- Politique
- Territoire Île de Ré
- Défense des côtes
Des chantiers de pose d’enrochements dès lundi 13 janvier
Même si l’on ne déclare pas de dégâts humains mais seulement des conséquences paysagères, c’est tout le trait de côte charentais-maritime qui a été impacté par les assauts de la houle durant ces quatre derniers jours, et certains points plus particulièrement comme à Royan, La Palmyre, Yves, Fouras, et dans les quatre îles d’Aix, Madame, Oléron et Ré.
Si, face à cette situation exceptionnelle, l’alerte orange n’a été officiellement décrétée par la préfecture que le lundi 6 janvier, le Conseil général et les élus des communes concernées étaient quant à eux sur le qui-vive depuis le 1er janvier.
Le point au soir du 06/01/2014, mais avant la marée haute de 21 heures
Hier lundi, lors d’un point presse, le président de la Communauté de Communes de l’île de Ré, Lionel Quillet, a fait le point des secteurs les plus touchés dans l’île, avant d’annoncer quelques « bonnes nouvelles ».
A La Couarde, commune la plus meurtrie, aux Âneries, un linéaire de 300 mètres a souffert ; 350 mètres au Peu Ragot avec un recul de la dune d’une quinzaine de mètres en moyenne ; même recul constaté au Moulin Brûlé sur une distance moindre ; et un musoir touché sur la digue du Boutillon.
A Saint-Clément, une brèche dans la digue des Doreaux a été signalée ; 166 mètres de dune ont été affectés à la Pyramide, occasionnant la disparition du chemin des douaniers ; quant à la Conche, sur 2000 mètres, la dune a reculé de façon très inégale. Ce retrait étant notamment spectaculaire au droit du pas Zanuck du fait de l’effet Venturi créé par la proximité des blockhaus.
Aux Portes, le recul moyen est de l’ordre de 1 à 2 mètres.
A Ars, l’érosion constatée au Martray nord est inquiétante du fait de la proximité de la RD 735.
A Loix, bien que située sur la côte nord, la commune a été confrontée au retour de la baie de l’Aiguillon. Au Grouin, la falaise a reculé d’un bon mètre, et la digue nord a subi un ravinement par l’arrière.
« Il y a urgence »
Pour Lionel Quillet, « les fusibles ont sauté, on ne peut plus attendre, il faut intervenir, et vite, ce qui veut dire avant les prochaines grandes marées de la fin du mois et de début février.
Intervenir comment ? En posant des enrochements. Un type de protection qui a fait ses preuves et que le maire de La Couarde, Paul Neveur, réclamait déjà en 1996. Comme nous allons intervenir sur le domaine maritime de l’Etat, chaque commune concernée se doit de faire sa demande d’autorisation auprès des services concernés.
Mais nous n’attendrons pas la réponse pour commencer les travaux ! Ainsi, dès lundi 13 ou mardi 14 janvier, des travaux d’enrochement de pied de dune débuteront partout en Charente-Maritime.
Dans cette démarche, Conseil général nous suit, se proposant de participer à hauteur de 50% au coût des travaux évalués à un minimum de 3 millions d’euros. La part restante étant à la charge de la communauté afférente. Toutefois, une demande de cofinancement des travaux sera adressée aux services de l’Etat.
Dans l’île, la priorité absolue concerne la dune du Peu Ragot où il est prévu un enrochement sur 340 mètres, pour un coût situé entre 600 et 800 000 €. Autres priorités, le Moulin Brûlé et la Pyramide à Saint-Clément, mais tous les sites devront être mis en sécurité avant la fin de ce mois ».
Dernière minute : nous apprenons mardi 14 janvier que Madame la Préfète a donné son accord pour la réalisation des travaux.
Lire aussi
-
Politique
Saint-Martin : un budget primitif 2025 prudent
Le Conseil municipal a voté le budget primitif de Saint-Martin de Ré présenté par le 1er adjoint, Alain Bednarek, le 11 décembre dernier, avant d’intégrer en mars prochain les résultats de gestion 2024, pour le vote d’un budget supplémentaire.
-
Politique
Au Bois-Plage, bis repetita sur le cimetière…
Reporté le 25 septembre dernier, le vote de la reprise des concessions abandonnées a donné le tempo au conseil municipal du 17 décembre 2024.
-
Politique
Marché couvert : une rénovation fin 2025
Je souhaite réagir à cet article