La Région a apporté son soutien pour l’économie énergétique de 9 des 14 logements. « À loyers modérés charges modérées. »
« Nous assistons à la traduction en acte d’une détermination de la mairie et de la CDC. 14 logements ici plus 29 logements futurs aux Brises Marines, c’est une belle avancée pour Ars. L’île de Ré n’est pas qu’une réserve d’Indiens assujettis à l’ISF » a, pour sa part, appuyé Olivier Falorni, député. À l’interpellation de Lionel Quillet, au sujet des difficultés rencontrées pour les projets dans les autres communes, il a promis de se faire l’interprète auprès de l’État pour l’obtention des demandes d’agrément.
Quatre T2, huit T3 et 2 T4 seront livrés au premier trimestre 2014. Chacun dispose d’un jardin, la plupart d’un garage, sinon d’un abri à vélos. La qualité de la construction a été soulignée, tout comme le projet de Jacques Ossola, architecte rétais.
Qui peut accéder à ces logements ?
Quelques exemples, selon les catégories d’aides financières au logement (PLAI , PLUS ou PLS).
Pour un T2. Loyer variant de 280 € à 520 € – base plafond de ressources 2012 net mensuel : une personne entre 988 € et 2237 €,
Pour un T3. Loyer variant de 330 € à 620 € – base plafond de ressources 2012 net mensuel : parent(s) avec un enfant entre 1732 € et 3753 €.
Pour un T4. Loyer variant de 390 € à 730 € – base plafond de ressources 2012 net mensuel : parents avec trois enfants entre 2255 € et 5330 €.
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