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- Manifestation - Révision du PPRL de l'île de Ré
Plus de 1000 Rétais mobilisés et déterminés
Entre 1000 et 1200 Rétais et 340 véhicules ont répondu à l’appel à la mobilisation citoyenne contre les cartes d’aléas de l’Etat dans le cadre de la révision du PPRL de l’île de Ré
Toute l’équipe de Ré à la Hune s’est répartie sur l’île de Ré pour suivre le cortège depuis Les Portes jusqu’à Sablanceaux, puis à La Préfecture. Quatre personnes réparties en des endroits différents autour du giratoire de Sablanceaux nous ont communiqué la fréquentation d’au moins 340 véhicules et montant dans certains comptages jusqu’à 350 véhicules. Ceci sans comptabiliser les motos. Ni les Rochelais qui ont rejoint le cortège de l’autre côté du Pont.
A raison de 2 à 4 personnes par voiture, ce sont donc entre 1000 et 1200 Rétais qui se sont mobilisés en quelques jours, spontanément après un appel émanant de plusieurs personnes, relayé via les réseaux sociaux, des mails, des sms, le bouche à oreille, et in fine le relais des médias locaux. Après avoir constitué un cortège parti des Portes en Ré et qui s’est étoffé au fur et à mesure de son avancée en faisant une halte sur chacune des 10 communes de Ré, les manifestants – encadrés par les forces de l’ordre – ont franchi le pont, sans faire de halte à Sablanceaux comme cela avait été envisagé.
Tous ne sont pas allés jusqu’à la Préfecture où étaient rassemblés tout de même au moins 500 manifestants, mais nos trois comptages à Sablanceaux par trois personnes différentes font bien état de 340 véhicules a minima.
Les véhicules en tête de cortège ont pu accéder jusqu’à la Préfecture, la suite du « petit train » s’étant garée un peu partout dans La Rochelle pour rejoindre à pied la Préfecture. Les manifestants représentaient très bien la vraie île de Ré, enfants, jeunes adultes, quadragénaires et retraités, particuliers, professionnels, enseignants, citoyens et élus mais aucun des maires, ceux-ci ayant affiché leur solidarité mais aussi leur souhait de rester en retrait pour ne pas brouiller les messages de cette initiative purement citoyenne.
Dans une ambiance très bon enfant ils ont scandé quelques slogans et mis en avant la vie permanente de l’île de Ré. Tous ont témoigné de leur inquiétude pour l’avenir de l’île de Ré, le leur et celui de leurs enfants. Une île de Ré enfermée dans un aquarium a été symboliquement déposée à l’entrée de la Préfecture, avant que les manifestants ne se dispersent progressivement à partir de 13 heures, sans aucun incident.
A noter ce témoignage que nous avons recueilli d’un résident secondaire au Bois-Plage : vivant le plus souvent à Paris où il est haut fonctionnaire dans un ministère, il tenait absolument à participer à ce « rendez-vous citoyen », car nous a-t-il dit « j’ai mal à l’Etat, j’ai honte. Je ne comprends pas comment l’Etat, qui finance en partie la construction des digues, peut dans le cadre du futur PPRL en faire totale abstraction, et en outre se baser sur un Xynthia + 60 cm. On marche complètement sur la tête ».
Quant à un groupe de jeunes rétais d’une vingtaine d’années, ils se disaient représenter « l’île qui travaille ». « Nous ce que nous voulons c’est pouvoir conserver nos emplois tout en continuant à habiter dans l’île. Les documents de l’Etat, c’est nous condamner à l’exil, c’est tout simplement vouloir tuer l’ile de Ré ».
Les représentants des trois associations Ré-Veille (propriétaires), AVENIR et Réagir (professionnels) étaient en bonne place dans le cortège. Estimant avoir été dupés par la Préfète de Charente- Maritime qui les avait reçus le 7 novembre au lendemain du Comité de Pilotage et les avait un court moment fait douter de l’honnêteté et du bien-fondé des discours des élus rétais, ils se sont ensuite très vite dits solidaires des élus et sans donner de consignes à leurs adhérents, ont choisi de se joindre à ce cortège « citoyen ».
Un appel a été fait aux Rétais pour qu’ils aillent participer nombreux aux réunions publiques de présentation des cartes d’aléas par la Préfète d’ici la fin de l’année.
Reportages photos île de Ré : Patricia Plancoulaine, Catherine Bréjat, Jean-Pierre Pichot
Reportage photos Préfecture : Nathalie Vauchez
Merci à Morgan Cahouet / Snart7studio qui nous a aussi communiqué son reportage photos
Merci à tous ceux qui nous ont spontanément fourni des photos, n’hésitez pas à nous adresser vos meilleures photos, que nous publierons.
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