10 ans au service du patrimoine rétais

Parce que sur l’île de Ré, on ne perd jamais une occasion de réjouissances, les dix ans du Label « Pays d’Art et d’Histoire » ont fait l’objet d’une petite cérémonie.

La Maire de Sainte-Marie l’a accueillie en les murs de l’ancienne école de La Noue qui, après réhabilitation, est aujourd’hui « un lieu vivant », se réjouit Gisèle Vergnon, évoquant un « élément de petit patrimoine qui a du sens ». Autour du président de la CdC, Lionel Quillet, de la vice-présidente déléguée à la Culture et au Patrimoine, Danièle Pétiniaud-Gros, du Maire de Saint-Martin, Patrice Déchelette, et des Conseillers départementaux, Véronique Richez-Lerouge et Patrice Raffarin, il s’agit de célébrer un anniversaire en forme de bilan, le label « Pays d’Art et d’Histoire » étant arrivé à échéance et donc remis en jeu. A noter également dans l’assistance, la présence de personnalités insulaires très investies dans le patrimoine comme Jacques Boucard ou encore Hugues Riedinger (Président de l’AAMEC*), sans oublier Hélène Gaudin, Brice Samson de la CdC et l’ex directrice du service patrimoine Stéphanie Le Lay.

Porter les valeurs de l’île de Ré

Pour Danièle Pétiniaud Gros, pas de doute : il est « important de continuer à travailler sur ce label » illustrant « les valeurs de l’Ile de Ré et un patrimoine bien vivant, important aussi de se rapprocher des artisans et de se mobiliser sur les savoir-faire à la Rétaise sans oublier le patrimoine immatériel ». « Elle a tout dit », sourit Patrice Raffarin que cet anniversaire ramène dix ans en arrière, peu après le classement au Patrimoine mondial par l’UNESCO des fortifications Vauban, sorte de point de départ de l’ambition patrimoniale. « L’identité rétaise existe et le label Pays d’Art et d’Histoire lui a donné plus de visibilité », affirme-t-il. « Tu as raison, il faut continuer et faire perdurer. Nous soutiendrons la CdC », conclut le Conseiller départemental. Quant à Véronique Richez-Lerouge (qui s’y connaît en labels), elle estime nécessaire de « protéger le label lui-même par une exigence sur le mariage entre label et patrimoine ».

Une « véritable réussite de territoire »

Lionel Quillet évoque des souvenirs : « Un an et demi après Xynthia, à l’heure du PAPI** et du devenir de l’île de Ré est arrivée cette volonté de label », raconte le Président de la CdC ajoutant que le dossier ne fut pas si simple, et remerciant Patrice Déchelette, alors vice-président en charge du Patrimoine, pour son implication. « Nous avons choisi la valorisation du petit patrimoine et on n’a pas été mauvais car le jury a apprécié la démarche ».

La suite, c’est un service dédié (« merci à Stéphanie Le Lay et Hélène Gaudin ») et un budget de fonctionnement d’environ 200 K€ par an. « C’est le seul label insulaire de France, il a créé une vraie émulation. Les Rétais sont Rétais car ils croient en leur île, qu’ils soient résidents permanents ou secondaires, et il y a du patrimoine partout », souligne-t-il avant de remercier toutes les communes et associations impliquées. « Il va falloir repasser le label, on ne va pas nous le donner comme ça. Merci à tous pour votre engagement, il ne faut pas s’endormir », conclut-il, évoquant quelques pistes comme la valorisation de l’histoire des guerres de religion sur le territoire.

Mais foin de discours, il s’agit de célébrer ces dix ans et à travers eux la richesse du patrimoine insulaire. Et c’est autour d’un magnifique gâteau que s’achève ce moment partagé. La CdC a désormais un an pour préparer le dossier, nous précise Brice Samson, ajoutant qu’il sera présenté au Conseil Communautaire de juin 2023. L’aventure patrimoniale rétaise continue…

*Association des Amis du Musée Ernest Cognacq.

**Programme d’Actions de Prévention des Inondations