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Le 11 novembre, c’est… la Saint-Martin !

Ranimation de la flamme du Soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe à Paris, célébration aux monuments aux morts, honneurs rendus aux Poilus : sur l’île de Ré, comme dans toute la France, le 11 novembre est la célébration de l’Armistice de la Première guerre mondiale, celle qui devait être la «Der des Der».
Mais, à l’époque, beaucoup de contemporains notèrent qu’il fut signé le jour de la Saint Martin. Quel rapport ? Saint-Martin est considéré comme le patron de la France, avec le titre d’Apôtre des Gaules. Et son tombeau, à Tours dont il fut évêque de 371 à 397, demeure un incontournable lieu de pèlerinage. Clovis s’y rendit avant son baptême. L’Espagne a Saint-Jacques, la France a Saint-Martin.
Mais pourquoi une telle popularité toponymique ?
Car ce ne sont pas moins de 222 communes qui, comme Saint-Martin-de-Ré portent son nom. C’est le patronyme familial le plus porté en France : plus de 200 000 personnes selon certaines sources. Quant aux églises, chapelles, elles sont probablement innombrables. Et son prénom, probablement tiré de celui du dieu romain de la guerre, Mars, fut longtemps le plus populaire de la France. Car celui qui a donné son nom au chef-lieu de l’Île de Ré était un fils de légionnaire romain, né en Hongrie, au IVème siècle après Jésus-Christ. Engagé contre son gré, en tant que fils de militaire, il se soumit à la discipline. Mais un jour, son aspiration profonde lui fit rompre avec le déterminisme familial. Devenu chrétien, il n’aspirait qu’à la prière. Et c’est d’ailleurs en Poitou qu’il se rendit, auprès de l’évêque Saint-Hilaire, grande figure publique de l’époque. Devenu, plus tard, évêque de Tours, par acclamation populaire, il fit passer la Chrétienté en Gaule d’une Chrétienté citadine à une Chrétienté rurale, en prenant son bâton de pèlerin, pour aller au-devant des païens, ceux qui vivaient dans les campagnes, dans les pagus, pays ou villages. Exorciste, grand prédicateur, il ne tarda pas à être connu et apprécié de tous. Et c’est pour cela que son nom est si répandu pour les villes et villages en France, voir en Europe.
Mais il est surtout connu pour l’épisode du manteau partagé. Un soir où, encore militaire, il vit un pauvre grelottant de froid aux portes d’Amiens, il partagea son manteau en deux et en couvrit l’homme. C’est sous les traits de celui-ci que le Christ lui apparut dans la nuit. Ce partage n’allait pas de soi, à une époque où les valeurs chrétiennes n’avaient pas encore pénétré la société. Et encore plus de la part d’un militaire de la Légion romaine. Si elle figure dans l’alcôve de la façade du clocher à Saint-Martin, étonnamment cette action charitable légendaire n’est pas représentée dans notre église, mais, dans un grand tableau un peu obscurci par les ans, celle où il ressuscita un enfant mort avant d’être baptisé. Quoi qu’il en soit, l’année 2016 sera le 1700ème anniversaire de sa naissance. Célébré à Tours en grandes pompes, Saint-Martin n’attend sûrement rien d’autre que d’être redécouvert par les Martinais et les Martinaises eux-mêmes. Et tous les Réthais et Réthaises !
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